J’ai mal à mon football !

On ne souhaitait pas cela au Brésil. La Seleçao ne méritait pas une telle humiliation face à l’Allemagne dans cette première ½ finale du mondial brésilien. Un match qui prend date désormais dans les annales de la coupe du monde.

7 buts à 1, sur son terrain, devant son public, 60 000 supporters et devant 200 millions de Brésiliens collés à leur poste ou devant les écrans géants de Copa Cabana. Comment cette déroute a-t-elle été possible ? Certes ce Brésil-là n’avait pas l’aura de ses prédécesseurs, mais l’on n’imaginait pas qu’il puisse sombrer ainsi aussi rapidement puisqu’en 28 minutes seulement, l’Allemagne s’était ouvert les portes de la finale. Une telle déculottée, un événement incroyable, que les amateurs de football en sont à la fois décontenancés et embarrassés. Que ce Brésil 2014 ne parvienne pas en finale relevait d’une logique sportive indéniable. Depuis le début du mondial, la Seleçao n’avait pas montré grand-chose. Mais quand même, pas comme ça ! Pas de cette façon aussi terrible.

Et à la fin…

L’ampleur de la défaite est telle que tous les commentateurs n’ont d’yeux et de mots que pour le Brésil. C’est oublier un peu vite que l’Allemagne de ce matin n’avait plus rien à voir avec la sélection poussive et maladroite que la France en ¼ aurait ou bousculer. Les Allemands savent se transcender, depuis le temps qu’ils fréquentent le haut du panier, ils ont appris à appréhender les grands rendez-vous avec la force et le réalisme qu’il faut. Les voilà en finale, et avec ce qu’ils nous ont montré ce matin, ils sont prêts à dévorer n’importe qui, qu’il s’agisse des Orange de Van Gaal comme des bleus et blancs de Messi.