Je ne sais plus quoi dire et je ne sais plus quoi faire. Nous avions mis tant d’espoir dans l’entame de cette mandature, que l’on est triste et effaré d’avoir à dresser le constat d’un horizon bouché, mal défini ou aux lignes incertaines. Les provinciales ont donné un résultat sans netteté conduisant à l’élaboration d’un pacte de gouvernance solidaire qui, pour assurer son fonctionnement, doit laisser une place à tout le monde, même à ceux qui ont perdu les élections. Mais si ce n’était que cela ! Au sortir du tumulte des campagnes de ce début d’année, nous étions en position de penser que le calme s’établirait et que ceux que nous venions d’élire allaient se mettre au travail. L’affaire Vale et celle de la baie de l’Orphelinat ont précipité tous nos espoirs à terre. Cette dernière mandature a bien mal commencé par des affrontements et une révolte urbaine à Saint-Louis, mais aussi hélas par cet épouvantable drame sur fond de soulerie impliquant des membres du gouvernement.
La consternation est née de ce que des élus de premier plan se sont trouvés mêlés à un fait-divers s’étant conclu par la mort d’un homme. Des membres du gouvernement, des litres d’alcool, des insultes, une bagarre… Des membres du gouvernement dont l’un au moins a été entendu deux jours durant, si ce n’est davantage, par des enquêteurs de police… Des membres du gouvernement dont l’un au moins voit l’un de ses collaborateurs être très impliqué dans la bagarre… Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Quel régime peut-il supporter de tels débordements ? Questions certainement sans réponse d’autant que je ne me fais aucune illusion sur le fait que ces mêmes membres du gouvernement vont tout faire pour demeurer à leur poste.
Tout cela manque cruellement de dignité. À l’heure où les Calédoniens cherchent par tous les moyens à ne pas vivre plus mal, où des réformes de fond s’imposent, où il faudra consentir à des efforts, voire des sacrifices, pour rétablir une situation économique profondément dégradée, nous sommes en droit d’attendre autre chose de nos élus que de les voir mentionnés à la rubrique fait-divers.
La colère que l’on sent poindre dans les commentaires des internautes découle de la honte que l’on ressent. C’est donc cela désormais la classe politique calédonienne ? Des types qui se saoulent et se battent ? La justice fera la lumière sur cette tragédie, mais quelles qu’en soient ses conclusions, il restera cette tâche inscrite au front de ceux qui y auront été mêlés. Quelle sera alors leur crédibilité ? Quels discours nous tiendront-ils pour que l’on puisse encore leur faire confiance et nous faire dire qu’ils œuvrent effectivement pour le bien commun ?
Je vais être accusé de m’acharner, de pointer tel ou tel à la vindicte, que m’importe ! Je veux garder intacte ma capacité d’indignation parce que j’ai une autre vision de l’action politique et du rôle que doivent jouer ceux à qui nous avons accordé nos votes. Ils sont responsables de leurs actes devant nous et dès lors, nous pouvons attendre de notre personnel politique qu’il adopte un autre comportement que celui auquel nous venons d’assister.
Caton
(Beurp !…) Quand les z’élus du Congrès
voudront pluss pénaliser le hachisch des gosses,
on va s’marrer dans les nakamals…
Oui Caton, avec les postures des uns et des autres, on voit qu’à l’UC, c’est la misère politique doublée d’une misère intellectuelle. Mais bon on dit aussi que les peuples ont les politiciens qu’ils méritent, à méditer…
Bois un coup ça ira mieux!
C’est un peu tôt Clark, à 7h43 min du matin, la plupart des politiciens ne sont pas encore à leur taf.
Très bon article !!! dommage ça me donne pas envie de faire de la politique , et si je devais en faire , ben y’aurai du ménage , et virer pleins de monde , même les anciens hélas .