De quoi demain sera-t-il fait ? Dilemme non ?
Des manifs, des grèves, des textes, des propositions, des lois du pays, des conférences de presse, mais au bout du compte une Nouvelle-Calédonie qui s’inquiète et s’interroge sur ce qui va advenir. La vie chère donc, omniprésente, pérenne, constante et dont on ignore toujours comment s’en débarrasser ou la réduire. La vie chère qui divise sans doute davantage les Calédoniens que les discussions sur l’avenir ou le débat ancien et récurant sur indépendance ou non. Elle divise en effet, c’est le vieux clivage riches-pauvres, nantis-démunis, ceux qui ont-ceux qui n’ont pas… Clivage mortel s’il en est pour la Calédonie. Était-ce ainsi autrefois, il y a seulement trente ans ? Certainement non, et ce en dépit du fait que les différences étaient toutes aussi grandes entre les riches et les pauvres. Mais en matière de cherté de la vie, les choses ont changé parce qu’un élément nouveau est intervenu dans le débat : l’injustice.
Certains croient que dans un an les Calédoniens se prononceront en leur faveur parce qu’ils leur font miroiter je ne sais quel avenir purgé ou quelle société sécuritaire. Ils estiment que cela les exonère de prendre en compte le vrai ressenti des Calédoniens. Mais justement que ressentent-ils ?
Ils ressentent qu’il est injuste en effet que certains se « gobergent », pour parler comme le Haussaire, pendant que d’autres survivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à un peu moins de 80 000 francs par mois.
Ils ressentent qu’il est injuste en effet qu’un petit nombre se partage autant pendant que le plus grand nombre se contente de ce qui reste.
Ils ressentent qu’il est injuste en effet qu’aujourd’hui les classes moyennes se voient privées de pans entiers de consommation parce tout devient trop cher et que les salaires n’augmentent pas.
Ils ressentent qu’il est injuste en effet que rien ne bouge, que le gouvernement ne fasse rien, que le patronat ne veuille pas réagir, que les syndicats se montrent timorés, que les partis politiques y compris les indépendantistes du parti travailliste n’envisagent rien.
Que l’on se garde bien de tomber dans la facilité et le mépris en ne voyant dans ce que je viens d’écrire qu’un galimatias gauchisant. Le constat que je dresse est implacable certes, il est surtout le reflet d’une réalité que les politiques ne devraient plus ignorer. L’injustice est le moteur des révolutions…
CATON
En Nouvelle Zelande la délinquance routière et la lutte contre l’alcool ont été menée avec vigueur et ont donnés de très bon résultats .La justice est plus que performante et sans laxisme ! En Calédonie on préfère acheter une villa en ruine pour 200 millions plutôt que de mettre cet argent (notre argent!) pour lutter contre cette délinquance . Cherchez l’erreur ?
J’ai eu un sursaut de stupeur en lisant le début de votre commentaire. Quelqu’un qui parle de très bons résultats au niveau de la mortalité routière est forcément stupéfiant. Je comprends mieux en ayant réalisé que vous parler de la Nouvelle-Zélande..
Le comportement de la mafia au pouvoir concernant la mortalité routière de Nouvelle-calédonie est forcément révélateur. Des élus incapables d’un claquement de doigts totalement gratuit pour sauver la population et principalement ses enfants ne peuvent certainement pas prétendre être capables de faire quelque chose de bon pour nous!
L’injustice que tu décris là,
c’est le passage de l’économie coloniale de comptoir
à l’économie libérale déréglementée
dans un marché insulaire “forcé”…
(le rêve de Breteignier, et du RUMP en général..L’injustice
Ouh là… c’est chaud ce que tu dis là…..
“De quoi demain sera-t-il fait ?”: on devrait y voir plus clair d’ici 1 an. A moins que les politiques ne repoussent les discussions à 2018 mais vu la situation économique depuis quelques mois, çà ne tiendra pas 4 ans de plus, le pays sera par terre……… et c’est sans compter la réaction de la population…… Les politiques sont donc “obligés” de trouver une solution/un accord, l’année prochaine.