Ce qui se passe dans la tête des hommes lorsque la femme entr’ouvre les cuisses est magique… Nous sommes toutes des magiciennes en puissance. La Femme est l’avenir de l’Homme. Bien peu résistent au doux bruissement des chairs qui se frôlent pour laisser apercevoir la naissance d’un sein, l’ombre d’un sexe. Bien peu résistent au mouvement d’une hanche, à la cascade d’une chevelure… Que l’homme devient fragile et désemparé face à notre nudité… A la vue de notre sensualité et des plaisirs possibles qu’ils pensent en tirer, les hommes s’annulent et commencent à fondre comme des statues de cire au soleil.
“A ton contact, je deviens liquide” soufflait le Jaguar…
Leurs yeux se ferment et leurs queues se dressent, les délivrant enfin de leur pesante condition de porteurs de pénis. S’enfouir en notre humide chaleur et nous entendre en gémir les apaise dans un spasme comme des enfants dans le giron de leurs mères et les ramène à un état o๠enfin, ils disent moins de bêtises, pensent moins d’horreur, fomentent moins de guerres et cessent de juger.
Nous pouvons enfin nous étendre à leur côté sans peur. Car c’est toujours un peu la peur au ventre qu’une femme voit un homme s’approcher d’elle. Nous savons que nous ne sommes jamais à l’abri de la force brutale o๠nous sommes fatalement battues d’avance et nous le savons toutes. Magnifique King Kong Théorie de V Despentes. Cette peur attavique est un frein terrible. En nous ouvrant à eux, nous leur offrons quelques instants de paix et nous nous offrons à nous un temps suspendu o๠il est possible de caresser le fauve comme s’il était un gros chat.
Nous avons entre nos jambes l’exact paradis que tous ils cherchent, à leur manière stupide, obstinée et guerrière d’enfants vindicatifs. Ce paradis qui leur offre la béatitude de nous avoir remplies, et le luxe de croire ainsi nous avoir comblées. Le plaisir que l’on prend à sentir notre toute puissance sur leurs pauvres cortex malmené par les réalités triviales de leurs corps d’hommes ! Le plaisir que l’on prend à les décharger de la violence que leur faiblesse suscite de façon permanente et anarchique ! Le plaisir que l’on prend à contempler celui qui vous contemple en croyant que vous ne le regardez pas, alors même que vous êtes plongée aux tréfons de son âme par la grâce de l’extase ! Pas un plaisir mesquin qui serait de l’ironie, non, un plaisir sincère que seul le don de soi peut conférer. Un plaisir que seul l’acte d’Amour peut apporter.
Jamais je n’aurai voulu avoir un pénis, organe encombrant, inerte, mou mais présent et accaparant entre mes jambes,parfois dur et réclamant alors sa libération, organe angoissant, si angoissant qu’il peut rendre fou. “Est-elle assez grosse? assez dure? assez longue? Plus grosse que celle de Pierre? Plus longue que celle de Paul? Bandé-je? Bandé-je pas?” Quelle torture…
Je préfère mille fois la douceur de mon sexe, cette douceur en creux qui peut toujours s’ouvrir et qui me permet d’être si forte au fond, qui me permet de ne pas me sentir humiliée lorsque l’on me dit que j’ai tort, qui me permet d’espérer comprendre, qui me permet d’apprendre… Je ne crains pas ni de ne pas bander ni de débander ni de bander lorsqu’il ne le faudrait pas. Je n’ai rien à cracher, je n’ai rien à décharger à mon corps défendant… Voilà du “temps de cerveau disponible” !
Je ne crains pas le ridicule parce que le ridicule ne fait pas partie de mon univers de femme.
Etant femme je suis terriblement libre en puissance et c’est bien pour cette seule raison que depuis des siècles je suis esclave, que l’on a voulu inscrire dans mon corps l’Eglise, la Famille, et l’Ordre, à coups de poings, au besoin à coups de bottes, et si il le faut, à coup de camps, que l’on m’a pris mes terres, que l’on m’a volé mon droit d’ainesse dans les successions, que l’on m’a tondue à la Libération, que l’on m’a voilée et mariée à douze ans, que l’on m’a jetée en prison parce que j’avais avortée, que l’on m’excise pour que je ne puisse pas jouir et donc, que je ne puisse jamais accéder au pouvoir que me donne mon plaisir offert à l’homme. Si je n’étais pas si dangereusement révolutionnaire entre mes jambes, moi pour qui le père de famille peut tout quitter, moi pour qui le ministre respecté peut déchoir, moi pour qui le prêtre peut rompre ses voeux, si je n’avais pas ce pouvoir que donne à mon désir la liberté de ne pas être asservie par une queue, je ne serai pas enchaînée depuis tant de siècles.
