L’ancien président a dressé un bilan de son action après dix ans à la tête de plusieurs institutions. De l’aventure de l’Avenir Ensemble à la mise en place des minimas sociaux, le maire de Paita défend son bilan, confirme les dissensions entre indépendantistes et adresse ses conseils à Cynthia Ligeard. Combattif.
Si l’homme considère que la Nouvelle-Calédonie a énormément évolué depuis dix ans, il en accorde une part du mérite à la victoire en 2004 de l’Avenir Ensemble qui a, selon lui, su combattre les inégalités mais aussi « libérer » la parole dans le pays.
Notre objectif c’était de libérer la parole. Et c’est bien ce qui s’est passé. Je crois qu’il y avait un véritable besoin que les gens puissent s’exprimer, qu’ils ne se sentent pas surveiller ou pas libres de leur propos
Pas peu fier des progrès effectués en termes de résorption des inégalités sociales, le porte-parole du Front Pour l’Unité dresse la liste des avancées réalisées lorsqu’il avait en charge la présidence du congrès ou du gouvernement.
Notre objectif c’était de réduire la fracture sociale et je crois que dans ce domaine on a fait énormément. C’est-à-dire qu’on a développé tout une série de mesures sociales fortes : l’aide au logement, le handicap, le minimum retraite, le complétement retraite, etc… (…) Aujourd’hui, l’ensemble des aides sociales attribuées à ceux qui en ont besoin c’est 54 milliards
Evoquant sa « fierté » devant le travail accompli et saluant l’aide de la France, celui qui est revenu siéger sur les bancs du congrès comme simple élu n’entend pas pour autant abandonner toutes ses anciennes responsabilités.
OPT : un candidat à la présidence
Harold Martin déclare ainsi être candidat à la présidence de l’OPT et évoque l’importance de la future mise en place de la 4G et du développement de la fibre optique.
L’OPT c’est des progrès techniques considérables. Son objectif c’est de ne pas être en retard par rapport au développement des nouvelles technologies (…) Puisque les élections sont passées je ne suis plus membre de l’OPT, mais je suis candidat. Parce que je considère qu’il y a encore beaucoup de chose à faire. Maintenant ça dépendra du nouveau gouvernement puisque c’est lui qui nomme
A charge pour celui-ci de le choisir – ou non – dans les semaines qui viennent. Un consensus entre les mouvements non-indépendantistes étant nécessaire, à moins qu’une majorité de membres du gouvernement, indépendantistes ou non, se mettent d’accord sur le nom du futur président de l’office. Selon plusieurs observateurs, ce choix aurait déjà été « pacté » lors de la signature du Contrat de Gouvernance Solidaire.
« Cette Province Nord qui brille de mille feux, ils veulent tous la diriger »
Alors que les secteurs ne sont toujours pas attribués entre les « ministres » du nouveau gouvernement et que les dissensions ne semblent pas se résorber entre l’UC et l’UNI, Harold Martin estime qu’il n’est pas utile de « noircir le tableau » et que la seule difficulté actuelle repose sur le secteur des mines et le poste de vice-président. Pour autant, il s’agit là, selon l’élu du FPU, d’une situation qui met en lumière devant l’opinion publique une réalité politique : celle de la désunion entre indépendantistes.
Cette situation au gouvernement va permettre de révéler aux Calédoniens la vérité. La vérité, c’est que depuis des années et des années les indépendantistes nous racontent, nous expliquent qu’ils sont dans une démarche unitaire, qu’ils s’entendent (…) et bien ces problèmes au gouvernement mettent bien en lumière la vérité : à savoir que les indépendantistes, non, Ils ne se sont jamais entendus entre eux ! Et ils ne sont pas près de s’entendre parce qu’il y a entre eux des enjeux considérables, en premier lieu la gestion de la province Nord
Conseil à Ligeard, tacle pour Gomès
Bien avant la campagne et après avoir hésité à monter une liste aux provinciales, Harold Martin avait déclaré vouloir aider Cynthia Ligeard au lendemain des élections. Fort de son expérience route de l’Artillerie, le prédécesseur de la nouvelle présidente se veut maintenant précepteur.
Mon message [à Cynthia Ligeard] c’est de lui dire : premièrement beaucoup de patience, deuxièmement beaucoup de patience, troisièmement beaucoup de patience
Habile tacticien, Harold Martin avait toujours su, en son temps, s’adapter à l’actualité politique et construire des majorités stables au sein de l’exécutif qu’il dirigeait. A ses adversaires d’alors, au premier rang desquels le député Philippe Gomès qui lui reprochait de mettre à mal le principe de collégialité, il n’hésite pas aujourd’hui à envoyer quelques piques.
