La récente proposition d’Harold Martin d’organiser un référendum sur le nom du pays fait jaser. Les réactions sont plutôt mitigées côté politique, pour diverses raisons que l’on imagine aisément. Au-delà des hommes et des formes, cet appel à la démocratie ne peut être que difficilement contesté, voire même plébiscité dans la population.
S’il est clair que l’initiative de reconnaître le drapeau Kanak – ou indépendantiste, c’est selon – n’a pas été appréciée par la majorité des loyalistes, l’agitation autour de cette question a cristallisé les positions et radicalisé les indépendantistes. Est-ce le geste en soi ? Ou est-ce l’utilisation qui en a été faite ? Les analyses divergent selon les sensibilités.
Il n’empêche que la question est devenue un enjeu presque symbolique, une question de principe, et que les indépendantistes ne lâcheront rien. « Il ne redescendra pas » est une phrase qui a souvent été lue ou entendue ces derniers temps. Les indépendantistes, vexés de la fronde gomésienne, ont non seulement raffermi leur position sur le drapeau du pays mais ont en plus surenchéri en imposant la question du nom du pays, qui fait logiquement suite à la première. Paul Néaoutyine a clairement affirmé qu’il souhaitait ajouter cette question à la commission de réflexion sur le drapeau du pays, créée tout dernièrement par un Roch Wamytan contraint de donner le change après le résultat des législatives. Les indépendantistes sont donc très bien positionnés pour le drapeau et à l’affût pour le nom du pays.
Harold Martin a jeté un beau pavé dans la marre avec sa proposition. Soulevant au passage un problème juridique bien réel (la Nouvelle-Calédonie est la seule collectivité de France qui ne peut organiser de consultation populaire locale), il fait un beau coup politique en doublant les indépendantistes. En effet, la soumission de la question du nom du pays à une consultation populaire équivaut à une victoire loyaliste quasi-certaine au vu des rapports de force connus. Un référendum garantit donc – toujours sauf surprise – que le nom de notre pays restera bel et bien la Nouvelle-Calédonie. Le simple fait d’introduire cette proposition dans le débat publique joue la partie d’avance.
Ainsi, si l’on peut dire que les indépendantistes iront jusqu’au bout sur le drapeau, étant donné qu’une fois monté, il ne « redescendra plus » selon les dire de certains, il est clair qu’ils auront bien plus de mal à obtenir le nom du pays qu’ils souhaitent, tant ils se heurteront à la volonté populaire. D’où certainement le calcul d’Harold Martin afin d’éviter le « piège » d’une commission ad hoc dans laquelle ils auraient eu les coudées franches pour imposer leur volonté au nom du sacrosaint conensus. Tel que les choses sont engagées, on peut dire, côté loyaliste, que si le drapeau est perdu, le nom du pays est sauvé. De justesse, mais sauvé.
Christophe
ben c peut-êtrequand yaura des jeunes qui tiendront la route, pq pour l’instant ya Blaise et Hénocque. Chais pas si vous voyez le niveau. Encore pire que Brial ou Backès…
Punaise mais quand est-ce que les dinosaures de la politique calédonienne (Gomès inclus évidemment, allaité et façonné par Jako cuilà !), loyalistes et indépendantistes, vont dégager le plancher avec leurs casseroles et laisser la place à des jeunes peut être inexpérimentés mais motivés et intègres ! Marre des combats de vieux coqs déplumés !
Sinon, Martin n’a rien sauvé du tout : il essaie juste de “faire un coup”, pour refaire surface, après avoir bu la tasse !
longin sylvie…..je sais pas pourquoi mais ton commentaire me plait je te met +1
Sylvie! j’ai cru un moment que tu avais poignardé Jean Moulin.. et que c’était pour ça que vous étiez silencieux…
Quelle pitié ! Encore du radotage sur le nom, après le drapeau ? Kanaky, ce n’est pas consensuel, parait-il. Nouvelle-Calédonie non plus. Alors il reste KNC, pour Kanaky Nouvelle-Calédonie. Pas besoin de référendum : le consensus doit suffire. Sinon, après l’indépendance, on supprimera “Nouvelle-Calédonie” et vous n’aurez même plus un nom auquel vous raccrocher… Vous ressemblerez à ces nostalgiques qui continuent à appeler le Vanuatu : “Les Hébrides”, plus de trente ans après !
Expliques-moi, juste: Si aux référendums, c’est “Non” à l’indépendance: tu fais quoi?
Sondage des nouvelles ce jour, 63 % des calédoniens favorables à la proposition de Martin, le populisme que ce soit Harold ou Philou, ça marche super bien en Calédonie….
Redonner la parole au peuple…..Ouarfffffff
63% des calédoniens d’RRB… Ca de sondage !!!…
????
Je trouve assez étrange ton intervention Rigo…!!!
Si je te comprends bien la population qui s’exprime c’est pas utile en dehors des scrutins “classique”…
Ta conception de la démocratie m’interpelle un p’tit peu…!!! ???
En même temps je me dis que tu devrais te tourner vers la Monarchie, visiblement c’est plus ton truc…!!!
Et pour répondre à ta question, je suis pour que l’on parle des signes identitaires dans une commission, comme c’est prévu dans les ADN, ni plus ni moins…
Peut-être qu’une consultation populaire préalable donnerait à cette commission un axe de travail pour traiter le sujet ???
Je dis juste que l’usage du référendum est un moyen…
Faut-il encore savoir si l’on souhaite connaitre l’avis de la population sur un sujet sans nécessairement le faire par le bien des partis politiques…!!!
Le référendum c’est un questionnement populaire, il ne consiste pas à élire de gens, mais uniquement à connaitre l’avis de nos concitoyens…
Il y a des pays qui utilisent souvent cet outil…!!!
A une époque ou tout le monde veut donner son avis, c’est peut-être le moment de donner au peuple des espaces nouveaux de consultation…!!!
T’es pour le référendum d’Harold Eric ?
http://www.cagou.com/blog/100-nouvelle-caledonie/harold/
Bon, ben ça déconne un peu la vidéo du “Vers l’infini et plus loin encore”…
Aller voir ici :
http://www.facebook.com/jeffrey.tardy
Ça s’ra plus simple…