Le cas Boiteux monopolise les débats

L’affaire Boiteux

Joao D’Almeida, dans sa lettre du 11 juin 2013, rappelle, et à juste titre, les relations compliquées qu’entretenait Mme Boiteux avec les agents de la direction des services fiscaux. Il parle ainsi de « défaillance de management » qui n’est pas sans coïncider avec les mots de M. Meyer lors d’une intervention au journal télévisé durant laquelle il avançait qu’avec la directrice des services fiscaux : « [la fédération des fonctionnaires] a eu des difficultés par le passé au niveau du management ».

En outre, cette lettre vient conforter l’idée déjà largement répandue, et partagée même au sein de la DSF, que des conditions de travail parfois difficilement soutenables étaient réservées aux agents de la direction. En témoignent « des évictions aux motifs bien moins avouables que ceux à l’origine de la suspension de Mme Boiteux ».

Ainsi, et au-delà du professionnalisme reconnu de Mme Boiteux, il semble avéré que les méthodes de cette dernière laissaient à désirer, et nul ne semble pouvoir contredire le fait qu’il ne faisait pas tous les jours bon travailler à la DSF.

Toutefois, il semblerait que l’affaire Boiteux aille bien au-delà d’un « simple » manquement au devoir d’obéissance. En effet, si l’information venait à se confirmer, c’est un véritable scandale fiscal qui viendrait éclater au paradis.

La désormais ex directrice des services fiscaux ce serait ainsi rendue coupable de violation du secret fiscal. Elle aurait communiqué, dans la plus grande clandestinité, des informations fiscales sensibles dont l’usage n’aurait eu comme intérêt que de servir de moyen de pression sur les personnalités victimes de ces fuites.

Cette hypothèse, si elle se confirme, serait un comble aux yeux de celles et ceux qui se souviennent du sort réservé aux agents de la DSF, évincés de leurs fonctions, après qu’ils aient, seulement, pris connaissance d’informations fiscales confidentielles.

Par conséquent, et au-delà de la procédure disciplinaire qui sera nécessairement mise en place pour encadrer cette affaire, c’est sans nul doute dans le cadre d’une procédure pénale que les mis en cause devront répondre de leurs actes.

Affaire à suivre….

NELSON

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Une commission d’enquête pour faire quoi ?

Une commission d’enquête vient d’être ouverte au congrès sur l’affaire boiteux comme le prévoit la loi organique. Mais a quoi va bien pouvoir servir cette commission car elle n’aura pour objet que ce qu’il s’est passé lors de la fameuse commission fiscalité à savoir que le SGA du gouvernement a demandé à la directrice des services fiscaux de ne pas intervenir lors d’un débat politique. Elle a refusée d’obéir à son supérieur hiérarchique et le président du gouvernement l’a alors suspendu et mis fin à ses fonctions, les élus devront dire la sanction était justifiée ou pas, bref pas très intéressant.

Par contre ce qu’il n’ y aura pas dans cette commission d’enquête, à la demande de Calédonie Ensemble et de Philippe GOMES en particulier, c’est tous les éléments que le Président du gouvernement a donné comme information aux élus cet après midi au congrès, apes saisi des mails de la directrice, à savoir que :

– La directrice a envoyé des données soumises au secret fiscal et notamment le dossier fiscal d’un élu à deux autres élus et à un collaborateur de Calédonie Ensemble

– La directrice a envoyé des données personnelles de sociétés soumises au secret fiscal à certains élus

– La directrice a envoyé des données une note confidentielle destinée au gouvernement sur le prix des médicaments à un élu qui est à la fois membre du congrès mais aussi grossiste de médicaments.

– ……..

Tous ces points qui relèvent du disciplinaire, voir du pénal pour ce qu’il s’agit du secret fiscal, ne seront pas étudiés par la commission d’enquête car Calédonie Ensemble ne le souhaite pas……c’est sur que ces informations doivent déranger au plus haut point Philippe GOMES car son parti est directement mis en cause sur les éléments transmis par le Président du gouvernement

Si la commission ne le fait pas, la justice par contre risque d’être saisie sur cette histoire qui est d’une extrême gravité et qui montre une certaine connivence entre l’ex directrice des services fiscaux et ses défenseurs improvisés…

LUC