La nature a toujours besoin d’un temps d’adaptation pour reprendre le cours normal de son évolution après avoir vécu un événement qui l’a bouleversée. Il en est de même en politique. L’événement du 11 mai ayant été vécu, après s’être ébroué, chacun a trouvé sa place et s’y est installé. Les plus aguerris ont su appréhender l’affaire, des jeunes pousses sont apparues, de nouveaux noms sont sortis du chapeau et tout cela va maintenant se mettre au travail pour gérer la dernière mandature de l’accord de Nouméa.
Voilà pour le paysage. Mais à s’approcher du tableau et à scruter les détails, on s’aperçoit bien que rien n’est franchement figé. Les ombres demeurent et les aspérités aussi. À nouveau comparée, la politique comme la nature, a horreur du vide, or l’absence de majorité dans le camp loyaliste, créé un trou béant qui empêche toute progression. Chacun est donc bien conscient que le Pacte de Gouvernance Solidaire est le meilleur pis aller que l’on est pu trouver, mais qu’à l’épreuve de la gestion d’une situation socio-économique difficile et dans l’optique des discussions sur l’avenir, il faudra trouver mieux.
On sent déjà, à quelques signes, que les choses ne sont pas aussi immuables que l’on pourrait le penser. Le FPU, malmené par les électeurs, se cherche encore une voie qui permettrait à son leader Frogier de ne pas totalement sombrer et de se retrouver écarté de son grand destin, à savoir d’être l’une des chevilles ouvrières des discussions sur l’avenir. Cette voie, c’est vrai, s’est éclaircie depuis que Copé, l’indéfectible soutien du frère ennemi Yanno, s’est retrouvé dans la poussière. Mais le FPU, ce succédané de Rump échoué sur le rivage des provinciales, vit ses dernières marées.
Mais c’est à l’UCF que la terre tremble encore, fragilisant les fondations d’un édifice encore très récent et au ciment mal séché. Il y a ceux qui ont obtenu quelque chose et ceux à qui l’on n’a rien offert et ces derniers acceptent mal d’être mis sur la touche. Les ambitions rognées et les désirs contrecarrés conduisent aux rancœurs dont on voit l’expression dans les réflexions des uns et des autres dans les cercles privés qui augurent mal de la suite. Il n’y a qu’un petit pas pour que ces rancœurs, transformées en colère, conduisent aux défections. L’UCF ne le sait peut-être pas encore, mais elle est en danger.
L’heure est donc à la l’installation, mais ça n’aura qu’un temps, celui des roses, et je présuppose de possibles recompositions conduisant à l’édification de vraies majorités d’action et de négociation. Il ne peut en être autrement. Ce qui nous attend réclame une force, or le triptyque Calédonie Ensemble-FPU-UCF n’est que faiblesse, car ne reposant que sur la contrainte, le fait obligé.
Dans l’immédiat, chacun est dans son moule, au chaud. Laissons refroidir, le démoulage donnera peut-être des résultats auxquels on ne s’attendait pas.
Caton
Bravo, le Kinder est bien choisi : brun à l’extérieur, blond à l’intérieur…
Quel succés pour le cas thon…etron, etron, petit catacon
D’où l’expression bien connue…UN PANIER DE CRABES……….mais bon, comme ici, on les aiment mous….on va pas être déçus………………..