En Nouvelle-Calédonie, l’indépendance – synonyme de progrès social et de dignité – ne concerne pas que les Kanaks
Nous devons sortir de cette situation coloniale par le biais du référendum et nous nous organisons en conséquence. Le premier objectif est fixé à 2014 avec les élections provinciales où nous devons obtenir un nombre suffisant d’élus au Congrès, un quorum qui doit nous permettre de créer les conditions juridiques nécessaires pour l’organisation du référendum. Et ainsi, fixer une date. Nous voulons que l’accord de Nouméa aille à son terme, afin de faire le point sur cette colonisation. Voici résumé, ici, l’état d’esprit actuel.
L’essentiel, encore une fois, est d’obtenir les 3/5e au Congrès, résultat qui serait favorable à la mise en place d’un référendum d’autodétermination. La tenue de cette consultation se fera au mieux en 2018 et au plus tard en 2023. Pour atteindre cet objectif, nous devons privilégier le consensus et la prise de conscience politique de l’ensemble des citoyens de Nouvelle-Calédonie. J’entends par là qu’il nous faut sortir des débats politiciens qui entretiennent la peur, les craintes et le manque de confiance en nous-mêmes. Quelles que soient nos origines, nous, Calédoniens, sommes dans le même bateau, on ne pourra rien faire les uns contre les autres. N’ayons pas peur d’être libres, ne nous enferrons pas dans un système qui dépend de la métropole.
L’administration favorise le statu quo au détriment des citoyens
La métropole, actuellement en difficulté, n’est plus en mesure de tout financer, à nous de nous prendre nos responsabilités et ce, notamment sur le plan économique, social et administratif. Problème, les rouages administratifs, mis en place depuis une trentaine d’années, rendent toute tentative de réformes extrêmement compliquée. Dans ce même état d’esprit, le personnel administratif, et particulièrement les chefs de services, sont difficiles à bouger. Enfermés dans leur «petit château» intellectuel, ils favorisent le statu quo, la politique à court terme alors que des défis importants se présentent à nous dans les décennies à venir. Ainsi, si le seuil de pauvreté est important chez nous, il est lié, en grande partie, à des mécanismes économiques hérités d’un système colonial plus que centenaire.
Nombre de politiques publiques ont, de fait, été décidées en fonction de l’intérêt de gros acteurs commerciaux et des plus riches. Autant dire, dans ces conditions, que les problématiques sociales ont longtemps été ignorées et la fiscalité leur était très favorable. Sur le plan politique, c’est le clientélisme qui a, durant des années, battu son plein. Heureusement, cette situation inique évolue, nous y travaillons. Les mesures que nous préconisons favorisent ainsi une société plus juste, une égalité sociale plus affirmée. Et il ne s’agit pas seulement, ici, des Kanaks et de la question de leur place dans la société, c’est une lutte qui concerne tous ceux que le système actuel délaisse et donc aussi, des Caldoches. Le vivre mieux est notre leitmotiv, nous faisons pas de politique pour négocier des dessous de table!
La colonisation nous a enlevé notre honneur
Et c’est notamment aux jeunes de voter, de militer quotidiennement pour obtenir plus de justice sociale, c’est à eux de refuser le discours de l’assistanat. Bien qu’importantes, les revendications salariales demeurent ainsi des luttes superficielles, à laquelle il est d’ores et déjà possible de trouver des solutions. Or nous appelons de nos vœux une contestation de fond, une critique plus large du contexte colonial. Il faut décoloniser les mentalités. C’est fondamental, dans la mesure où la colonisation nous a – quelque peu – enlevé notre honneur. Il est donc question de réhabilitation dans une société apaisée et obtenue de manière pacifique. Notre pays a connu des déchirures, nombreux sont ceux qui sont morts et ont été esquintés par la société coloniale depuis 1853. Aujourd’hui, nous entendons continuer cette lutte pour la décolonisation. Il faut comprendre ce que nous entendons par «honneur», il faut se rappeler que la colonisation nous a réduit, à un moment, au rang d’animaux. Ne l’oublions pas.
Pour un nouveau partenariat avec la France, basé sur la coopération et non plus la domination
Aujourd’hui, certes, on peut admettre que le gouvernement français respecte l’accord de Nouméa, on peut aussi se dire que la gauche est idéologiquement favorable à la décolonisation, bien que, dans l’histoire, c’est souvent la droite qui a accordé les différentes indépendances. Peu importe, on peut croire légitimement que le pouvoir actuel va faciliter l’application de l’accord, aider à réformer les structures et peser dans la balance afin de faire avancer les choses. Le fait est, ces dernières années, les gouvernements successifs ont eu le souci de préserver la qualité des relations entre la France et la Nouvelle-Calédonie. Ils entendent ainsi garantir leur présence dans l’espace Pacifique. A l’avenir, nous pourrons ainsi travailler ensemble dans un esprit de coopération et non plus de domination. Nous aimons bien la France, mais inévitablement, nos relations sont amenées à changer. Elles seront, je l’espère, à terme, d’égal à égal. Pourtant, il est clair que la France continuera à avoir un rôle à jouer. Il sera à définir au moment venu, tout est question d’équilibre. A titre d’exemple, nous savons pertinemment que nous n’aurons pas des moyens suffisants concernant la zone des 200 000 marins, la France pourra donc conserver une importance géopolitique dans la région s’il y a contrepartie satisfaisante. Il s’agira, dès lors, d’en discuter et d’établir un partenariat adéquat. Des compétences peuvent être partagées et ce, sans s’interdire aussi d’établir des accords de coopération avec d’autres pays. Pour l’instant, faisons les choses dans l’ordre: l’essentiel est de sortir du joug colonial.
Arrêtons de pleurer auprès de maman La France et prenons-nous en main !
