Il a beaucoup été question de la mort ces derniers jours dans l’actualité de la Nouvelle-Calédonie. Des disparitions, des décès, des levées de deuil… Dès évènements qui, pour ce qu’ils ont de dramatiques et soudain, bouleversent le quotidien du monde politique calédonien et viennent le surprendre et le déranger. Et cela est toujours source de réflexions.
En politique, la mort se gère. Elle peut même se récupérer et ça n’est pas forcément choquant lorsque c’est conduit à bon escient. Elle offre surtout aux grands de se grandir encore dans l’évocation des disparus et j’invite à relire ces beaux textes solennels et émouvants de Pompidou : « Le général de Gaulle est mort. La France est veuve », ou de Chirac en 96 à la mort de Mitterrand : « Seuls comptent, finalement, ce que l’on est dans sa vérité et ce que l’on peut faire pour la France ».
À l’évidence, si l’on en croit ce que nous avons pu entendre ces derniers jours, en Nouvelle-Calédonie, nous sommes loin d’avoir des Bossuet, des Malraux ! Or, si la mort en politique se gère, elle ne se galvaude pas ni ne se dédaigne, ce que certains parviennent pourtant à faire sans l’once d’un remord.
« Cette mort ne nous concerne pas », aurait ainsi déclaré Louis Kotra Uregei aux journalistes qui sollicitaient une réaction de sa part à la mort de Jodar. Peut-on aller plus loin dans le cynisme inhumain et glaçant ? Non bien sûr, ce qui explique sans doute le sentiment commun que LKU s’est aujourd’hui disqualifié. Cette déclaration ne pèsera peut-être pas lourd dans les intentions de vote, mais quelle image nous donne là le patron du parti travailliste !
Ces dernières semaines nous avons pleuré Dick et Léo, et chaque camp a paré ses morts des vertus du duc de Guise, ce qui est bien normal. Mais la mort ne semble pas empêcher hélas certaines bouffonneries ! J’en veux pour preuve cette folle déclaration de Pierre Frogier qui revendique d’avoir gravé les deux drapeaux « dans le marbre de la pierre tombale de Charly Pidjot ». Pauvre ! Si les deux drapeaux sont gravés quelque part, c’est dans le papier recyclé des bulletins de vote qui l’an prochain serviront au Rump de Guide Michelin pour lui indiquer la sortie…
La mort en politique ? On ne devrait pas en jouer au fil de déclarations à l’emporte-pièce que nous ne pouvons pas comprendre. Parce que même si nous n’avons pas partagé les combats, les actions, les convictions des disparus de ces derniers jours, nous le peuple, les avons respectés dans la mort. Et peut-être même les avons-nous pleurés.
Caton
Nouar désir nous dit en ce 24 sept. “Il aura fallu 160 ans pour en arriver là et quand on pense que quelques quadra ou quinquagénaires, un peu trop
pressés, voudraient qu’en 3 ans, le geste de la levée des deux drapeaux
ait produit tous ses effets…”.
Et bah oualà ! Un pacte centsoixantenaire et un ! Encore plus fort que la Lafleur ! La forêt des deux drapeaux c’est un peu comme une forêt de chêne, faut attendre environ 160 ans avant que ça produise quelque chose… Patience dans l’azur !…
on se souvient surtout que yanno, frogier et toute la clique organisait des contre déjeuner ”républicains” à Dumbea au parc Fayard.
On se souvient que vous avez foutu le bordel, comme c’est pas permis et que maintenant, frogier pleure sur du marbre.
N’importe quoi!