Radiations : Chauchat désavoué

Dans toutes les commissions, le résultat est sans appel : les tentatives de radiation orchestrées par Roch Wamytan sont mises en échec. Un véritable camouflet pour Mathias Chauchat, conseiller juridique du président du congrès et cheville ouvrière de cette manœuvre indépendantiste.

Depuis lundi, aucune radiation demandée par le FLNKS n’a pu aboutir au sein des commissions administratives chargées de la révision de la liste électorale. En cause, le rappel du Premier ministre la semaine dernière à l’assemblée nationale selon lequel tous les Calédoniens présents au plus tard en 1998 sont reconnus comme électeurs pour les futures provinciales. Gérard Reigner, secrétaire général de l’UC, avait donc annoncé qu’il contesterait ces décisions devant le tribunal de 1ère instance de Nouméa, puis devant la cours de Cassation elle-même. Cependant, la cellule juridique de Calédonie Ensemble a déniché un arrêt de la cours de Cassation du 7 octobre 2010 qui, selon les experts, “cassera et annulera” toute possibilité de recours. Un coup dur porté aux aspirations d’une partie de l’Union Calédonienne, notamment Roch Wamytan, qui espérait par la radiation de 6700 électeurs non-indépendantistes obtenir prochainement la majorité au congrès.

Un conseiller humilié et en difficulté

A la manœuvre depuis plus d’un an sur le sujet, Mathias Chauchat, conseiller spécial au congrès vient, malgré toute la confiance que lui avait donné son président, de subir rien de moins qu’une défaite personnelle et professionnelle. Maître d’œuvre de ce dossier des radiations au service de la cause indépendantiste, ce professeur à l’Université l’a défendu sur tous les plans : techniques, juridiques mais aussi politiques. De source sûre, il s’avère aujourd’hui que Mathias Chauchat reconnait à qui veut bien l’entendre que cet arrêt de la cours de Cassation clôture définitivement toute possibilité de recours pour les indépendantistes.

Pour ne rien arranger à cette Bérézina juridique, le conseiller de Roch Wamytan est maintenant mis en difficulté au sein même de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, certains l’accusant d’utiliser ses fonctions de professeurs de droit pour véhiculer son message politique auprès des étudiants. Nul doute que la création de l’association « Droit de vote en Nouvelle-Calédonie » par les juristes qui ont mis la main sur le fameux arrêt d’octobre 2010, sonnera à ses oreilles comme une ultime humiliation. Celle-ci a, en effet, été constituée afin de “protéger et défendre les droit de tous les citoyens” et notamment leur droit de vote.

> Site Web de l’association “droit de vote en Nouvelle-Calédonie“

> Page FaceBook de l’association