Le futur ne doit pas nous faire peur et je le dis à l’adresse des Kanaks, des Caldoches et de tous ceux qui ont décidé de venir vivre en Nouvelle-Calédonie. Nous sommes un peuple accueillant, les valeurs océaniennes valent celles de l’Europe. Encore une fois, nous devons construire ensemble ce pays, ne pas avoir honte de ce que l’on est. A nos yeux, l’indépendance signifie le progrès et la dignité pour tous ceux qui se revendiquent Calédoniens et pas seulement les Kanaks. Il est faux de croire, comme le chantent certains politiciens, que nous entendons mettre dehors untel ou untel. C’est absurde. Nous, peuple d’origine, même s’il y a eu des périodes de tensions politiques extrêmes, n’avons jamais vraiment changé de discours. Il s’agirait de ne pas nous prendre pour des demeurés, nous sommes des politiques responsables. Nous ne revendiquons pas le racisme, nous revendiquons l’égalité ; nous ne revendiquons pas le mépris, nous revendiquons la dignité ; nous ne revendiquons pas la pauvreté, nous revendiquons la justice sociale, etc. La République n’est pas qu’en France, nous aussi sommes républicains. Il est de temps de nous écouter, de ne pas céder aux fantasmes et à la peur. Arrêtons de pleurer auprès de maman La France et prenons-nous en main. Décolonisons nos esprits! Et on pourra accomplir notre rêve : celui d’une société métissée avec une culture kanak.
Source: NEWSRING
IL Y A QUELQUE ANNEES DE CELA J’AI EU AFFAIRE AVEC CE MONSIEUR ET JE PEUX LE DIRE IL PUE LA HAINE ET LE RACISME….
On dirait les voeux de miss monde…
bon ben msieur, si tu me signes un papier officiel comme quoi apres l’independance, je garde mon boulot avec 1000 € de plus comme prime mensuelle et une augmentation annuelle de 5% …….ben je signe…….
mais generalement l’independance d’un pays n’amene pas du “bonheur”…..enfin ceux qui sont riches deveinnent encore plus riche et les pauvres eux continuent de sombrer…….pas besoin de regarder loin de chez nous……
Longin sur ce site y’a un bon paquet d’esprits a décoloniser … Vous êtes finalement de grands comiques!
ben oui t’a raison Laurent: t’es le seul à être sérieux…
Et (lé) toc !
Si tu veux comparer l’histoire Européenne est beaucoup plus remplies de ce genres d’actes et pire….
Si des gents s’estiment de nos jours lésés et blessés (est ce le cas?) en conséquence de ce que tu décris il convient effectivement de conduire une réflexion sur comment réparer.
Oh que oui! C’est une problématique importante du monde Kanak qui doit impérativement être traité et suivie au plus près. Et c’est en cours. On peut aisément s’arrêter aux conflits graves sur le sujet, mais il faut quand même voir le nombre bcp, bcp plus important de désaccords de cet ordre qui se règlent par le palabre.
“Oh que oui! C’est une problématique importante du monde Kanak qui doit impérativement être traité et suivie au plus près. Et c’est en cours.”
Oui mais c’est très très long. Les problèmes peuvent perdurer sur des générations. Et il faut reconnaître que le Sénat Coutumier est souvent impuissant face à la difficulté de la réconciliation. Rien que le cadastre à la PIL est un “monument” à lui tout seul.
CQFD: leçon à tirer du raisonnement de Laurent: tant qu’à envahir, autant exterminer…
Je l’attendais celle là de remarque! Quelle remarque intelligente! Bien à ton image en tout cas. Lol²
Encore une fois tu lis ce que tu veux.. T’inquiètes j’en ai vu d’autres que toi, gros malin… C’est bien de venir défendre les pauvres kanaks qui ne peuvent pas le faire eux-même…
ben tiens…
Moi tout ce que je veux c’est un avenir serein pour mes enfants et pas cette gueguere stupide que vous entretenez.
Pour moi personne ne sera bien dans ce pays dans que les Kanaks ne seront pas bien sur la terre de leurs ancêtres Croire le contraire est de la stupidité. Voilà la raison de mon engagement.
C’est vrai que Lalié, à part se la péter en fumant le cigare au restaurant, il fait quoi pour le Pays?
“Encore un discours de planche à voile paliko-nakamalesque! ”
Alors là, franchement, bravo pour la formule !
Pas d’quoi, mon loulou! C’est vrai, c’est bien résumé: les planches à voile ont fait de l’usage de la langue un sport de combat virtuel où ils dominent tout le pays, voire l’ensemble du Pacifique, en particulier les compatriotes iliens de l’auteur de ce tapage nocturne. Y z’avaient pas les jeux vidéos, dans l’temps! L’arrivée de la politique, de la télé et du kava ont formidablement modernisé le jeu… “Citius, altius, fortius”, c’est les jeux olympiques à eux! Maintenant, comprennent-ils les mots qui sortent de leur bouche? Là n’est pas la question. 😉
ça se voit qu’on est dans un sac dans cette espace, un grand sac de merde où vous adorez pataugé. Les yeux et les oreille plein de Merde vous êtes irrécupérable.
En parlant de merde.
Les îles Loyauté sont déjà indépendants et aussi en faillite.
L’exemple de ce qu’il ne faut pas faire.
Exact! Si demain le pays est géré comme les Îles, alors ce sera l’exode inévitable, on ne sait pas trop où… Depuis le début de la provincialisation, à part créer de multiples usines à gaz, ils n’ont rien fait de concret et ne sont même pas fichus de garder chez eux leurs jeunes, alors leurs discours racoleurs de propagande, ils peuvent se les garder! Monsieur Lalié ne sera pas mon allié! 😉