La semaine dernière, ce fut l’occasion pour Harold Martin de faire un dernier round. Entouré des membres du gouvernement empêtrés avec lui dans une alliance de bric et de broc. Il a détaillé devant toute la presse son bilan depuis son arrivé au 4ème étage. Pendant de longues minutes, le président de l’exécutif calédonien n’a eu de cesse de vanter les mérites de son équipe, tout en taclant comme il est de bonne guerre ceux qui n’ont pas voulu se joindre à eux. Harold le débrouillard de la politique locale sait qu’il joue ses dernières cartes. Il est, en effet, arrivé à la tête de l’exécutif calédonien sur un coin de table et ce fut sur un coin de table pendant presque trois ans que son gouvernement dit collégial a mené les affaires du pays.
Son bilan depuis 2011 reste assez mitigé, son gouvernement a été celui de la transition : d’un gouvernement collégial ou qui se voulait l’être depuis l’accord de Nouméa, il en a fait un gouvernement à la logique majoritaire avec une opposition en son sein. Pourtant, Harold Martin estime avoir instauré une nouvelle façon de gouverner et surtout que ces trois furent années furent celles de la « concertation entre les différents acteurs de la vie publique calédonienne ». On se pince.
A l’annonce de son bilan, bon nombre de personnalités ont dû glousser et les calédoniens alertes ont du bien rire du descendant de James Paddon. Si on lit entre les lignes, Harold Martin fut rien de moins que le sauveur de la Nouvelle-Calédonie, celui qui a restauré la paix sociale alors que, selon lui, les années Gomès à la tête de l’exécutif calédonien furent abruptes et marquées par des décisions expéditives.
Fort de ce constat, on recherche donc avec acharnement les mesures concrètes et on ne trouve que des « mesurettes ». Des lois de pays préparées depuis longtemps ou de simples textes législatif faits à la vite par les cabinets des membres du gouvernement et repoussés sine die. Ceux-là, il faudra semble-t-il attendre les calendes grecques pour les voir aboutir.
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce gouvernement n’a pas servi l’économie calédonienne. Le BTP est exsangue. Les banques prêtent moins et plus difficilement. Le moral du monde des affaires est dans les limbes et la consommation des ménages connait un ralentissement continu. A son actif aucune mesure structurelle pour redresser une économie à la solde des aléas du cours du nickel et des transferts financiers de l’Etat. Un état centralisateur qui devra au cours des prochaines années à venir réduire la voilure faute de budget.
Harold Martin n’est pas un visionnaire, habile politicien, il s’adapte aux forces en présence mais il ne sait pas regarder à long terme. Le bateau Nouvelle-Calédonie va connaître pour cette dernière mandature quelques remous, que le prochain gouvernement qui sera « élu » au mois de juin devra gérer: faire face au risque de déficit budgétaire, à celui d’augmenter les impôts et de décontenancer les citoyens. De quoi accroitre encore le fossé qui sépare nos dirigeants du peuple.
MACHIAVEL
HM n’est pas descendant de James Paddon, mais de sa sœur mariée à Th. M.
Leur père se prénommait aussi James mais il n’est jamais venu en NC. Désolé !
(Plié de rire !)
JF Kopé fustige “Tous à poil”…
(Un chouette livre pour gosses de CM2)
IL A RAISON !
(T’imagines Yannot & E. Nouar à poil sur Télé RRB ?)
Dans l’émission “c’est dans l’air” ils parlaient de gosses de CE2, ce qui est pire, à la milite il paraît que pour ceux la maternelle aussi – ils sont fous ces Romains … euh ces Français !
Beurk
*Dans chaque clan il y en a certainement qui ont un fond de pensée pour le pays mais ils sont “poussés au fond le classe” et doivent se taire.*
Il est inutile de continuer cette conversation stérile puisque vous considérez vos interlocuteurs “bêtes et stupides”.
Je vous laisse donc avec vos certitudes et votre intelligence supérieure.
“Le régime des 400 cadres année après année n’est peut-être pas étranger à l’arrêt des concours administratifs qui a touché toutes les couches de la société calédonienne”
Oui, c’est très probable, et fort regrettable, en effet.
“si elles sont toujours dans la fonction publique c’est que leurs chefs en sont satisfaits.”
Je crains que vous soyez trop optimiste.
“‘il serait plus juste de titulariser ces agents avec au minimum un examen”
Là je suis d’accord.
Mais avec un examen pas anonyme (oral probablement), y aurait-il des “collés” et si oui quelle chance qu’un seul soit débouté devant le TA ?
On ne peut pas nier qu’il y ait des abus, ce n’est pas l’intérêt des fonctionnaires que nous sommes.
“Dans un petit pays comme la calédonie , les contribuables n’ont pas
fini de se mordre les doigts sur cette décision catastrophique”
N’auront plus que des haricots secs à bouffer, c’est ça qui vous fait peur, avouez !
Blague à part c’est vrai que rendre, par cette titularisation, invirable aucune des milliers de personnes recrutées par le fait du prince, c’est pas malin, même si ça donne des voix en plus.
Il faut sauver le soldat Martin. Lol il a sauté sur une mine..
Peut-on faire carrière politique et être en même temps “visionnaire” et “regarder à long terme” dans ce pays ?
Quel homme politique est “visionnaire” pour l’économie et la société calédoniennes ?
Cela dit, il y a une autre solution à “augmenter les impôts” .
C’est ” réduire les dépenses à la con”.
Merci de comparer P. GOMES à Ariane 5…. avec un taux de fiabilité de à 96%, difficile de faire mieux ! D’autant que ce n’est pas demain que HM sera une fusée ou alors seulement pour la fumée au démarrage !