Dans un long entretien, le Haut-commissaire Jean-Jacques Brot a fait un tour d’horizon des principaux sujets d’actualité. Il a rappelé le positionnement de l’Etat en Nouvelle-Calédonie : facilitateur, arbitre et intermédiaire entre les uns et les autres.
« Je mets en garde ceux qui veulent se placer dans des postures »
Revenant sur le déroulé du comité des signataires, il a rappelé qu’au-delà des différentes sensibilités des partenaires de l’accord « le relevé de conclusion du 11 octobre fait foi ». Au lendemain de la visite du Président du sénat, le haussaire s’est réjoui de l’intérêt des plus hautes personnalités de la République pour le dossier calédonien. « Plus on parlera de la Nouvelle-Calédonie mieux ça vaudra pour la suite » car il faut bien « préparer les débats qui auront bientôt lieu sur son évolution ». A ce sujet, le représentant de l’Etat a mis en garde « ceux qui saisissent ces occasions pour envoyer des jets d’acides : car ils se déconsidèrent »
« Je ne serai pas l’instrument de politiques stériles de caniveau »
Sur son action, Jean-Jacques Brot déclare avoir suivi son cap : celui d’un Etat facilitateur et vigilant sur l’utilisation des fonds publics. A cet égard il a annoncé que « les crédits d’Etat pourront bientôt être apportés pour le logement » et il est revenu sur l’avancée des discussions avec les banques. Parlant « d’écarts spectaculaires » entre les tarifs bancaires sur le territoire et ailleurs en métropole, celui qui a désormais mandat du Gouvernement pour faire baisser les tarifs bancaires pourrait, si les négociations n’aboutissent pas, les plafonner d’autorité avant la fin de l’année. « Plus on tarde à faire un effort, plus la décision finale sera désagréable » un message que les établissements de la place réentendront lors d’une réunion ce 21 novembre au Haut-commissariat. Evoquant également les taux des prêts bancaires « J’ai du mal à comprendre que le coût de l’argent soit ici de 2% plus cher qu’ailleurs ». Il a appelé chacun à faire un effort.
« Il n’y a pas besoin d’effrayer les électeurs ou de faire appel à des observateurs internationaux, les règles de droit français sont parmi les plus sûres au monde »
Sur le sujet glissant du contrôle des listes électorales, Jean-Jacques Brot s’est déclaré opposé à une mission de l’ONU, demandée il y a peu par Roch Wamytan. « Je ne vois pas en quoi des observateurs multinationaux seraient plus rigoureux dans la tenue des élections que par le fonctionnement normal de la démocratie en France ». Rappelant au respect scrupuleux du droit – et uniquement du droit – qui, dans la République « permet à tout un chacun un accès aux listes électorales », il s’est offusqué des « agitations » provoquées par certains leaders politiques. « Je suis outré que certaines personnalités qui se veulent compétentes viennent me contester cet accès possible au FLNKS ou à tout un chacun ». Appelant sur ce sujet comme sur d’autres au calme et au respect des règles, et s’il a salué la détermination et l’action de nombreux élus, il a néanmoins fustigé le stérile « combat pour les places sans s’attacher à la vérité des hommes et des femmes de ce pays »
L’État a-t-il un projet pour Jean Lèques ?
Interrogé sur le départ annoncé de Jean Lèques, le haussaire a dressé un portrait flatteur du maire de Nouméa. « Jean Lèques restera comme un Roc, une référence pour ce que nous avons à construire » Plus énigmatique, le Haut-commissaire a déclaré que « L’Etat veillera à ce que Jean Lèques continue à être respecter, consulter et à jouer un rôle éminent dans la société calédonienne de demain », un avis selon lui partagé également par les plus hautes personnalités de l’Etat. Mais sur la forme et le périmètre de ce futur rôle, le haussaire a préféré garder le silence.
L’état garant de l’ORDRE…c’est trés bien…par contre de rudes batailles de chiffonniers(et les mots sont extrêmement faibles !), se préparent dans l’ombre si cette compétence vient sous les cocotiers un de ces jours….
Au-dela du sens de la formule le Haussaire fait toujours preuve d’un sens aigu de l’intérêt général. Comme M. Brot le rappelle, il est présent pour faire respecter l’Etat de droit. Ce qui va sans dire va mieux ne le disant : si en plus c’est avec style : bravo.
Ah ah ah, non pas l’Etat de droit, mais l’état de Droit… sinon ça veut vraiment pas dire la même chose. 🙂
J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette faute de frappe ce que je pense être le cas car vous aviez bien saisi l’économie générale du propos.
Oui, et vous me pardonnerez aussi d’être un peu humoristique dans ma méticulosité. Mais franchement, c’était soulignable.
