50 % des Calédoniens en Surpoids ou Obèses : la faute à qui ?

20
3991

regime-la-nouvelle-equation-po0

Les Nouvelles-Calédonienne, dans un article daté du 7 mars, s’interrogent sur la qualité de notre alimentation qui pourrait être responsable des taux alarmants de diabète et d’obésité sur le territoire. En effet, selon le quotidien certaines recettes de boissons pourraient être jusqu’à 42 % plus sucrées que leurs homologues métropolitains.

Il est maintenant de notoriété publique, scientifique et médicale que l’excès de sucre est impliqué dans l’apparition d’un diabète de type 2 ou « sucré » qui transforme radicalement la vie du malade. Malheureusement, par voie de conséquence hormonale, l’excès de sucre est également stocké massivement sous forme de gras, ce qui entraîne une forte prise de poids et à terme de l’obésité.

Ces deux maladies, diabète et obésité, sont les conséquences d’un déséquilibre alimentaire en faveur des produits très sucrés, d’une offre dangereuse de la part des commerçants et de comportements à risques de la part des consommateurs.

Qui est responsable, les consommateurs ou les producteurs ?

La réponse n’est pas tranchée, mais il apparaît évident que si de tel produit n’existait pas, il ne pourrait pas être consommé et n’aggraverait pas la santé des Calédoniens. Malheureusement, dans notre société actuelle c’est le consommateur qui est jeté dans la fosse au lion de l’agroalimentaire, c’est lui qui doit se renseigner et faire les meilleurs choix pour sa santé et celle de sa famille.

Pour bien comprendre l’impact des produits phares des rayons de nos magasins couplé avec des comportements à risques, il suffit d’étudier le cas d’un jeune garçon de 10 ans dans une scène extrêmement banale.

Un goûter Tulem – Twisties

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un enfant de 10 ans avec une activité physique modérée doit ingérer 2000 kcalories par jour, dont la moitié provient des glucides ou des sucres. Au niveau des quantités de sel ou de sodium, 1.5 g par jour représente la norme.

Au cours de ce goûter, notre jeune garçon va boire 500 ml (taille standard d’une boisson pétillante) de Tulem et manger un paquet de Twisties de 250 g (aromatisé au poulet). Notre jeune garçon ingurgitera près de 220 g de sucre soit 43 petits carrés de sucre blanc, pour un total de 1560 calories (en l’espace de 15 minutes).

Ce goûter correspond à 78 % des apports recommandés sur une journée ! Par ailleurs, la quantité de sodium ou de sel atteint déjà plus de 200 % des recommandations de l’OMS (3,1 g au lieu de 1,5 g), avec cet unique goûter composé de 2 produits.

Au cours d’une journée, les apports en sucre d’un enfant de 10 ans devrait inférieur ou égale à 250 g. Or, un goûter de ce type procure déjà plus des 4/5ème des apports en glucides. Dans une journée normale, un enfant de cet âge prend un petit déjeuner (souvent des céréales sucrées et du lait), un déjeuner et un diner. On se rend compte que le bilan calorique (et le bilan glucidique) peut facilement exploser et dépasser les 150 à 180 % des apports recommandés.

Twisties ou Tim Tam ?

Il est vrai que le célèbre paquet aux 11 biscuits est très populaire dans nos foyers, et qu’il peut facilement détrôner le paquet jaune – orange. La note sera moins lourde avec un paquet de Tim Tam (seulement 130 g de sucres contre 152 g pour les Twisites) mais le bilan calorique sera tout de même de l’ordre de 1500 kcalories, pratiquement la même chose qu’avec les Twisties.

Au-delà des glucides et du sel, ces produits regorgent de substances chimiques, de conservateurs ou d’exhausteurs de goûts, et ceci est particulièrement vrai pour les Twisties. Ils renferment entre autres du glutamate monosodique responsable de phénomène d’addiction et d’hyperactivité, de l’huile de tournesol qui possède un ratio d’oméga-6 sur oméga-3 extrêmement défavorable pour la santé cardio-vasculaire et l’inflammation générale de l’organisme.

Ces délicieux biscuits au fromage ne sont en fait qu’un mélange de maïs, de riz, de poudre de lait et de fromage avec des protéines végétale hydrolysées. Il est clair qu’un enfant ne peut pas faire la différence entre un bon et un mauvais ingrédient, c’est une tâche qui incombe aux parents. C’est la part de prudence nécessaire qui incombe au consommateur pour sa santé et celle de ses enfants.

Les parents en ligne de mire

Même si les producteurs doivent absolument revoir leurs produits qui représentent des bombes caloriques et chimiques pour les enfants et les adultes, les parents doivent maintenir une forte pression sur leurs enfants pour limiter les comportements les plus dangereux.

Sans pour autant priver les enfants d’un plaisir sucré ou salé, les produits les plus transformés connu de tous peuvent être écartés ou fortement limités au profit de produits « faits maisons » ou mieux choisi parmi l’offre de l’agroalimentaire.

L’avantage des gâteaux faits maison sont nombreux et pratiquement indiscutables. La liste des ingrédients est connue et pratiquement sans danger pour les enfants, le sucre peut être remplacé par du miel de bonne qualité, et le prix fini des gâteaux est largement inférieur à ceux que l’on retrouve dans le commerce (comme le démontre cet exemple pour des gâteaux apéritifs)