Tout n’est pas de la politique mais il y a de la politique partout…

On reproche souvent à Calédosphère de trop politiser ses articles mais quand on y regarde de plus près, même si tout n’est pas politique, il y a de la politique partout, surtout sur un Caillou de 18 575 km² planté au beau milieu du Pacifique monopolisé par quelques hommes influents… A l’approche des élections qui pointent le bout de leur nez, j’imagine déjà lors des futurs meetings nos politiques derrière leur pupitre nous promettre monts et merveilles. Ce billet à pour but de réfléchir sur le fait de savoir s’il est possible de faire de la politique autrement pour captiver un peu plus l’attention des électeurs calédoniens.

Tout d’abord, faire de la “politique autrement”, c’est faire de la politique. Toutes celles et ceux qui aborderont ce sujet par le biais des commentaires en voulant “casser du politique” à tout prix se trompent car dans cette expression, il y a l’affirmation que la politique a du sens, qu’elle est au centre de la démarche et que nul n’imagine ne plus en faire. Les hommes et les femmes politiques qui sont au pouvoir ne sont pas la cause des perversions que nous pouvons critiquer, ils en sont juste les profiteurs. Pour moi, il n’y a qu’une seule certitude : il faut inventer autre chose. Quoi ? Je n’en sais rien. Mais je crois qu’il y a urgence.

J’ai toujours voulu m’engager politiquement en Nouvelle-Calédonie pour contribuer à changer la société dans laquelle je vivais et le monde dans lequel devaient vivre mes enfants. J’avoue que maintenant et là ou je suis ca va être bien difficile mais je continue de croire à l’émergence d’un nouveau souffle sur le Caillou même si ce dernier tarde à venir; les dinosaures ne seront pas de toutes manières éternels. Pour parvenir à changer les mentalités et améliorer notre quotidien, je crois qu’il faut réinventer la politique car notre classe politique est franchement malade

Les critiques vis-à-vis du fonctionnement du monde politique sont vives. Comment le faire évoluer ? De récentes tentatives se sont heurtées à l’inertie des pratiques. La démocratie participative peut-elle changer la donne ? C’est en tout cas rappelez-vous ce qu’avait proposé Ségolène Royal (je sais, vous allez me dire encore elle) en créant des jurys citoyens, chargés de contrôler les élus. Une idée au passage plutôt mal perçue par l’ensemble de la classe politique. Cette proposition est peut-être l’indice d’une volonté de faire campagne en s’appuyant sur un populisme de gauche, ou tout simplement un symptôme supplémentaire des difficultés de notre système politique, mais elle a le mérite de mettre en avant une question fondamentale : “quel rôle politique pour le citoyen de base ?”

Ben oui quoi, faire de la politique c’est simplement s’intéresser à la vie de la cité et comme tout bon citoyen qui se respecte je crois que c’est un peu mon et votre cas, à moins que cela vous dépasse et dans ce cas là, ce billet n’est pas pour vous. Si le rôle des élus et des militants est facile à déterminer dans le fonctionnement du système politique, la place du citoyen lambda est plus compliquée à cerner j’avoue.

Si trop de politiciens ont, par leurs comportements, dévalorisé l’engagement politique, il ne faut pas pour autant renoncer à peser sur le destin collectif. Ce qui a changé depuis les années 90, c’est la quasi disparition de la frontière entre ce qui est politique et ce qui ne l’est pas. Aux citoyens de ne pas laisser le monopole des choix fondamentaux pour la société à une minorité de privilégiés. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie et non dans une république bananière ou dans une dictature sanguinaire alors intéressez-vous à la vie de la cité car c’est un droit fondamental et surtout, n’oubliez pas d’aller VOTER.

Autant vous dire que pendant les campagnes électorales qui approchent, je vais m’en donner à coeur joie d’analyser les faits et gestes de nos candidats. Ma liberté de parole et ma vision de l’avenir restent intacts, mes opinions politiques ont quelques peu changées mais il est encore bien trop tôt pour vous donner le bâton pour me faire battre. Ce billet est une sorte d’introduction totalement en phase avec la rentrée politique. Et dire qu’en 2014, on peut suivre une campagne électorale à 22.000 Km comme si on y était ! On arrête pas le progrès…

Pour conclure, je pense que faire de la politique:

– C’est d’abord aimer profondément les gens.

– C’est penser au autres avant de penser à soi, et ne pas faire plaisir à une corporation particulière pour des visées électorales

– C’est préserver son patrimoine pour remettre entre les mains de nos enfants un monde vivable et propre.

– C’est replacer l’homme au centre, et n’ont pas l’argent comme valeur ultime.

– J’aime croire qu’il existe dans nos dirigeants des hommes ou des femmes de cette veine.

– J’ai la conviction qu’un de ces jours un tel homme ou une telle femme sera élu pour élever la Nouvelle-Calédonie au plus haut