Voilà qu’on reparle régulièrement de Laurent Ottogalli sur Calédosphère et c’est une bonne chose car l’artiste fait passer pas mal de messages dans ses écrits. Lire ou écouter Laurent slamer reste un pur bonheur, c’est quelqu’un que j’apprécie sincèrement pour avoir passer de bons moments en sa compagnie chez lui à Bourail, je sais donc de quoi je parle. Je vous retranscris ci-dessous le texte “Transparence” dans l’attente de recueillir vos critiques. (photo puisée lecriducagou)
Avant que l’on ne prenne ses distances avec la France,
Que l’on ne nous transfère les compétences,
Je demanderais bien aux instances un peu de transparence,
D’effacer un instant nos différences, d’oublier un peu les apparences :
J’aim’rais voir flotter sur le Pays, un drapeau qui ne fasse pas d’ombre
Aux souvenirs du passé sombre, où se reconnaitrait le plus grand nombre.
Pas d’étole bariolée, pas de bannière étoilée, plus de barrière étiolée :
Voir ici un drapeau sans couleur, plutôt qu’hisser un drapeau couleur sang :
Beaucoup, drapés dans leur douleur, vous en seraient reconnaissants.Un drapeau transparent qui ne laisse rien transparaitre,
Où chacun peut voir ce qu’il veut, suivant où il se place,
Voire même le point de vue de l’autre, pour peu qu’il se mette à sa place,
Un drapeau où l’on peut même voir celui qui est en face…
Un miroir sans teint, plutôt qu’un étendard sanglant
Un étendard nous rassemblant, un étendard nous ressemblant
Pas de blanc, pas de noir, pas de couleur mais un seul peuple :
Pas de blanc sans noir, pas de noir sans blanc, pas d’aigris…Moi qui ai fait le tour de la terre, crois-en mes cheveux gris,
J’ai vu souvent de belles horreurs, cachées derrière de belles couleurs.
J’ai vu aussi des tas d’ordures, d’où suintaient toutes ces coulures…
L’avantage de ce drapeau, tu vas voir comme c’est commode,
C’est que ses couleurs, jamais, ne passeront de mode…
Un drapeau universel, tous unis vers celle -la paix- qui nous appelle :Tous ancrés sur cet archipel, pour oublier l’esprit de chapelle.
Que vogue la galère, mais que ne vole pas la guéguerre…
Plutôt qu’un voile acté, nous privant de liberté,
Je préfère la voie lactée, voir du ciel la clarté…Comme les seuls gênés par cet écran transparent
Seraient les oiseaux en partance, si importants
Peut-être suffirait-il de le border d’un liseré,
Le symbole de c’destin qui se réalis’rait :
Du blanc, du noir, du vert, du jaune, du rouge, du bleu…
Et les jours de grand vent, en espérant qu’il tombe,
Ou les jours de tempête, que les nuages plombent,
On pourrait y voir s’ébattre une colombe
Rappelant à la raison tous nos excès de zèle,
Nous ramenant à la maison, avec ces deux ailes…Avant que l’on ne prenne ses distances avec la France,
Je d’mand’rais bien aux instances un peu de transparence.Laurent Ottogalli
BONUS: Dans un tout autre style (Le Calendrier Aubade) Ottogalli/Fernandez
merci Franck…
je suis tout à fait d’accord avec toi, mariewbn… 😉
Beau texte mais au combien idéaliste (au bon sens du terme…). Il est fait appel à un monde d’égalité, d’équité, qui a résolu ses déséquilibres… Bref, un monde dont on est bien loin… En tout cas ici, beaucoup de déséquilibres demeurent…