Boulouparis : le boulet du FPU

Alain Lazare a donc vu son élection à la mairie de Boulouparis annulée par le Tribunal administratif. Il a un mois pour faire appel, mais tout semble indiquer que l’on se dirige vers de nouvelles élections.

Toute la presse a fait état de cette information que s’est d’ailleurs bien gardé de commenter le principal intéressé. Mais personne ne semble s’être vraiment penché sur les causes de l’annulation et sur ce qui a poussé Alain Lazare à agir de cette manière. Le TA a retenu comme principal fait pour motiver sa décision, l’envoi par la liste du maire sortant et candidat du FPU à 15 jours du 1er tour, d’un courrier aux habitants de Port-Ouenghi leur laissant entendre que la mairie, à condition bien sûr qu’Alain Lazare soit reconduit, prendrait en charge de manière définitive et intégrale les frais d’entretien de la voirie du quartier. Une initiative jugée par le tribunal comme étant de nature à altérer les résultats du scrutin.

Drôle de méthode

Pour le moins, Alain Lazare a fait preuve de beaucoup de légèreté dans cette affaire. Pensait-il qu’il serait réélu dans un fauteuil et qu’ainsi son envoi de courrier passerait, si l’on peut dire comme une lettre à la poste ? Toujours est-il qu’il a beaucoup à perdre dans cette histoire et qu’il n’est pas du tout certain que les Boulouparisiens lui fassent encore confiance. Car pour tout le monde, ces pratiques qui, à en croire la justice ont entaché le scrutin, sont d’un autre temps, d’un temps que l’on a bien connu par le passé et dont on cherche depuis à se défaire. Le FU, héritier du RPCR, se trouve quand même bien embarrassé par cette affaire qui pourrait lui faire perdre l’une des rares municipalités de brousse sur laquelle il avait encore la main. On notera cependant que cela n’a pas empêché l’Association Française des Maires, noyautée par le RUMP, d’élire Alain Lazare comme secrétaire de l’association !