Les trois auteurs de l’attaque à main armée contre une épicerie de la Montagne Coupée ne seront pas jugés devant les assises, mais en correctionnelle. Ils écoperont d’une peine moins lourde.
Et cette affaire va sans doute relancer le débat sur justice et délinquance. Ce genre de fait-divers demeure heureusement rare en Nouvelle-Calédonie et l’on aurait pu penser que la justice, dans une volonté de dissuasion préventive, maintienne le jugement devant les assises des trois auteurs de ce méfait. Finalement, le parquet en a décidé autrement. Les trois braqueurs « risquent » une peine maximum de 10 ans de prison, mais tout le monde sait qu’ils seront condamnés à beaucoup moins et que l’on risque de les retrouver dans nos rues dans peu de temps. La justice a peut-être manqué là une occasion de montrer aux Calédoniens qu’elle demeurait en pointe dans la lutte contre la délinquance.
Ressenti d’injustice
Cette affaire est d’autant moins compréhensible qu’elle intervient dans un climat délétère d’insécurité. Le « ressenti » d’insécurité exprimé par les Calédoniens, et dont nous parlait tout à fait injustement l’ancien Haut-commissaire Albert Dupuy est en train de muer en un « ressenti » d’injustice. C’est d’ailleurs une constante dans tous les commentaires lorsqu’il est question d’insécurité et de lutte contre la délinquance : la justice ne fait pas son travail. Gageons qu’il en sera de même pour ce présent article !
