La course à la présidence

Ça y est la course à la présidence du congrès est lancée. Gérard Poadja pour Calédonie Ensemble, Simon Loueckhote pour le Rassemblement-LMD et Roch Wamytan pour le FLNKS.

Les 2 candidats loyalistes, qui devraient se maintenir lors des 3 tours de l’élection se partageront les 31 voix loyalistes, tandis que le seul candidat indépendantiste recueillera vraisemblablement l’ensemble des 23 voix indépendantistes. C’est là le plan machiavélique préparé par le Rassemblement-LMD ET Calédonie Ensemble et dont le seul intérêt est de permettre l’élection du candidat du FLNKS.

Pourquoi ?

Le Rassemblement pourrait ainsi de nouveau compter sur son « allié » indépendantiste pour s’assurer de sa présence au sein de l’institution. Calédonie Ensemble y perdrait à coup sur les postes de collaborateurs liées à la présidence du congrès. Mais surtout, le parti de Pierre Frogier pourra dire que cette élection est la faute de Calédonie Ensemble qui aurait du retirer sa candidature, le parti de Philippe Gomès faisant moins de voix au premier tour que Simon Loueckhote.

Calédonie Ensemble aurait pour sa part, tout intérêt à ce que le candidat du FLNKS accède à la plus haute fonction. Il pourrait ainsi reprendre le thème de campagne de la victimisation et de la mise à l’écart des institutions (le même que celui qui les a fait gagner aux législatives), le tout orchestré par la « coalition » Rassemblement/indépendantistes alors que Calédonie Ensemble s’estime légitime à cette place après les élections législatives.

Une guerre d’égo affligeante qui laisse, une nouvelle fois, l’intérêt commun sur le bas côté de la politique calédonienne. Les loyalistes passent pour des incapables. Incapable d’oublier quelques instants ses stratégies politiciennes pour se mettre d’accord sur un candidat loyaliste unique. Incapable de faire barrage au FLNKS, quitte à laisser accéder à la présidence Roch Wamytan, et ce, malgré son pamphlet diffusé sur facebook le jour de la fête nationale, crachant sur la République Française et ses valeurs.

Malheureusement, jusqu’aux prochaines élections, le MPC ne peut pas peser sur cette élection, ne disposant que d’une seule élue au congrès.

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