Une nouvelle affaire secoue le monde politique et plus particulièrement la « sarkozie ». Ce n’est plus une rumeur, Patrick Buisson, l’ancien maître à penser de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat, a belle et bien enregistré l’ex-président de la République lors de réunions qui se sont déroulées sous les dorures de l’Elysée.
« Patrick est celui à qui je dois plus qu’à tout autre ». Cette déclaration a été prononcée par Nicolas Sarkozy en 2007, lors de la remise de la légion d’honneur à Patrick Buisson. L’UMP est sous le choc avec son président, Jean-François Copé aux prises avec l’affaire Bygmalion, il doit maintenant faire face aux révélations du Canard Enchainé et d’Atlantico : Des enregistrements, réalisés par Patrick Buisson, lors de réunions ou de conversations privées impliquant Nicolas Sarkozy et ses proches, ont été diffusés par la presse.
Dans son édition du mercredi 5 mars 2014, le Carnard Enchaîné a ainsi publié, ce qu’il présente comme le verbatim d’une réunion à l’Elysée, enregistré avec un dictaphone par l’ancien conseiller, à l’insu de tous. Le site Atlantico a mis en ligne des enregistrements de conversations entre Nicolas Sarkozy et ses conseillers, quelques heures avant le remaniement qu’il va annoncer, le 27 février 2011. Dans un premier temps, Patrick Buisson a démenti, puis s’est rétracté en annonçant avoir utilisé un dictaphone pour retranscrire ces conversations. Malheureusement, il aurait laissé trainer quelques enregistrements qui lui ont été dérobés.
A l’Elysée, à la Lanterne ou dans les taxis qu’il prenait avec d’autres conseillers ou proches de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson déclenchait son dictaphone, c’est au total près de 100 heures d’enregistrements clandestins qu’il aurait conservé au cours du précédent quinquennat de 2007 à 2012. Cette nouvelle affaire arrive au plus mauvais moment pour toute la classe politique française et surtout pour le premier parti d’opposition, à deux semaines des municipales qui devaient être le signe de la reconquête.
Premier extrait : Patrick Buisson et le publicitaire Jean-Michel Goudard partent en voiture après la réunion tenue en présence de Carla Bruni.
PATRICK BUISSON : C’est dur hein ?
JEAN-MICHEL GOUDARD : Hein ?
PATRICK BUISSON : C’est dur !
PATRICK BUISSON : Non, non… Sa présence…
JEAN-MICHEL GOUDARD : De venir ici ?
PATRICK BUISSON (chuchotant) : de Carla…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Ahhh t’es amusant. Si je la connaissais pas un peu mieux depuis la télé j’aurais trouvé ça….lamentable….interventions percutantes quand même hein…
PATRICK BUISSON : Oui…
[…]
PATRICK BUISSON : Tu vois l’avantage de Guéant, là depuis 3 mois, c’est qu’il connaissait un petit peu les dossiers, notamment pour les affaires auprès du parquet. Il se mouillait un petit peu. Il va falloir expliquer tout ça à Musca [qui a succédé à Claude Guéant comme secrétaire général de l’Elysée, ndlr], et vite hein parce que…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Ouais à moins que tu ne continues avec Claude ?
PATRICK BUISSON : Ouais. Ouais. Ouais. Ouais.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Ben ça l’intéresse quand même directement parce que… l’Elysée c’était lui à cette époque-là.
PATRICK BUISSON : Ouais, ouais. Oui mais est-ce qu’il a, en tant que ministre de l’intérieur, autorité à parler au parquet ? C’est plus facile quand t’es secrétaire général de l’Elysée que ministre de l’intérieur.
[…]
PATRICK BUISSON : Bon… j’ai pas réussi à entrainer la tête de Mercier…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Non. C’est logique ce qu’il a dit. C’était euh… On a l’impression qu’il y a une raison forte pour enlever Brice. C’est les résultats…
PATRICK BUISSON : Bon je sais pas avec qui, c’est avec toi que j’ai discuté de Mercier … Pourquoi on s’arrêtait.
