Un nouvel email circule sur le net au sujet d’un projet de loi de Pays qui devrait être voté en Nouvelle-Calédonie dans les semaines à venir. Je vous le retranscris ci-dessous en enlevant par précaution l’identité de l’auteur. Ceci mérite un débat, clairement….
Bonjour,
Je n’ai pas pour habitude d’arroser les mails de mes relations. Toutefois, il m’a semblé que le sujet de l’emploi local méritait une entorse à mes principes. En effet, j’ai découvert les documents joints mardi 2/12, lors d’une réunion de bureau du Medef auquel j’appartiens. Toutefois, je parle en mon nom personnel, et je ne suis pas mandaté pour m’exprimer au nom du Medef.
Si vous avez le courage et l’envie de lire ces documents vous constaterez que le projet de loi de pays qui risque d’être voté dans la précipitation dans les semaines à venir présente quelques risques majeurs parmi lesquels:
1. Il ne tient pratiquement aucun compte des discussions qui durent depuis plusieurs années entre les partenaires sociaux. Comme pour l’accord de Nouméa, on nous laisse croire à un accord équilibré et au dernier moment on nous impose des dispositions extrêmement contraignantes.
2. Il crée une bureaucratie supplémentaire, qui au bout du compte, reviendra à dénier aux chefs d’entreprises leur droit de liberté d’embauche; par exemple, dans le cas où l’administration aurait décidé de ne proposer qu’un seul candidat en face d’une demande d’embauche. Dans tous les cas il rajoute deux mois de délais administratifs supplémentaires au processus d’embauche.
3. La préférence locale n’est manifestement qu’un prétexte politique à bloquer définitivement toute immigration. Comment imaginer que quelqu’un de l’extérieur puisse avoir envie de s’établir en NC s’il ne peut pas postuler à un emploi avant une durée minimum de 3 ans de résidence. Comment justifier une telle politique d’exclusion et de repli sur soi dans un contexte de mondialisation?
Depuis, une nouvelle réunion a eu lieu aujourd’hui avec la Direction du Travail pour manifester clairement notre mécontentement. Nous avons obtenu que le prochain CCT (comité consultatif du travail) soit décalé dans le temps pour se laisser le temps de discuter du projet, et une nouvelle rédaction à peine modifiée a été proposée. Toutefois, il est apparu important que:
– le texte soit revu à partir de la proposition initiale faite par les partenaires sociaux
– le conseiller d’Etat MERLE, proche de Rocard et de Christnacht, et en charge de la rédaction du texte soit remplacé par quelqu’un de plus objectif
– ce projet de loi soit repoussé après les élections provinciales pour éviter de n’en faire qu’un enjeu politique.
Merci d’interpeller vos relations politiques pour empêcher cette loi de pays scélérate d’être entérinée en catimini, par le Gouvernement, dans l’indifférence générale.
Avec toutes mes excuses si cette interpellation directe vous a agacé.
Amicalement,
va te faire foutre
ou en es t on dans la rédaction, discussion et vote du texte svp ? recemment arrivé sur le territoire, je suis particulierement intéressé par la question… merci d’avance !
Pour ceux qui veulent défiler et montrer qui ils sont, ils sont cordialement invités à venir s’exprimer à la manifestation du vendredi 13 février à 10 h en ville. Ils sont les bienvenus et ce sera le moment de montrer qui ils sont.
Ronald FRERE.
Membre du Collectif pour l’emploi local