On en sait plus sur la sortie de Pierre Frogier

Durant le comité, Pierre Frogier aurait eu un vif échange avec Paul Néaoutyine. Le Premier ministre a dû intervenir pour y mettre un terme et le président du R-UMP aurait alors choisi de quitter la réunion. Chamailleries.

« Sans intérêt » C’est l’argument que le sénateur R-UMP avait défendu vendredi dernier quand, à la mi-journée, il a décidé de quitter l’hôtel de Cassini et la réunion du comité des signataires. Selon Pierre Frogier, l’absence de l’Union Calédonienne ne justifiait plus sa présence dans une réunion qui n’avait de « comité des signataires que le nom ». Repris par les médias calédoniens, l’information n’avait pas manqué de susciter l’interrogation de la classe politique locale, chacun ayant constaté que les autres membres de la délégation du Rassemblement-UMP/FPU étaient, eux, tous restés autour de la table jusqu’à la fin du comité. Il semble, qu’en fait, cette sortie ait été la conséquence d’un « clash » entre Pierre Frogier et le président de la province Nord…

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Selon une source présente autour de la table des discussions, ce « temps fort » – dont les médias ne se sont pas fait l’écho – a eu lieu juste après l’allocution du président du R-UMP. Après une déclaration d’une dizaine de minutes durant laquelle il a sévèrement critiqué l’attitude de l’Etat et de ses adversaires politiques, Pierre Frogier a dû faire face aux critiques de Paul Néaoutyine. Celui-ci lui reprochant de ne « pas respecter l’accord de Nouméa » en soutenant la stratégie de la chaise vide et en s’opposant à l’avancée des travaux du comité, avec le soutien tacite de l’Union Calédonienne. Très ému, l’élu du R-UMP a alors répondu au leader du Palika, semble-t-il avec des trémolos dans la voix. Paul Néaoutyine aurait continué de plus belle, jusqu’à ce que le Premier ministre intervienne – et ce à plusieurs reprises – pour demander aux deux hommes de mettre fin à leur « dispute ». C’est seulement après cet évènement que Pierre Frogier aurait décidé de quitter les lieux sous les yeux de ses collègues du R-UMP qui n’ont, semble-t-il, pas cru bon de le suivre.

Si cette information devait être confirmée par les principaux intéressés, elle ne manquerait d’expliquer cette impression d’isolement qui entourait Pierre Frogier lorsqu’il s’est exprimé ensuite devant les médias.