Des fleurs bizarres, une morphologie bancroche: pas de doute, Amborella trichopoda est l’ornithorynque des fleurs.
ÉVOLUTION. Comme le célèbre pondeur d’œuf est l’ancêtre des mammifères, l’arbuste néo-calédonien est l’aïeul des plantes à fleurs (angiospermes). Le séquençage de son génome vient d’en apporter la preuve. Sa position dans l’arbre évolutif (voir l’infographie ci-dessous) en fait un témoin de choix de ce que Darwin dénonçait comme un “abominable mystère”: l’émergence et l’immense succès des angiospermes.
Ses particularités trahissent son archaïsme
Amborella est une plante arbustive endémique des sous-bois de la forêt dense et humide du centre de la Nouvelle-Calédonie. Ses particularités ont alerté les botanistes dès le début du XXe siècle. “Des fleurs très rudimentaires différenciées mâles et femelles, des vaisseaux conducteurs de sève imparfaits : ces caractères trahissent une plante archaïque qui aurait pu être présente sur Terre peu de temps après l’émergence des plantes à fleurs il y a environ 140 millions d’années”, expose Alexandre de Kochko, responsable du Laboratoire évolution et dynamique des génomes à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
Il y a environ 21 000 ans, 95 % de son habitat a disparu
Pour parvenir jusqu’à nous à travers de multiples évolutions, la plante a réussi à survivre à la submersion de la Nouvelle-Calédonie entre -100 millions et -37 millions d’années (vraisemblablement en se réfugiant sur des îles voisines aujourd’hui disparues et/ou en Australie) et à traverser de nombreuses périodes glaciaires. “Lors de la dernière glaciation il y a environ 21 000 ans, 95 % de son habitat a disparu, poursuit Alexandre de Kochko. Nous avons pu déterminer deux lieux montagneux calédoniens qui lui ont servi de refuge.”
Son génome a doublé
Le séquençage de son génome, piloté par l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), a permis de déterminer que vers -200 millions d’années, l’ancêtre des plantes à fleurs a vu son génome doubler, évènement trahi par 14 000 gènes d’Amborella. Ce phénomène de duplication a été le moteur de l’acquisition de nouvelles fonctions comme celles de produire des fleurs et de pouvoir stocker des réserves nutritives importantes dans les graines.
ÉTRANGER. Autre surprise: l’analyse de l’ADN mitochondrial a révélé l’intégration de six génomes étrangers appartenant aussi bien à des mousses et des algues vertes qu’à d’autres plantes à fleurs. “Nous devrons étudier ce phénomène mal compris notamment par la comparaison avec le génome de plantes sans fleur”, anticipe Alexandre de Kochko.
SOURCE: http://www.sciencesetavenir.fr/
On tient le chainon manquant de la botanique. Mais, où est-il le chainon manquant du paysage audiovisuel de la NC ?
On détient enfin le “chainon manquant” de la botanique
Reste à retrouver le neurone manquant de nos politique !
(Bof…)
Aux dernieres nouvelles , il est retenu en otage dans une banque suisse ….Alors bon courage !
ça avait même fait l’objet d’un article dans le New York Times :
http://www.nytimes.com/2009/09/08/science/08flower.html?pagewanted=all&_r=0
Magnifique et sidérant ……
comme tu dis !