La seule chose que je craigne finalement c’est le viol, arme ultime des épurations et des guerres, arme ultime de la guerre de l’homme contre la femme, la plus parfaite des injustices qui soit, qui vole par la force brutale à la femme la beauté fragile de son sexe et la subtilité de sa force. Aujourd’hui encore beaucoup concourent à maintenir l’esclavage et même le plus gentil des hommes peut devenir votre geolier. Votre mère aussi, si elle a abdiqué sa liberté de penser en vous concevant…
Aujourd’hui en France, nos chaînes s’appellent culpabilisation de la mère qui travaille , fatigue physique et crises conjugales que coûte un engagement politique sans partage des tâches domestiques , humiliation de la femme qui a choisi de vendre du plaisir, névrose de la jeune fille qui affame son corps déjà décharné pour coller au mensonge de la surexposition d’hybrides irréels et fantasmés , viol permanent de la conscience féminine par la propagande répétée de Beiersdorff L’Oréal ou Procter & Gamble, non-éducation sexuelle des jeunes hommes par la pornographie et la rue qui veut faire croire que la femme n’est qu’un trou… Nous sommes dangereuses. Tu es dangereuse. Je suis dangereuse.
Ma soeur, mon amie, ma camarade, mon amour, aies bien conscience que le maximum est toujours fait pour que tu n’atteignes pas l’exacte mesure du pouvoir qu’est le tien et de ce que tu pourrais en faire un jour. Lorsque l’on n’essaie pas de te châtrer on essaie de t’abrutir ou vice versa. Le chemin est semé d’embûches. Aider les hommes à devenir meilleurs est difficile… Tu ne dois pas prendre les armes des hommes pour livrer des combats d’homme : tu dois prendre tes armes de femme pour livrer des combats de femme.
Rien ne te rendra plus belle que l’acceptation et la mise en oeuvre, en conscience, de ce pouvoir que tu détiens, pour un but juste, rien ne te rendra plus désirable que la liberté par laquelle tu décideras de remplacer tes fards et des bijoux, rien ne te rends plus séduisante que lorsque tu apaises le monde en étendant sur lui la force de ton Amour.
(Concluez comme vous voudrez si vous avez compris…)
Leurs yeux se ferment et leurs queues se dressent, les délivrant enfin de leur pesante condition de porteurs de pénis. S’enfouir en notre humide chaleur et nous entendre en gémir les apaise dans un spasme comme des enfants dans le giron de leurs mères et les ramène à un état o๠enfin, ils disent moins de bêtises, pensent moins d’horreur, fomentent moins de guerres et cessent de juger.
Nous pouvons enfin nous étendre à leur côté sans peur. Car c’est toujours un peu la peur au ventre qu’une femme voit un homme s’approcher d’elle. Nous savons que nous ne sommes jamais à l’abri de la force brutale o๠nous sommes fatalement battues d’avance et nous le savons toutes. Magnifique King Kong Théorie de V Despentes. Cette peur attavique est un frein terrible. En nous ouvrant à eux, nous leur offrons quelques instants de paix et nous nous offrons à nous un temps suspendu o๠il est possible de caresser le fauve comme s’il était un gros chat.
Nous avons entre nos jambes l’exact paradis que tous ils cherchent, à leur manière stupide, obstinée et guerrière d’enfants vindicatifs. Ce paradis qui leur offre la béatitude de nous avoir remplies, et le luxe de croire ainsi nous avoir comblées. Le plaisir que l’on prend à sentir notre toute puissance sur leurs pauvres cortex malmené par les réalités triviales de leurs corps d’hommes ! Le plaisir que l’on prend à les décharger de la violence que leur faiblesse suscite de façon permanente et anarchique ! Le plaisir que l’on prend à contempler celui qui vous contemple en croyant que vous ne le regardez pas, alors même que vous êtes plongée aux tréfons de son âme par la grâce de l’extase ! Pas un plaisir mesquin qui serait de l’ironie, non, un plaisir sincère que seul le don de soi peut conférer. Un plaisir que seul l’acte d’Amour peut apporter.