Quand on est président du gouvernement Il faut pouvoir résister à la pression permanente, parce que c’est un poste exposé. Il faut savoir subir la pression et la critique (…) Le maître mot au gouvernement c’est le consensus (…) Ceux qui n’ont pas compris ça, et bien ils subissent un échec, on l’a vu ces dernières années…
Courage politique contre démagogie ?
Revenant sur le climat économique morose et les premières actions que devront entreprendre les élus, le maire de Paita met l’accent sur la confiance et les recettes nouvelles dont aura besoin la Nouvelle-Calédonie.
Les grands défis sont immédiats, il faut pouvoir rétablir la situation économique de la Calédonie, parce qu’entre ces élections et, 2018 (la sortie de l’accord de Nouméa), les acteurs économiques ont perdu patience (…) il faut restaurer la confiance en montrant que les loyalistes peuvent travailler ensemble
Pour celui a négocié au nom du FPU le Contrat de Gouvernance Solidaire avec les autres mouvements loyalistes, il s’agit donc de dégager de nouvelles recettes pour le budget des collectivités afin de combler les déficits des régimes sociaux :
Les mesures sociales ont un coût mais les élus n’ont jamais eu le courage politique, par démagogie, par électoralisme, de voter les recettes à mettre en face. Quand il y a un coût il faut bien trouver une recette !
Reste aux élus de trouver les voies et moyens, avant de la fin de l’année, de les faire voter par une majorité au congrès et surtout de définir qui parmi les Calédoniens devra mettre la main à la poche.
Et la collégialité, ça t’évoque quelque-chose ?
Si par collégialité tu entends le fait qu’un groupe de personne opposé aux actions et à tout simplement ce que représente l’UC, vote délibérément contre nous, car d’un point de vue financier et politique, nous représentons une force majeure (on se voile tous les yeux un jour ou l’autre pour ne pas voir la réalité) …. Alors je pense et j’en suis sûr que oui la “collégialité” m’évoque quelque chose ….
Aujourd’hui, l’UC demande aux “loyalistes” de “prendre leurs responsabilité pour mettre en place Tiuyenon à la vice présidence et aux mines?
Mais il me semble que la dernière fois que les loyalistes n’arrivaient pas à se mettre d’accord, personne n’a pris se responsabilité dans le camps indépendantiste????
Et deux fois, Wamytan a eu son poste…
Alors là … on ne peut pas dire mieux … et c’est encore mieux que l’histoire du boomerang tiens !
“Quand il y a un coût, il faut bien trouver une recette”, qu’il dit. Le commerçant chinois du coin, lui dit : “Si pas de recettes, pas de dépenses.” C’est aussi simple que ça… Mais il y a une recette qu’il connait bien : Celle de la cuisine politique dans laquelle il a mariné toute sa vie. Comme un poisson dans le fafaru…
Je veux bien croire que l’on ait réussi à trouver une certaine stabilité et solidité dans les différents courants loyalistes au sein du contrat de gouvernance solidaire ! On ne peut que s’en féliciter d’ailleurs soit dit en passant… Tout ce que j’espère c’est que parmi les différentes contreparties afin que tout le monde avance dans le même sens, il n’y ait pas le renouvellement du Maire de Païta à la Présidence de l’OPT ! Dans le cas contraire, cela sera une véritable catastrophe du point de vue de l’exemplarité dans la (bonne) gouvernance !
Ah non, pas lui à présidence du CA de l’OPT, pas lui, beaucoup trop de casseroles accrochées à ses basques.
“Quand il y a un coût il faut bien trouver une recette ! ”
C’est sûr !
“Reste aux élus de trouver les voies et
moyens, avant de la fin de l’année, de les faire voter par une majorité
au congrès et surtout de définir qui parmi les Calédoniens devra mettre
la main à la poche.”
Ben voilà, c’est çà l’problème, c’est toujours les mêmes qui paient !…
Comment peut-on prendre au sérieux un type qui préconise la mangrove comme système d’assainissement d’une zone d’habitation à la place d’une station d’épuration? Faudrait qu’on m’explique. Il faut être d’une stupidité monumentale pour sortir une ânerie pareille.