Nécrologie

Le Rump est un poisson hors de l’eau. Les ouïes dans la flaque, il gigote, bouge et se débat, mais va mourir. Inévitablement.

Ce parti, qui aux dires de son président se nourrit du « culte du chef », vient de se doter d’un organigramme pléthorique, présenté lors d’un comité directeur auquel assistait une petite centaine de gens. L’affaire nous est annoncée comme étant un renouveau, un nouveau départ, le lancement de la campagne, la conquête, la reconquête.

Pathétique à l’évidence, cette réorganisation est politiquement inutile. C’est la dernière trouvaille stratégique du président du Rump et de quelques apparatchiks, pour faire oublier qu’idéologiquement le parti est une coquille plus vide que le désert de Gobi. La multiplication des postes dans un organigramme touffu ne masque pas l’absence de tout : d’idée, de volonté, de projet, de perspective, de charisme, d’innovation, de rêve, d’ambition, de désir…

Le Rump n’est pas un « vieux parti historique », mais un truc triste et adipeux. Cette chimère enfume ses adeptes par des propositions en trompe-l’œil, et simule sa politique comme le ferait une vieille courtisane lors de ses abandons. Dans une grande foire à Neu-Neu, tout le monde trouve sa place dans cet organigramme : un huitième des participants au congrès de Bourail du 19 avril, est aujourd’hui membre de la direction du parti. À qui le tour, les gars ?

Sénile, le Rump vit de ses illusions : il croit qu’animer une page Facebook ou créer des comités Théodule va lui faire gagner les élections ! Il ne se résout pas à admettre qu’il a perdu le lien avec les Calédoniens, pour qui le drapeau ne se mange pas, pour qui l’avenir c‘est d’abord les fins de mois difficiles et à qui Pierre Frogier n’a plus rien à dire pour peu qu’il ne leur ait jamais parlé !

Qu’importe l’organigramme, les changements, les nominations, les comités d’éthique, les promotions, les comités bidules, plateformes et autres fadaises ! Il est trop tard. Le Rump, parce qu’il s’est orgueilleusement évertué à imposer aux Calédoniens des politiques dangereuses et erronées, n’est plus dans le sens de l’histoire. Il cherche à reprendre un cap et le vent, mais ses efforts pitoyables n’éviteront pas qu’il s’échoue, et finisse éventré et rouillé sur le récif des élections en Ever Prospérity politique…

Capt’ain Cap