Jamais je n’aurai voulu avoir un pénis, organe encombrant, inerte, mou mais présent et accaparant entre mes jambes,parfois dur et réclamant alors sa libération, organe angoissant, si angoissant qu’il peut rendre fou. “Est-elle assez grosse? assez dure? assez longue? Plus grosse que celle de Pierre? Plus longue que celle de Paul? Bandé-je? Bandé-je pas?” Quelle torture…
Je préfère mille fois la douceur de mon sexe, cette douceur en creux qui peut toujours s’ouvrir et qui me permet d’être si forte au fond, qui me permet de ne pas me sentir humiliée lorsque l’on me dit que j’ai tort, qui me permet d’espérer comprendre, qui me permet d’apprendre… Je ne crains pas ni de ne pas bander ni de débander ni de bander lorsqu’il ne le faudrait pas. Je n’ai rien à cracher, je n’ai rien à décharger à mon corps défendant… Voilà du “temps de cerveau disponible” !
Je ne crains pas le ridicule parce que le ridicule ne fait pas partie de mon univers de femme.
Etant femme je suis terriblement libre en puissance et c’est bien pour cette seule raison que depuis des siècles je suis esclave, que l’on a voulu inscrire dans mon corps l’Eglise, la Famille, et l’Ordre, à coups de poings, au besoin à coups de bottes, et si il le faut, à coup de camps, que l’on m’a pris mes terres, que l’on m’a volé mon droit d’ainesse dans les successions, que l’on m’a tondue à la Libération, que l’on m’a voilée et mariée à douze ans, que l’on m’a jetée en prison parce que j’avais avortée, que l’on m’excise pour que je ne puisse pas jouir et donc, que je ne puisse jamais accéder au pouvoir que me donne mon plaisir offert à l’homme. Si je n’étais pas si dangereusement révolutionnaire entre mes jambes, moi pour qui le père de famille peut tout quitter, moi pour qui le ministre respecté peut déchoir, moi pour qui le prêtre peut rompre ses voeux, si je n’avais pas ce pouvoir que donne à mon désir la liberté de ne pas être asservie par une queue, je ne serai pas enchaînée depuis tant de siècles.
La seule chose que je craigne finalement c’est le viol, arme ultime des épurations et des guerres, arme ultime de la guerre de l’homme contre la femme, la plus parfaite des injustices qui soit, qui vole par la force brutale à la femme la beauté fragile de son sexe et la subtilité de sa force. Aujourd’hui encore beaucoup concourent à maintenir l’esclavage et même le plus gentil des hommes peut devenir votre geolier. Votre mère aussi, si elle a abdiqué sa liberté de penser en vous concevant…
Aujourd’hui en France, nos chaînes s’appellent culpabilisation de la mère qui travaille , fatigue physique et crises conjugales que coûte un engagement politique sans partage des tâches domestiques , humiliation de la femme qui a choisi de vendre du plaisir, névrose de la jeune fille qui affame son corps déjà décharné pour coller au mensonge de la surexposition d’hybrides irréels et fantasmés , viol permanent de la conscience féminine par la propagande répétée de Beiersdorff L’Oréal ou Procter & Gamble, non-éducation sexuelle des jeunes hommes par la pornographie et la rue qui veut faire croire que la femme n’est qu’un trou… Nous sommes dangereuses. Tu es dangereuse. Je suis dangereuse.
Ma soeur, mon amie, ma camarade, mon amour, aies bien conscience que le maximum est toujours fait pour que tu n’atteignes pas l’exacte mesure du pouvoir qu’est le tien et de ce que tu pourrais en faire un jour. Lorsque l’on n’essaie pas de te châtrer on essaie de t’abrutir ou vice versa. Le chemin est semé d’embûches. Aider les hommes à devenir meilleurs est difficile… Tu ne dois pas prendre les armes des hommes pour livrer des combats d’homme : tu dois prendre tes armes de femme pour livrer des combats de femme.
Rien ne te rendra plus belle que l’acceptation et la mise en oeuvre, en conscience, de ce pouvoir que tu détiens, pour un but juste, rien ne te rendra plus désirable que la liberté par laquelle tu décideras de remplacer tes fards et des bijoux, rien ne te rends plus séduisante que lorsque tu apaises le monde en étendant sur lui la force de ton Amour.
(Concluez comme vous voudrez si vous avez compris…)
N’étant pas une véritable féministe dans l’âme, je ne peux m’empêcher d’approuver ce que l’auteur avance. C’est un tout et un texte très très bien mené.
Allez visiter ce blog il est génial