Les français ont donné dimanche au président Hollande une vraie opportunité de gouverner intégralement le pays de façon officiellement socialiste. Avec 40% d’abstention on peut aujourd’hui tout de même considérer que le principal parti politique en France est celui des gens qui ne se sentent plus concernés par les élections et/ou ne sont pas satisfaits de l’offre politique actuelle. Sans ses alliés, la gauche et la droite sont au coude à coude mais la gauche reste majoritaire face à la droite si on additionne les voix (46,77% Vs 34,07%). On remarque aussi que le Front National sera présent dans 61 circonscriptions au second tour ce qui pourrait leur assurer un ou deux sièges selon les estimations des instituts de sondage. Il y aura 495 duels et 46 triangulaires lors du second tour prévu la semaine prochaine.
Le Figaro relève 10 faits marquants de ce premier tour, je vous propose de les retrouver ci-dessous sans oublier les projections et résultats en temps réel via cette application concoctée par France Télévision
Le score de la gauche et de la droite s’inverse. L’ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) totalise 46,77% des voix, contre 34,07% pour la droite (UMP et alliés) et 13,6% pour le Front national, selon des résultats partiels publiés à 23 heures. En 2007, la gauche avait recueilli que 35,5% des voix contre 45,6% à la droite et 4,3% au FN.
Le PS et ses alliés visent la majorité absolue. Selon des projections réalisées par des instituts de sondage, le PS et ses alliés (PRG et Divers gauche) recueilleraient entre 283 et 329 sièges et peuvent obtenir la majorité absolue (289) dimanche prochain sans même l’appui des écologistes. L’UMP et ses alliés obtiendraient entre 210 et 263 sièges, le Front national de 0 à 3 sièges, comme le MoDem.
Une abstention record. L’abstention est de 42,77%, contre 39,6% en 2007. C’est le plus faible taux de participation pour un premier tour d’élections législatives. En raison de cette abstention record, le nombre de triangulaires sera beaucoup moins important que prévu, autour d’une quarantaine.
Le succès de Marine Le Pen et des têtes d’affiche du FN. La présidente du Front national dépasse les 42% dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, et élimine Jean-Luc Mélenchon du second tour. En tête également, Marion Maréchal-Le Pen (3e circonscription du Vaucluse) et Gilbert Collard (2e du Gard) se situent autour de 34%. À l’échelle nationale, le FN juge avoir réalisé un «très bon score». Le FN sera présent dans 61 circonscriptions au second tour, dont 32 triangulaires.
Le PS propose un «désistement républicain» à l’UMP. L’UMP et le PS n’adopteront pas la même stratégie dans les triangulaires impliquant le FN. Martine Aubry a appelé au «désistement républicain» entre les deux partis. «Nous allons maintenir nos candidats partout où ce sera possible», ont déclaré Jean-François Copé et François Fillon. Ce qui n’exclut pas les initiatives personnelles. Dans le Gard, Étienne Mourrut «hésite» ainsi à se maintenir face à Gilbert Collard et au PS. Roland Chassain, dans les Bouches-du-Rhône, va «réfléchir» encore une nuit sur un éventuel désistement.
Jean-Luc Mélenchon sèchement battu. Arrivé troisième dans la circonscription d’Hénin-Beaumont, derrière le Front national et le candidat socialiste, Jean-Luc Mélenchon n’est pas qualifié pour le second tour. «Son échec démontre la déconnexion totale entre lui et l’électorat populaire», a souligné Marine Le Pen. La déroute vaut aussi pour le Front de gauche qui, avec environ 8% des voix, n’est pas assuré de conserver son groupe à l’Assemblée.
Le premier ministre et cinq ministres réélus. Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Victorin Lurel, Delphine Batho, Bernard Cazeneuve et Frédéric Cuvillier ont été élus dès le premier tour. La plupart des ministres-candidats sont en bonne position pour le second tour. Le cas d’Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des personnes handicapées, arrivée juste devant Renaud Muselier dans les Bouches-du-Rhône, paraît être le plus compliqué.
Un duel très difficile pour Ségolène Royal. Olivier Falorni, candidat socialiste dissident face à Ségolène Royal dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime, refuse la main tendue de la représentante du PS et maintient sa candidature au second tour. Les deux socialistes s’affronteront donc dimanche prochain.
Un second tour «ardu» pour Bayrou. «Les résultats sont difficiles», a commenté François Bayrou, placé en triangulaire dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. «Une partie importante de mon électorat n’a pas compris ma décision de voter pour François Hollande», a analysé le député MoDem sortant.
La fortune diverse des anciens ministres. François Fillon rate de peu l’élection dès le premier tour, avec 48,62% des voix dans la 2e circonscription de Paris. Laurent Wauquiez est en bonne position, tout comme Nathalie Kosciusko-Morizet. Éric Woerth est arrivé en tête, de même que Benoist Apparu, Jean-Louis Borloo ou Xavier Bertrand. L’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui a devancé le DVD Thierry Solère, est en ballottage favorable dans les Hauts-de-Seine. Nadine Morano est elle devancée par un socialiste, tout comme Hervé Novelli. Rama Yade est éliminée.
C’est bon pour nous, “les gens d’ici” !
Une FRANCE SOCIALISTE.
Mitterant le rêvait…en 1981.
Hollande le réalise …en 2012.