Sylvie Robineau n’est pas en odeur de sainteté

Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs

Sylvie Robineau vient de se faire canoniser. Littéralement… C’est-à-dire qu’elle a pris un boulet en pleine poire.

Sylvie Robineau, qui est à la politique ce que la grimace est à la soupe, a réussi le tour de force de se mettre à dos en seulement 2 ans ; les handicapés, les retraités, les personnes âgées, les pharmaciens, les professions médicales ! Et voilà qu’elle est prise en grippe par les membres d’une petite PME née il y a 2 000 ans et devenue une multinationale, à savoir les catholiques !

Donneuse de leçons et persuadée de pouvoir tout régenter, Sylvie Robineau, pour faire oublier l’incurie du gouvernement auquel elle appartient, a fondé récemment une sorte d’association caritative, dénommée « Si y a pas elle, y a pas toi » ou quelque chose d’approchant. Comme elle sait comme personne rouler des gamelles aux médias, Sylvie Robineau, a bénéficié d’une couverture médiatique généreuse et sans doute disproportionnée dont ont pris ombrage les bénévoles de ces associations de terrain qui œuvrent depuis si longtemps auprès des plus démunis comme la Croix Rouge, Saint Vincent de Paul ou le Secours Catholique.

Et, passez moi l’expression, mais ça a c… des bulles (papales évidemment) ! Le révérend père Apikaoua, si bonhomme, si patelin, à la voix si belle et grave qu’on voudrait l’entendre chanter du gospel, est monté au créneau dans son édito de la dernière livraison de la lettre de Saint Vincent de Paul.

Et il commence très fort puisque dès l’intro, il entame… trois, quatre : « il est primordial pour les chrétiens et pour l’humanité entière de sans cesse réaffirmer le Primat de la charité face à toutes les tentatives de dérive de soi-disant actions humanitaires aux finalités approximatives ».

Le révérend père Apikaoua, n’est pas n’importe qui. Il est le vicaire général du l’archidiocèse de Nouméa, en clair il est le DG des catholiques, le n°2 du boss, en l’occurrence Monseigneur Calvet. Autant dire que lorsque Roch parle, on entend la musique… Et notre bon père reproche à Sylvie Robineau : d’en faire trop, de prendre les autres un peu pour des crétins et surtout d’avoir osé dire « à maintes reprises que la charité est condescendante, que c’est un rapport de dominant à dominé », phrase citée dans son édito par Roch Apikaoua et à laquelle il répond : « je dis que cela fait état d’une ignorance manifeste ou du moins de l’expression d’une laïcité à visée minimale, lorsqu’elle n’est pas électoraliste ».

Plus loin, le père Apikaoua assomme : « Il est plus facile de faire sonner la trompette quand on donne de son superflu et plus encore quand les moyens viennent des institutions, des collectivités, quand ce n’est pas de l’État ».

Et pour que les catholiques calédoniens comprennent bien que l’action « caritative » de Sylvie Robineau s’apparente à une entourloupe, le vicaire général du diocèse va même jusqu’à citer Benoit XVI dans son édito : « L’activité caritative chrétienne doit être indépendante de partis et d’idéologies. Elle n’est pas le moyen de changer le monde de manière idéologique et elle n’est pas au service de stratégies mondaines ».

Bref on l’aura compris, le message est on ne peut plus clair.

Et en 2014 de toute évidence, dieu reconnaitra les siens…