Pour ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce sont deux élues de caractères qui se sont engagées pour cette cause commune : Nicole et Martine.
Selon Nicole Robineau, désormais présidente de la commission de la condition féminine, la prise en compte et la lutte contre les violences faites aux femmes sont aujourd’hui plus fortes car « les chiffres ne régressent pas ». Raison pour laquelle, pour sa collègue Martine Lagneau « la Province Sud a décidé de relayer la “campagne du ruban blanc”, qui est une campagne mondiale porteuse de messages au travers d’ambassadeurs “hommes” »
Bien qu’issues de deux mouvements politiques différents, les deux élues ont choisi de travailler main dans la main sur ce dossier qui les rassemble. En effet, l’institution a choisi de faire appel à des personnalités calédoniennes pour qu’elles distillent un message de prévention. Or, ces personnalités – au nombre de 32 – sont uniquement des hommes. De Gaël Yanno à Antoine Kombouaré en passant par le juge Stoltz ou le slammeur Paul Wamo, ils ont tous accepter de mettre leur image à contribution :
C’est la seule campagne mondiale exclusivement portée par des hommes, ce qui se voit sur les réseaux sociaux où l’impact est très fort. Les femmes apprécient particulièrement que des hommes portent un tel message (Nicole Robineau)
Le fait d’intégrer les hommes au travers de cette campagne permet de ne pas les mettre à part (…) c’est un geste politique fort d’avoir ces ambassadeurs avec nous (Martine Lagneau)
Sensibiliser plus largement
L’objectif de ces deux élues est, entre autre, de « sortir du seul giron des associations de femmes pour avoir une sensibilisation plus grande sur le sujet ». De là à dire que le grand public n’est pas assez sensibilisé aux violences conjugales ? Voire. Toujours est-il que pour Nicole Robineau, puisqu’une femme sur quatre reste victime de violence, il est nécessaire « d’impacter l’entourage pour que celui-ci ne reste pas silencieux ». Quant au constat, la vice-présidente de la province Sud rappelle que les seuls chiffres connus ont plus de dix ans et qu’il faut donc les réactualiser :
Aujourd’hui, on pense qu’ils n’ont pas régressé (…) Des chiffres qui vont servir de base pour faire un bilan au niveau de la condition féminine mais surtout pour servir les politiques publiques, pour servir les institutions (Martine Lagneau)
A savoir s’il pouvait y avoir des dissensions entre partis politiques avant que des mesures concrètes ne voient le jour en assemblée de province, les deux élus sont catégoriques. Pour l’élue de Calédonie ensemble « il n’y a rien qui pourra séparer la cause de la condition féminine qu’elle que soit le parti politique ». Même son de cloche de la part de sa “concurrente” de l’UCF, qui estime :
Il peut y avoir des tentatives comme ailleurs de récupération, les femmes c’est 53% de la population (…) mais il faut servir une politique comme on l’entend nous les femmes (…) il est temps que les effets de la parité portent leur fruits. Peut-être que c’est dans ce secteur-là que les chapelles peuvent se réunir (Nicole Robineau)
……même pas un commentaire sur cette initiative ???? vous auriez fait un article sur les jantes larges alu adaptables sur les pick-up..le succès était assuré !! c’est triste non ??
En effet; tachons de réparer cette maladresse. Le combat que mènent toutes les associations de défense contre les violences, et en particulier celles qui luttent contre les violences faites aux femmes, est difficile, ingrat la plupart du temps, et infiniment respectable. J’ai eu la chance de ne pas y avoir été confronté; je mesure cependant l’ampleur de la tache, et espère qu’au moins sur un sujet si important, les différentes sensibilités politiques s’uniront.