Une grève du syndicat indépendantiste USTKE a dégénéré jeudi en Nouvelle-Calédonie en affrontements violents avec les forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés. Les heurts ont commencé dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsqu’environ 200 policiers et gendarmes sont intervenus à Carsud (service de bus de l’agglomération) à Normandie, à la périphérie de Nouméa, pour empêcher les syndicalistes d’investir le siège et le dépôt de la société. En grève générale depuis neuf jours dans le cadre de ce conflit, l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités), deuxième syndicat du territoire, avait promis en début de semaine de “durcir le ton”.
Quelque 400 syndicalistes se sont opposés toute la nuit aux forces de l’ordre, les jets de pierre répondant aux tirs nourris de grenades lacrymogènes. Lors des incidents, des véhicules de la police ont été incendiés ainsi que la voiture de Michel Delaisse, directeur de Carsud, qui a été vivement pris à partie par les grévistes. Toute la matinée, les affrontements se sont poursuivis aux abords du lieu-dit Normandie, donnant lieu selon des témoins, à de véritables scènes de “guerilla urbaine” et provoquant d’importants embouteillages. Sept gendarmes et deux policiers ont été légèrement blessés, ainsi que plusieurs manifestants, selon un dernier bilan.
Jeudi après-midi, 44 personnes étaient en garde à vue dont 12 devaient être écrouées, a indiqué un porte-parole du haut-commissariat. “Ce sont des méthodes de voyous que je traiterai en tant que telles. Il y a eu des constatations, des photos et des relevés de véhicules. Tout cela sera exploité et transmis au procureur de la République”, a déclaré le haut-commissaire, Yves Dassonville. Il a en outre dénoncé “l’utilisation à des fins politiques” de ce conflit par l’USTKE, qui a récemment créé un parti, le Parti travailliste. “On aurait pu sortir de ce conflit mais l’USTKE a choisi la provocation”, a également indiqué M. Dassonville.
De son côté, Gérard Jodar, président du syndicat, a dénoncé “la démonstration de force” des autorités et “les manipulations” de la province sud, qui subventionne Carsud. “Depuis des semaines, Carsud n’est pas bloqué. Nous occupons seulement un terrain de la province sud à proximité. Nous voulons aller à la table des négociations mais la province refuse”, a déclaré à l’AFP, M. Jodar. Le syndicat réclame la réintégration d’un de ses adhérents de Carsud, accusé de vol et licencié.
Depuis le mois de novembre, la grève à Carsud s’est enlisée et a débouché sur un bras de fer tendu entre l’USTKE et les dirigeants de la province sud, tandis que les nerfs des 5.000 usagers des bus de l’agglomération sont mis à rude épreuve. Yves Dassonville est arrivé en Nouvelle-Calédonie le 9 novembre dernier, après la démission de son prédécesseur, Michel Mathieu, qui avait eu un différend avec le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, au sujet de la gestion des conflits sociaux. Misant sur “dialogue et fermeté”, M. Dassonville s’est impliqué dans les relations sociales de l’archipel, oà¹, malgré des initiatives de normalisation, les conflits dégénèrent souvent en violences. Il a notamment souhaité que syndicats et patronat “acceptent mieux les voies de la concertation”.
Quelque 400 syndicalistes se sont opposés toute la nuit aux forces de l’ordre, les jets de pierre répondant aux tirs nourris de grenades lacrymogènes. Lors des incidents, des véhicules de la police ont été incendiés ainsi que la voiture de Michel Delaisse, directeur de Carsud, qui a été vivement pris à partie par les grévistes. Toute la matinée, les affrontements se sont poursuivis aux abords du lieu-dit Normandie, donnant lieu selon des témoins, à de véritables scènes de “guerilla urbaine” et provoquant d’importants embouteillages. Sept gendarmes et deux policiers ont été légèrement blessés, ainsi que plusieurs manifestants, selon un dernier bilan.
Jeudi après-midi, 44 personnes étaient en garde à vue dont 12 devaient être écrouées, a indiqué un porte-parole du haut-commissariat. “Ce sont des méthodes de voyous que je traiterai en tant que telles. Il y a eu des constatations, des photos et des relevés de véhicules. Tout cela sera exploité et transmis au procureur de la République”, a déclaré le haut-commissaire, Yves Dassonville. Il a en outre dénoncé “l’utilisation à des fins politiques” de ce conflit par l’USTKE, qui a récemment créé un parti, le Parti travailliste. “On aurait pu sortir de ce conflit mais l’USTKE a choisi la provocation”, a également indiqué M. Dassonville.
De son côté, Gérard Jodar, président du syndicat, a dénoncé “la démonstration de force” des autorités et “les manipulations” de la province sud, qui subventionne Carsud. “Depuis des semaines, Carsud n’est pas bloqué. Nous occupons seulement un terrain de la province sud à proximité. Nous voulons aller à la table des négociations mais la province refuse”, a déclaré à l’AFP, M. Jodar. Le syndicat réclame la réintégration d’un de ses adhérents de Carsud, accusé de vol et licencié.
Depuis le mois de novembre, la grève à Carsud s’est enlisée et a débouché sur un bras de fer tendu entre l’USTKE et les dirigeants de la province sud, tandis que les nerfs des 5.000 usagers des bus de l’agglomération sont mis à rude épreuve. Yves Dassonville est arrivé en Nouvelle-Calédonie le 9 novembre dernier, après la démission de son prédécesseur, Michel Mathieu, qui avait eu un différend avec le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, au sujet de la gestion des conflits sociaux. Misant sur “dialogue et fermeté”, M. Dassonville s’est impliqué dans les relations sociales de l’archipel, oà¹, malgré des initiatives de normalisation, les conflits dégénèrent souvent en violences. Il a notamment souhaité que syndicats et patronat “acceptent mieux les voies de la concertation”.
© 2008 AFP