L’amiante à l’état naturel pose un grave problème sanitaire en Nouvelle-Calédonie. Un pré-rapport d’expertise sur le problème de l’amiante à l’état naturel en Nouvelle-Calédonie recommande des mesures “immédiates” pour protéger les populations, ainsi qu’un suivi épidémiologique plus rigoureux.
“Il est nécessaire de prendre immédiatement des mesures visant à la protection de la population en générale et des travailleurs”, conseille ce pré-rapport dont l’AFP a obtenu une copie. Commandée par le gouvernement local, cette étude rédigée par des experts de l’Inserm, du LEPI (Laboratoire d’études des particules inhalées) et du BRGM (Bureau de recherche géologique et minière), doit aider à répondre au problème sanitaire, que constitue la présence d’amiante à l’état naturel sur le Caillou. A cet égard, les experts s’interrogent sur la non prise en compte ou la prise en compte “tardive” de mesures préconisées dès 1994 pour “la réduction du risque et l’amélioration des connaissances”.
La Nouvelle-Calédonie abrite, notamment dans la chaîne de montagnes centrale, de nombreux affleurements de trémolite, forme la plus dangereuse d’amiante, et des roches amiantifères sont présentes au pied des massifs de nickel. “Ces expositions amènent des excès de risque de cancer largement supérieurs aux valeurs habituellement considérées comme acceptables”, soulignent les spécialistes. Entre 2002 et 2005, plus d’un millier de cases mélanésiennes, recouvertes de torchis confectionné avec de la trémolite, ont été détruites mais les gisements, dont la cartographie est en cours, continuent de présenter des risques. En priorité, les experts recommandent une “redéfinition du fonctionnement” et “un financement pérenne” du groupe de travail “Amiante”, créé par l’exécutif local en 2006. Ils prônent ensuite “un plan de communication et de diffusion de fiches d’information vers la population ainsi que de fiches techniques pour les collectivités locales et les entreprises de BTP”.
Alors que l’impact du nickel suscite la controverse, le document suggère “une expertise indépendante sur la qualité de l’air” dans les zones d’exploitation. Enfin, une surveillance épidémiologique plus rigoureuse, “principalement un suivi permanent de l’incidence du mésothéliome”, cancer provoqué par l’amiante, est préconisée. On estime que le nombre de mésothéliomes en Nouvelle-Calédonie est trente fois supérieur à la moyenne mondiale. La maladie, dont la période de latence est de 30 à 40 ans, fait selon les sources entre 16 et 30 morts par an. Récemment, une doctorante en géographie de la santé à l’université de Nouvelle-Calédonie, Marianne Houchot a averti les autorités que sur un chantier routier au Col d’Amos dans le nord de l’archipel, des ouvriers travaillent sans protection sur des sols amiantés. Plus grave, des remblais de trémolite exposés au vent jouxtent le collège dans le village de Ougéoa et dans certaines tribus de la vallée de Hienghène (est), o๠sont disséminés des affleurements de trémolite, des enfants jouent dans de la “farine d’amiante”. “Il y a aujourd’hui de nouvelles conditions d’exposition, liées aux travaux et au développement du territoire. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas”, estime Mme Houchot, tout en reconnaissant la “complexité” du problème. Claudine Wery (AFP) Source: lemoniteur-expert
“Il est nécessaire de prendre immédiatement des mesures visant à la protection de la population en générale et des travailleurs”, conseille ce pré-rapport dont l’AFP a obtenu une copie. Commandée par le gouvernement local, cette étude rédigée par des experts de l’Inserm, du LEPI (Laboratoire d’études des particules inhalées) et du BRGM (Bureau de recherche géologique et minière), doit aider à répondre au problème sanitaire, que constitue la présence d’amiante à l’état naturel sur le Caillou. A cet égard, les experts s’interrogent sur la non prise en compte ou la prise en compte “tardive” de mesures préconisées dès 1994 pour “la réduction du risque et l’amélioration des connaissances”.
La Nouvelle-Calédonie abrite, notamment dans la chaîne de montagnes centrale, de nombreux affleurements de trémolite, forme la plus dangereuse d’amiante, et des roches amiantifères sont présentes au pied des massifs de nickel. “Ces expositions amènent des excès de risque de cancer largement supérieurs aux valeurs habituellement considérées comme acceptables”, soulignent les spécialistes. Entre 2002 et 2005, plus d’un millier de cases mélanésiennes, recouvertes de torchis confectionné avec de la trémolite, ont été détruites mais les gisements, dont la cartographie est en cours, continuent de présenter des risques. En priorité, les experts recommandent une “redéfinition du fonctionnement” et “un financement pérenne” du groupe de travail “Amiante”, créé par l’exécutif local en 2006. Ils prônent ensuite “un plan de communication et de diffusion de fiches d’information vers la population ainsi que de fiches techniques pour les collectivités locales et les entreprises de BTP”.
Alors que l’impact du nickel suscite la controverse, le document suggère “une expertise indépendante sur la qualité de l’air” dans les zones d’exploitation. Enfin, une surveillance épidémiologique plus rigoureuse, “principalement un suivi permanent de l’incidence du mésothéliome”, cancer provoqué par l’amiante, est préconisée. On estime que le nombre de mésothéliomes en Nouvelle-Calédonie est trente fois supérieur à la moyenne mondiale. La maladie, dont la période de latence est de 30 à 40 ans, fait selon les sources entre 16 et 30 morts par an. Récemment, une doctorante en géographie de la santé à l’université de Nouvelle-Calédonie, Marianne Houchot a averti les autorités que sur un chantier routier au Col d’Amos dans le nord de l’archipel, des ouvriers travaillent sans protection sur des sols amiantés. Plus grave, des remblais de trémolite exposés au vent jouxtent le collège dans le village de Ougéoa et dans certaines tribus de la vallée de Hienghène (est), o๠sont disséminés des affleurements de trémolite, des enfants jouent dans de la “farine d’amiante”. “Il y a aujourd’hui de nouvelles conditions d’exposition, liées aux travaux et au développement du territoire. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas”, estime Mme Houchot, tout en reconnaissant la “complexité” du problème. Claudine Wery (AFP) Source: lemoniteur-expert
Les commentaires sont très obsolètes : c’est forcément la preuve que le sujet fait l’objet d’une censure. S’il vous plait détrompez moi ! En attendant instruisez vous en allant sur le site :
http://www.adeva-nc.com
Avec en prime des proportion anormales de problèmes thyroïdien, la non prise en compte dans l’impact sanitaire des poussières de Nickel, des années de cigarettes d’exportation (aucun control du taux de nicotine ni des goudrons) et l’empoisonnement des aliments et de l’environnement par surdosages de pesticides et d’insecticides on comprend mieux l’appellation de l’île la plus proche du paradis. C’est à la vitesse supersonique que l’on s’y rend.
Rest in peace.