Rigo, tu ne serais pas un Turlupin, …..toi aussi?
Plutôt un TurluRUMP…
Le style est un peu ampoulé, mais le fond est là ! « Maitre » Lèque pour les intimes, car il est aussi avocat de métier. Est un homme de terrain qui n’a souvent pas hésité par le passé à donner de sa personne aux plus démunies et à l’hombre des caméras… Tout « apparatchik » que je suis (dans la forme péjorative du terme) il faut reconnaitre les mérites d’un homme politique, quelles que soient ces convictions intellectuelles.
Non, c’est pas vrai ? Ses intimes l’appellent Maître ?
Ouais « Raf », je sais ça fait « chelou »…mais c’est vrai.^^
Avocat ou notaire?
Vous avez l’air vachement au courant, les deux, là…
Ben tu sais quand tes intimes t’appellent Maitre, à ce niveau cela n’a plus rien à voir avec ta fonction d’il y a 20 ans…
C’est juste poilant.
Par contre, Clark, toi qui aime bien poser des questions devinettes, tu m’as toujours pas briffé sur le coup de la Cafat.
Ouais, c’est ce qu’on appelle de la prééminence.
Comme quoi, on perd difficilement les vieilles habitudes.
On a Jean Lèques non ?
Comme citoyen de métropole, je témoigne du remarquable travail républicain accompli par JJ Brot. Notre démocratie n’en possède pas beaucoup d’aussi valeureux que lui, capables de faire avancer la res publica contre vents et marées.
La chose publique, cher RAF, en d’autres termes, l’intérêt général, lui et lui seul.
On a passé l’âge de dire : va faire ta chose dans la res publica
Ce n’est plus du français vieilli mais carrément décati.
Cependant, Le Gouvernement Français n’a pas l’air d’en avoir perdu l’usage.
Au final ; le « HC » nous laisse entendre que la France fait tout pour que la NC soit comme la France, mais comme un futur « pays » qui ne sera probablement un jour plus « dans la France » avec des citoyens français qui continueront à vivre comme des Français, mais peut-être plus dans la nation française (Art.27).
Tout réside dans la subtilité des tournures de phrase.
Exemples :
Rajoute : celui qui ne sait pas où il va n’est pas prêt d’arriver.
Vous la voyez venir la belle indépendance-association négociée en douce entre le gouvernement socialiste, Calédonie Ensemble et le Palika?
Je suis prêt à prendre les paris avec qui veut…
Deux partis « déterminés dans leurs convictions » et modérés dans leurs
propos ?
Ce serait un choix “de raison” pour créer une alternance politique future bipolaire
de qualité.
.
C’est que tu sais des choses que personne ne sait !
Non !
Si si, et tu le sais très bien d’ailleurs…
Tous les ingrédients sont là : l’absence de volonté de l’Etat, la pression des indépendantistes, les ambiguïtés de Gomès, les intérêts économiques des uns, les intérêts électoraux des autres…
La seule question est : les calédoniens s’en rendront-ils compte avant les élections? Après il sera trop tard…
Madame Soleil !
Cassandre !
Cassandre prédisait le malheur !
Véritas, que prédis-tu toi ?
Faut-il rappeler que le fils de Yanno a été visé par les gratteurs de listes?
Alors oui: ils ont le droit de vérifier les listes.
Mais l’attaque contre Yanno (pour des gens qui disent n’avoir vérifié que le début de l’alphabet) est une manoeuvre politocarde: une turlupinade !
Perso j’en ai rien à battre de Yanno. Mais j’aime pas vos méthodes: désigner un bouc émissaire: ça pue du cul!
Effectivement l’alphabet ne commence pas par le Y ! Ça sent la magouille mais, surtout, ne vous laisser pas aller à désigner quelqu’un d’autre que les indépendantistes puisque c’est eux qui font les vérifications de listes.
Là où je ne suis pas d’accord avec le haussaire, c’est quand il dit que le ministre Lurel est impartial.
Quand Lurel a appelé ce pays “Kanaky-Nouvelle Calédonie” à l’assemblée: il a pris définitivement parti.
De toutes façons, entre Lurel et Taubira: on a un gouvernement favorable à la sécession.
Je ne peux que penser comme toi, appeler ce pays Kanaky avant l’heure ce n’est pas se montrer impartial !
A Tahiti, Hollande avait déclaré qu’il était CONTRE l’indépendance. Alors?
Oui il fallait comprendre:”Tout contre”. Ce qui n’est pas pareil!
Donc il n’est pas impartial
A Tahiti y’a pas de ADN, ceci explique cela.
Bon allez je me lâche…Brot, c’est un Brother