PS : La claque, et après ?

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hollande municipales2014

Un petit sursaut à gauche a permis au PS de sauver les meubles dont Avignon et Paris où pour la première fois depuis des siècles une femme va diriger la capitale. Mais, la « claque » est bien là, a souligné Jean-François Copé, qui vante la « vague bleue » jamais vue qui permet à la droite de remporter 155 villes de plus de 9 000 habitants.

La gauche perd des villes comme, Reims, Pau, La-Roche-sur-Yon, Saint Étienne, Belfort, Brive-la-Gaillarde et même Limoges qui était à gauche depuis plus de 100 ans. A Marseille, Patrick Menucci remporte trois fois moins de sièges que Jean-Claude Gaudin, le vieux lion qui suit les traces de Gaston Déferre, mais surtout autant que le FN Stéphane Ravier. Jean-Luc Moudenc savoure sa revanche lui qui en 2008 avait raté de peu le capitole, voilà qu’en 2014 le perdant des municipales de 2008, remporte celle de 2014 et fait tomber la ville rose, Toulouse qui revient dans le giron de la droite.

Le désaveu infligé à la majorité de gauche a tourné aussi à l’avantage du FN, qui a réussi à conquérir une douzaine de villes, dont Béziers, bien plus que les 4 villes que le parti d’extrême droite détenait en 1997. Marine Le Pen, pour qui son parti viens de rentrer de plein pied dans le jeu politique en devenant la troisième force politique de France, s’est félicité de ces résultats, y voyant une « nouvelle étape pour le FN ». Mais ces succès ne doivent pas cacher les défaites de certaines personnalités du rassemblement bleue Marine : Louis Alliot, Florian Philippot et de Gilbert Collard.

Le gouvernement, a assuré sur les différents plateaux télé, via les différents ministres invités, avoir entendu l’avertissement des électeurs qui l’ont sanctionné en s’abstenant massivement lors du premier tour et encore lors du second tour, même si de manière moins importante.

C’est Jean-François Copé qui le dit mais les ténors du PS ne disaient pas autre chose dimanche soir. Certains laissant même entrevoir un remaniement dès lundi.

Jean-Marc Ayrault semblait déjà faire ses paquets. « Ce soir est un moment de vérité. Je le dis sans détour : ce vote est une défaite pour le gouvernement et pour la majorité », a-t’il déclaré de Matignon, évoquant une responsabilité collective pour laquelle il y prends toute sa part » et ajoutant surtout  » le président de la République tirera les enseignements de ce scrutin ».

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Jeune internaute tout frais sorti d'un œuf de la discorde, Machiavel à la plume alerte des jeunes pousses. Techno-connecté, s'exprimant sur tous les réseaux sociaux, Machiavel représente cette génération 2.0 qui occupe naturellement le Net. Marqué à droite, ses premiers écrits tranchent avec le politiquement correct habituel en Calédonie. A n'en pas douter, au fil du temps, le plus jeune de nos contributeurs saura prendre sa place parmi les "grands".