Le Droit de Mourir dans la Dignité

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mdJe suis entrain de concevoir le site de l’A.S.D.M.D (l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) et disons que le sujet m’interpelle au plus haut point. Une bonne occasion d’apporter une petite réflexion. Cette dernière apportera peut-être un plus à ma conception grâce à vos éventuels commentaires sur le sujet. En Nouvelle-Calédonie, le sujet est complexe comme un peu partout dans le monde. Une chose est certaine, la demande est grandissante mais encore faudra t-il que les mentalités changent sur ce sujet “grave”. Aussi, que les frankounette ou autres lecteurs du blog envahis par la le catholicisme prennent acte que ce sujet est une simple réflexion, pas une certitude. Le sujet mérite juste débat, même chez nous en Nouvelle-Calédonie…

Après le vote de la Loi Léonetti, adoptée par le Parlement le 26 novembre 2005, il nous faut, en Nouvelle-Calédonie, prendre contact avec les instances gouvernementales du territoire pour faire évoluer dans le même sens les textes qui régissent ces problèmes médicaux graves. Qu’en est-il de cette loi du code de la santé du 22 avril 2005 ? Nous citerons ici les modifications apportées aux articles L.1110.5 et suivants : les actes de prévention, d’investigation ou de soins ne doivent pas en l’état des connaissances médicales,  faire courir des risques  disproportionnés par rapport au bénéfice escompté. Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourrant et assure la qualité de sa vie  en dispensant les soins visés à l’article L 1110.10….

Si le médecin constate qu’il ne peut soulager la souffrance d’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, qu’elle qu’en soit la cause, qu’en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie, il doit en informer le malade, sans préjudice des dispositions du quatrième alinéa de l’art.111.2, la personne de confiance, la famille ou à défaut, un des proches. La procédure suivie est inscrite dans le dossier médical..

Lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, la limitation ou l’arrêt du traitement susceptible de mettre sa vie en danger ne peuvent être réalisés sans avoir respecté la procédure collégiale définie par le code de déontologie médicale et sans que la personne de confiance ou la famille ou à défaut  un de ses proches et le cas échéant, les directives anticipées de la personne, aient été consultés…

Lorsqu’une personne en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, qu’elle qu’en soit la cause, décide de limiter ou d’arrêter tout traitement, le médecin respecte sa volonté après l’avoir informé des conséquences de son choix…

Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté. Ces directives anticipées indiquent les souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l’arrêt de traitement. Elles sont révocables à tout moment ». On voit qu’un travail législatif important s’imposera au gouvernement de la Nouvelle Calédonie pour adapter ces textes après avoir pris avis du Corps Médical.

Conclusion :

La tâche est lourde et de longue haleine pour faire reconnaître nos volontés. Même si l’on sait qu’une forte majorité de la population comme du corps médical (78% favorables en Métropole) adhère à une meilleure prise en compte de la volonté d’un malade gravement atteint en fin de vie, changer des habitudes de pensée reste toujours fort délicat et difficile. Parlez en autour de vous en espèrent que de nouveaux adhérents viendront renforcer le poids de nos actions. Alors on pourra espérer décider un jour librement de sa fin de vie, en demandant pour cela l’aide du corps médical. Je me permettrai de citer cette information dramatique parue dans « les Nouvelles Calédonienne » le 18 Août 2005 : « un homme de 65 ans a tué, d’un coup de fusil de chasse, sa mère grabataire de 84 ans, près de Montbéliard avant de retourner son arme contre lui. Le désespéré avait laisser sur la table de la cuisine une lettre expliquant qu’il n’arrivait plus à faire face à la dépendance de sa mère, alitée depuis plusieurs mois et malvoyante » Dans quelques années, ce drame paraîtra inadmissible, tandis qu’aujourd’hui on reste impuissant face à ces situations inhumaines.

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Créateur le 18 octobre 2006 du blog Calédosphère, Franck Thériaux est papa à temps plein d'une petite fille née le 1er Juin 2012. Selon son entourage, il passe beaucoup trop de temps sur internet… Membre émérite de la rédaction, il vit aujourd'hui en métropole après 23 belles années passées sur le Caillou. Il est en contact quotidien avec l’équipe et continue à participer à la vie de son « bébé numérique »
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mariamagdalena

Bien évidemment je partage votre avis. Nous vons encore du chemin à faire pour arriver à faire changer les mentalités. Bien sûr le corps médical, n’y est surement pas trés favorable, mais c’est à nous les patients à imposer nos volontés. D’où, l’importance d’avoir bien préparé notre famille pour que dans l’éventualité où nous ne pourrions être dans la capacité de nous exprimer, elle puisse le faire pour nous. Aussi, plus il y aura de membres dans l’association, plus nous serons crédibles. Persévérons.

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