JEAN-MICHEL GOUDARD : oui. Je sais mais en fait euh il faut qu’il soit indiscutable et là les….
JEAN-MICHEL GOUDARD : Mercier. Oui pourquoi ? Parce qu’il est trop gentil avec les magistrats ?
PATRICK BUISSON : Non, mais il est totalement calamiteux
JEAN-MICHEL GOUDARD : oui mais il y a plus calamiteux que lui encore.
PATRICK BUISSON : Oui qui ?
JEAN-MICHEL GOUDARD : Il y a Bachelot
PATRICK BUISSON : Oui mais elle arrive à construire des phrases et elle articule
JEAN-MICHEL GOUDARD : Oui mais elle dit que des conneries
PATRICK BUISSON : Oui mais on peut pas tout avoir.
JEAN-MICHEL GOUDARD : J’ai Morano qui m’a appelé hier.
PATRICK BUISSON : Ah moi aussi, mais je l’ai pas prise. Pour savoir s’il y avait un remaniement.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Oui
PATRICK BUISSON : pour voir s’il n’y avait pas quelque chose à gratter
JEAN-MICHEL GOUDARD : Ouais. Elle n’aime pas Fillon hein ? Tu savais ça ?
PATRICK BUISSON : Non.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Et elle déteste Bachelot.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Moi je l’aime bien. Morano.
PATRICK BUISSON : Elle est marrante.
2. Le 2e extrait concerne Nicolas Sarkozy et Carla Bruni et leur train de vie.
NICOLAS SARKOZY : Quand j’étais ministre du Budget et que j’invitais monsieur Le Noyer à Bercy… J’étais dans un appartement en location rue Pierre Charon. J’ai payé, parce qu’à un moment tu payes plus rien !
CARLA BRUNI SARKOZY : J’ai toujours pensé qu’il fallait garder…
FRANCK LOUVRIER : Je suis tout à fait d’accord…
NICOLAS SARKOZY : Et nous nous avons une maison en location alors qu’on a trois appartements de fonction.
CARLA BRUNI SARKOZY : Ah oui mais ça c’est parce que je t’entretiens.
(RIRES)
CARLA BRUNI SARKOZY : Et je pensais que j’épousais un mec avec un salaire et … Brouhaha… J’avais des contrats mirifiques et plus rien…Ah la la la la la…heureusement que après….
NICOLAS SARKOZY : Voilà que je deviens riche en me mariant.
CARLA BRUNI SARKOZY : Après moi je vais les re-signer les contrats. Je vais même pas attendre tellement longtemps… Si je peux me permettre… Un petit contrat à la cool comme ça… On ne va pas faire vendre de l’anti ride à une fille de de 22 ans, vous êtes d’accord ?
(RIRES)
CARLA BRUNI SARKOZY: Julia Roberts 44, Sharon Stone 52, Julianne Moore 53… Tout ça, ça a des contrats mirifiques hein ? Que je ne peux pas accepter pour l’instant…. Ça se fait pas.
NICOLAS SARKOZY : Oh… je vais te dire, mon avenir c’est de devenir Monsieur Ramirez à la caisse.
(RIRES)
CARLA BRUNI SARKOZY : Non, juste que moi je puisse faire mon job, déjà comme ça… pour entretenir… très cher… je vais te dire je suis folle de lui… alors… on perd la tête hein… ?
3. Nicolas Sarkozy évoque dans un 3e extrait un éventuel changement de Premier ministre.
NICOLAS SARKOZY : “Remplacer Fillon par Borloo, c’est grotesque. Y’a qu’une seule personne qui pourrait remplacer Fillon aujourd’hui, c’est Juppé. Je m’entends très bien avec Alain. Je ne vous contredis pas. J’essaye de rebondir sur ce que vous dites les uns, les autres. Henri pose une question, donc je fais la jonction avec Jean-Michel et restons calme sur l’analyse quand même parce qu’il risque d’y avoir un décalage entre l’analyse stratosphérique et les décisions sérieuses, professionnelles (BRUIT) Même si Fillon n’est pas décevant, il est comme on le sait. Le fait qu’il disparaisse là, il va s’en prendre plein la gueule.”
