En Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, les espaces naturels originels ne cessent de reculer face aux aménagements de tous types : lotissements, routes, ports, équipements sportifs, complexes touristiques et industriels, mines, lacs de retenue, plantations artificielles,…
Ces atteintes, bien souvent irrémédiables, qui s’ajoutent à d’autres facteurs de destruction et de dégradation (feu, espèces envahissantes,…) sont d’autant moins acceptables qu’elles sont accomplies en parfaite connaissance de cause et avec l’assentiment des pouvoirs publics.
Faut-il rappeler que seul 1 % de la surface initiale de la forêt sèche subsiste encore de nos jours ? Que, dans le Grand Nouméa, 85% des mangroves initialement présentes ont été remblayés ? Que 70 % des forêts humides ont disparu ? Que les écosystèmes de terrains miniers, si originaux et riches en espèces endémiques, continuent de subir des destructions du fait de l’activité minière ?
La Nouvelle-Calédonie, haut lieu de la biodiversité mondiale, ne peut davantage être le théâtre d’une telle dégradation alors même qu’il est possible, sinon de l’éviter, tout au moins de la réduire substantiellement. Qui peut affirmer que la destruction en cours à Poé d’un des derniers lambeaux de forêt littorale est indispensable au développement de la Nouvelle-Calédonie ou même de Bourail ? Qui peut soutenir que la réalisation du projet de ZAC de Dumbéa sur Mer ne peut se faire sans le remblayage de plus de 20 hectares de mangrove laquelle fait partie de l’ensemble des écosystèmes très riches en espèces endémiques du bassin de la rivière de Dumbéa ?
Depuis toujours, l’environnement est sacrifié sur l’autel du « développement ». Nous demandons à ce que soit substitué à cette logique destructrice le principe suivant : les aménagements doivent être adaptés en tenant compte des espaces naturels existants et non pas l’inverse. Cela suppose que tout projet d’aménagement soit systématiquement précédé d’une étude d’impact digne de ce nom, ce qui n’est pas le cas actuellement : les études d’impact sont trop souvent réalisées de façon superficielle. Elles n’évaluent pas les conséquences à long terme des projets de développement, en termes de destruction de biens communs et de services offerts par les écosystèmes. Il devrait notamment être tenu compte de l’extraordinaire variété des milieux. Loin d’être uniforme, une formation végétale quelle qu’elle soit, et c’est particulièrement vrai en Nouvelle-Calédonie, se décline, en fonction des conditions du climat et du sol, en une multitude de faciès abritant bien souvent des espèces qui leur sont propres.
L’idée qui consiste à croire que l’on peut, par certaines mesures, compenser les dégâts commis à ces espaces est à proscrire : on ne reproduit pas à l’identique ce que l’on a détruit. Ces mesures ont par ailleurs un coût : ainsi les services de la Nouvelle-Calédonie chiffrent à 160 milliards de francs la réhabilitation de la totalité des anciens sites miniers !
Nous devons avoir pour règle morale de ne pas porter atteinte à ces milieux rares et précieux. Sachons trouver la voie d’un développement qui fasse du patrimoine naturel, non pas une contrainte, mais un atout. L’or vert de la Nouvelle-Calédonie, c’est moins le nickel du sous-sol que les formations végétales qui le coiffent.
Ensemble pour la Planète
Ces atteintes, bien souvent irrémédiables, qui s’ajoutent à d’autres facteurs de destruction et de dégradation (feu, espèces envahissantes,…) sont d’autant moins acceptables qu’elles sont accomplies en parfaite connaissance de cause et avec l’assentiment des pouvoirs publics.
Faut-il rappeler que seul 1 % de la surface initiale de la forêt sèche subsiste encore de nos jours ? Que, dans le Grand Nouméa, 85% des mangroves initialement présentes ont été remblayés ? Que 70 % des forêts humides ont disparu ? Que les écosystèmes de terrains miniers, si originaux et riches en espèces endémiques, continuent de subir des destructions du fait de l’activité minière ?
La Nouvelle-Calédonie, haut lieu de la biodiversité mondiale, ne peut davantage être le théâtre d’une telle dégradation alors même qu’il est possible, sinon de l’éviter, tout au moins de la réduire substantiellement. Qui peut affirmer que la destruction en cours à Poé d’un des derniers lambeaux de forêt littorale est indispensable au développement de la Nouvelle-Calédonie ou même de Bourail ? Qui peut soutenir que la réalisation du projet de ZAC de Dumbéa sur Mer ne peut se faire sans le remblayage de plus de 20 hectares de mangrove laquelle fait partie de l’ensemble des écosystèmes très riches en espèces endémiques du bassin de la rivière de Dumbéa ?
Depuis toujours, l’environnement est sacrifié sur l’autel du « développement ». Nous demandons à ce que soit substitué à cette logique destructrice le principe suivant : les aménagements doivent être adaptés en tenant compte des espaces naturels existants et non pas l’inverse. Cela suppose que tout projet d’aménagement soit systématiquement précédé d’une étude d’impact digne de ce nom, ce qui n’est pas le cas actuellement : les études d’impact sont trop souvent réalisées de façon superficielle. Elles n’évaluent pas les conséquences à long terme des projets de développement, en termes de destruction de biens communs et de services offerts par les écosystèmes. Il devrait notamment être tenu compte de l’extraordinaire variété des milieux. Loin d’être uniforme, une formation végétale quelle qu’elle soit, et c’est particulièrement vrai en Nouvelle-Calédonie, se décline, en fonction des conditions du climat et du sol, en une multitude de faciès abritant bien souvent des espèces qui leur sont propres.
L’idée qui consiste à croire que l’on peut, par certaines mesures, compenser les dégâts commis à ces espaces est à proscrire : on ne reproduit pas à l’identique ce que l’on a détruit. Ces mesures ont par ailleurs un coût : ainsi les services de la Nouvelle-Calédonie chiffrent à 160 milliards de francs la réhabilitation de la totalité des anciens sites miniers !
Nous devons avoir pour règle morale de ne pas porter atteinte à ces milieux rares et précieux. Sachons trouver la voie d’un développement qui fasse du patrimoine naturel, non pas une contrainte, mais un atout. L’or vert de la Nouvelle-Calédonie, c’est moins le nickel du sous-sol que les formations végétales qui le coiffent.
Ensemble pour la Planète