Désigné par l’Union Calédonienne comme candidat pour les élections de Nouméa, Jean-Raymond Postic se relance dans la campagne des municipales. Présentation et tour d’horizon avec un habitué de la scène politique calédonienne.
« Mon arrière-arrière-grand-père est arrivé en Nouvelle-Calédonie en 1868 » C’est peu dire que l’homme a des racines profondément ancrées dans le sol du pays. Arrivé dans le monde politique en 1995 par la création de Génération Calédonienne, celui qui disait à l’époque vouloir simplement « rendre le pays meilleur » a connu depuis un parcours atypique. Attaché à la notion de communauté de destin et issu de formations citoyennes progressistes, il souhaite aujourd’hui au travers des élections municipales combattre les déséquilibres au sein du FLNKS en faisant de la lutte contre les inégalités sa priorité. Pour sa liste « Nouméa capitale océanienne de la diversité » soutenue par l’Union Calédonienne, la DUS et le Parti travailliste « Il est important que Nouméa soit le reflet de notre diversité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Celui qui a désormais rejoint officiellement la cause indépendantiste s’engage pour « que l’identité kanak soit pleinement reconnue et qu’elle s’affiche enfin dans le paysage de la ville »
« Je ne comprends pas pourquoi le Palika fait scission »
« On a monté les deux drapeaux, ça participait d’une bonne démarche puisque ça permettait de rééquilibrer les choses en terme de symbolique » La cohésion, jean-Raymond Postic l’évoque au travers de son combat politique mais aussi pour défendre un rééquilibrage à l’intérieur même de la commune. S’agissant de la cohésion du FLNKS, le directeur de cabinet du vice-président du gouvernement rappelle avoir été désigné dans le cadre d’une démarche unitaire dès le mois d’octobre, lors du congrès de Poya. Au cours de celui-ci, l’UC, l’UPM, le RDO mais aussi le Palika avait « validé » sa candidature tant et si bien qu’aujourd’hui la présence d’une autre liste indépendantiste sur Nouméa reste pour lui « un mystère ».
Force est de constater que le courant passe mal entre le représentant de l’UC et le parti de Paul Néaoutyine. « J’ai souri lorsque j’ai vu que mon ami Charles Washetine disait que j’étais quelqu’un de droite puisqu’on a fait liste commune en 2001, le Palika était présent sur la liste » Jean-Raymond Postic se déclare ainsi « un peu surpris de voir Marie-Claude Tjibaou à la tête d’une liste Palika » et considère que « c’est plutôt le parti socialiste Français qui est en train de piloter cette liste-là ». Toujours est-il que dans une commune où ils sont minoritaires, les indépendantistes s’apprêtent à partir divisés ce qui, de fait, ne facilitera pas leur représentation dans le futur conseil municipal.