4. Dans le 4e extrait, on entend à nouveau Patrick Buisson et Jean-Michel Goudard, le conseiller évoque l’influence qu’il a sur le président.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Sans nous, il ne le fait jamais. (NDLR : prendre des décisions)
PATRICK BUISSON : Jamais. Ça c’est sûr. Ça fait quand même trois quatre fois que je reviens à la charge depuis un mois…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Ah ouais, ah ouais. Le grand moment, c’est il y a quatre ou cinq jours quand tu balances…
PATRICK BUISSON : … L’immigration.
JEAN-MICHEL GOUDARD : oui.
PATRICK BUISSON : Non mais attends, moi je ne suis pas du genre à subir et à attendre que les autres… Il était temps, il était temps.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Plutôt que de faire sa demande Pierre (le sondeur Pierre Giacometti, NDLR), qui n’arrivait à rien… Trois heures pour discuter de la strat’… Là on a joué notre rôle vraiment, dans le style de Nicolas. C’est ce qui se passe dans les 8 jours. D’accord, mais il y a un vrai tournant politique.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Et quelque part on revient aux fondamentaux.
PATRICK BUISSON : Ah bah on revient aux fondamentaux. Pas quelque part. C’est pour ça qu’il ne faut pas qu’il émascule le propos sur les périls. Et l’autre la, le Pierre, dire “oui mais l’intégration”… c’est ça. Au moment où…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Il est gentil euh Nicolas… Quand il a un discours bouclé, il veut encore rajouter un truc qui rassemble, le rassemblement etc… entre toi et moi… ça n’a rien à foutre là..
PATRICK BUISSON : Mais rien à foutre, et l’intégration non plus. Au moment où il en arrive 500 000 de plus et on n’a pas intégré les six millions qu’on a.
JEAN-MICHEL GOUDARD : c’est un vrai euh… Giscardien.
PATRICK BUISSON : Oui !
JEAN-MICHEL GOUDARD : c’est pas un gaulliste…ben toi t’es pas gaulliste non plus…t’es comme papa…
PATRICK BUISSON : Nooon…exagère pas …gaulliste c’est …le Général de Gaulle, c’est un général de guerre civile… Il a pas hésité à faire tirer…
JEAN-MICHEL GOUDARD : Mais est-ce que tu te sens gaulliste ? Non… Tu te sens ailleurs…
PATRICK BUISSON : Non c’est pas ma référence si tu veux mais en tout cas c’est un homme d’action et puis c’est un homme de décision.
JEAN-MICHEL GOUDARD : C’est quoi ta référence ?
PATRICK BUISSON : Ma référence ? Profondément ? Moi je suis le fils d’un camelot du roi. Je suis monarchiste, je suis royaliste.
JEAN-MICHEL GOUDARD : Enfin les rois…
PATRICK BUISSON : Oui mais d’accord…mais c’est ma culture, voilà.
Je me demande encore comment, en 2007,
les calédoniens loyalistes et sains d’esprit
ont pu voter pour Sarkosi & sa bande de tocards douteux ?
[…les mêmes qui hier, ont optés pour J. Lafleur & Bernard Pons
et qui remettraient ça avec LePen & JF Copé,…]
“Comment, en 2007, les calédoniens loyalistes et sains d’esprit ont pu voter pour Sarkosy…” : La question qui peut alors se poser est : Sont ils sains d’esprit ???…
Et dire qu’ils ont le droit de vote ….. Lol
Je comprend pas la limite d’age , si un “adulte ” peut voter sarko , hollande , dsk ,gay , gomez etc …. Un gosse de 5 ans aussi .
C’est pour enterrer ……. SARKOZY AVANT 2017 …..