Etat des lieux de la cigarette électronique en Nouvelle-Calédonie

La cigarette électronique ou e-cigarette voir la vapotte quand on est un geek est un dispositif électromécanique ou électronique générant un aérosol destiné à être inhalé. Elle produit une « vapeur » ou « fumée artificielle » ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac. Cette vapeur peut être aromatisée (arôme de tabac blond, brun, de fruits, etc.) et contenir ou non de la nicotine. À la différence de la fumée produite par la combustion du tabac, cette vapeur n’a pas l’odeur du tabac et, selon les premières études scientifiques, contient de très faibles quantités de particules et substances cancérigènes ou toxiques. Elle est parfois présentée comme une alternative au tabac moins nocive ou comme un substitut pour l’arrêt du tabagisme. Son usage est néanmoins controversé. (voir comment cela fonctionne)

Personnellement, je suis entrain d’essayer ce dispositif pour alléger le budget tabac et pour éventuellement arrêter de fumer. A 6,50 € le paquet (775 cfp) multiplié par deux pour en avoir un chacun ma femme et moi, nous amenait à dépenser 13 € par jour en tabac soit 390 € / mois (46.539 Cfp). A l’année, le calcul est vite fait; la dépense en tabac dans notre couple est extravagante… 4680 € soit pas moins de 560.000 cfp ! Ca fait un beau voyage à la fin de l’année au lieu de rester campé dans des bungalows de fortune planté dans un camping bon marché situé à 1 km des plages. Bref, que ce soit pour les vacances ou pour autre chose, claquer un demi-million cfp pour un produit nocif pour la santé, c’est trop et y’en a assez !

A ceux qui disent qu’il est facile d’arrêter de fumer avec un peu de volonté, je leur répondrai qu’il est certainement plus simple d’arrêter le cannabis que le tabac et je parle en connaissance de cause (cette drogue est une saloperie en vente libre)… Anti patch, anti nicorette et autres produits vendus par des charlatans, je me suis intéressé de plus près à cette fameuse cigarette électronique suite à la venue d’un ami à la maison. Bluffé par le gout, la simplicité d’utilisation et par les rejets inodores, je me suis renseigné sur les coûts. Au delà du premier investissement de la cigarette électronique qui oscille entre 40 et 50 euros (environ 5000 cfp), ensuite il faut compter entre 5 et 10 euros la semaine pour vapotter (moins de 1000 cfp). En gros ca réduit de 10 à 12 fois votre budget clope, ce qui est loin d’être négligeable.

Remplacer une addiction reconnue comme extrêmement nocive par une autre dont personne ne peut dire si elle l’est ou pas et certainement moins que la cigarette. Je prends ce risque pour un meilleur confort de vie et pour faire des économies non négligeables. Coté pratique, n’en parlons pas: Adieu les poches pleines, adieu briquets et cendriers, mais surtout adieu aux mauvaises odeurs du matin, etc…

Avec ce billet, j’aimerais prendre le pouls du marché en Nouvelle-Calédonie. Des prix à l’implantation de commerces spécialisés dans ce domaine, je souhaiterai recueillir vos témoignages via cet article. Le business de la cigarette électronique fait un tabac sans faire un vilain jeu de mot. Près de quatre cents produits sont désormais proposés à la vente en Franc et le nombre de boutiques est en pleine expansion. Hon Lik, un pharmacien chinois à qui on attribue l’invention de la cigarette électronique en 2000, n’imaginait sans doute pas que son produit allait être à l’origine du nouveau business mondial aujourd’hui en pleine expansion. En France, même s’il est difficile d’en livrer une juste photographie, ce commerce ne cesse de croître et d’embellir depuis deux ans. «Il n’existe pas de chiffres officiels de prévision nationale pour 2013», avait ainsi noté le Pr Dautzenberg, à l’origine d’un rapport sur ce produit remis en mai dernier à la ministre de la Santé. Mais selon ce spécialiste qui dirige l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), le marché pourrait «atteindre 100 millions d’euros en 2013». (soit 11.933.172.300 CFP)

A PROPOS DE LA RÉDUCTION DU TABAGISME AVEC LA VAPOTTE

Début 2013, aucune étude avec un protocole suffisamment rigoureux ne permet d’établir des conclusions scientifiques sur l’efficacité de la cigarette électronique comme substitut de la cigarette, pour l’arrêt du tabagisme. Une étude italienne conduite par le Pr Riccardo Polosa31 montre un arrêt du tabac ou au moins une diminution de moitié de la consommation de cigarette chez 55 % des membres d’une cohorte de 40 fumeurs sans intention de cesser le tabac. Toutefois, concluent les auteurs, le faible effectif de la cohorte nécessite des essais de plus grande ampleur. Une enquête de 2011 sur 222 utilisateurs de la cigarette électronique a donné des résultats comparables : 31 % d’abstinence après 6 mois ; 66,8 % de réduction du nombre de cigarettes fumées ; périodes prolongées d’abstinence chez 48,8 % des répondants.

Ces constats ont été confirmés en France par une observation menée par le Comité Départemental des Maladies Respiratoires de Dordogne (France) auprès de 100 fumeurs sans intention d’arrêter le tabac : l’usage de la cigarette électronique a permis une forte diminution du tabagisme chez 72‍% des vapoteurs et 8 (11% de ces derniers) ont totalement arrêté de fumer.

Une étude menée en Italie de 2010 à 2012 chez 300 fumeurs n’ayant pas l’intention de cesser de fumer indique que “Les résultats (…) démontrent que les e-cigarettes sont prometteuses pour servir comme un moyen de réduire le nombre de cigarettes fumées et peuvent mener à l’abstinence de tabac durable (…). Compte tenu du fait que les sujets de cette étude n’avaient pas l’intention immédiate de cesser de fumer, le taux d’abstinence totale déclarée de 8,7% à 52 semaines a été remarquable. (…) . En outre, ces résultats positifs ont été obtenus avec une réduction importante de la fréquence des symptômes rapportés. Bien que ces résultats sont prometteurs, ils ne sont pas définitifs et plus de recherche sur la sécurité à long terme de ces produits est encore nécessaire.”

Une autre étude, conduite en 2012, a permis de constater d’importantes modifications de la fonction cardiaque diastolique des fumeurs, dans l’essai. Par contre aucune différence significative n’a été mesurée parmi le groupe des utilisateurs de cigarette électronique. Les auteurs concluent donc que la cigarette électronique est une alternative à envisager pour l’arrêt du tabac et que des études supplémentaires devraient être menées car elle pourrait constituer une méthode potentiellement efficace pour le sevrage tabagique.

POUR OU CONTRE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE ? A VOUS DE NOUS LE DIRE