À mon tour, j’investis la polémique qu’alimentent tous ceux que ce média tarabuste, car il faut bien mettre les choses en perspectives. Certain cinéaste avait envisagé un monde sans Johnny, j’imagine à mon niveau ce que serait la Nouvelle-Calédonie si Calédosphère, cet espace de dialogue et d’échanges, n’existait pas… Pas besoin de remonter longtemps en arrière, à peine une petite dizaine d’années, pour se remémorer l’époque de ces médias qui portaient la bonne parole des partis au pouvoir. Ce temps n’est révolu que parce que quelques-uns se sont mutinés.
Le problème que pose Calédosphère aux tenants de médias muselés et aux ordres, c’est la teneur des messages que délivre le site. Ils lancent à la face des internautes le grand mot de « déontologie » pour laisser croire à l’idée que les contributeurs sont des barbares sans conscience ni morale, et cela fait sourire. Le succès de Calédosphère tient à la vérité qu’il délivre, aux abus qu’il dénonce et aux comportements qu’il stigmatise. Tout ce dont les adversaires du site voudraient bien conserver sous silence, parce que c’est ainsi qu’ils fonctionnent depuis des années, trouve un endroit pour éclater publiquement et cela dérange. Or les temps ont changé et plus personne ne veut de cette omerta coupable qui plombe la vie démocratique du pays. Calédosphère est un sacré empêcheur de tourner en rond ! Et tous ceux qui ont tenté de s’opposer à l’éclatement de la vérité s’y sont cassés les dents, alors ils tentent de détourner l’attention : l’histoire du doigt et de la lune…
L’haro sur le baudet se porte sur le fameux anonymat sous lequel contributeurs et internautes participent à la vie du site. Il n’aura échappé à personne que pendant longtemps en Nouvelle-Calédonie, il ne faisait pas bon exprimer mécontentement et opposition. Étienne Dutailly publiant sous un pseudo se serait-il fait tabasser ? Or la Calédonie s’éveille à peine au débat et une certaine classe accepte encore difficilement la contradiction. C’est aussi un apprentissage pour ceux qui prennent la parole et qui craignent par expérience de fâcheux retours de bâton. Il est encore si facile pour tous ces gros de taper sur des petits que l’anonymat n’est plus pour eux une précaution, mais une obligation.
Dans un pays aux fréquences radio cadenassées et où les espaces de parole restent rares, Calédosphère apparaît comme une bouée de sauvetage dans un océan parfois hostile. La position n’est pas aisée à tenir et l’adversité violente, car le but des attaques dont Calédosphère est l’objet n’est pas de contrer le message, puisqu’il est inattaquable, mais de tuer le messager et tous les coups sont permis. Les dossiers récents sur lesquels Calédosphère a braqué les projecteurs sont sans doute la cause de l’offensive actuellement menée, dans l’espoir vain que le site se taise enfin. Mais Calédosphère a créé une brèche dans la cuirasse des puissants, qui chaque jour s’évase davantage à tel point qu’aucun retour en arrière n’est possible et permettez-moi d’exprimer une ambition : que Calédosphère contribue encore longtemps à ne plus faire de la Nouvelle-Calédonie, le pays du non-dit.
Caton
Il est des petits plaisirs dont il ne faut pas se priver, comme cette chronique et les diverses interventions au sujet de Calédosphère ces temps-ci. Oui les médias soumis et inféodés datent d’un autre âge et quand on a pris l’habitude de se rebeller on dit comme le Canard enchaîné en métropole “la liberté de la presse ne s’use que si l’on s’en sert.” A bon entendeur.. Salut!
Encore un bon rappel de la préhistoire du XXeS…
[mais en 2014, on trouve encore des diplodocus ♂ et ♀ qui ne voient rien venir !]
Les dinosaures sont toujours parmi nous, hélas.
Vous n’avez pas de bol, Manu, vous auriez dû naître au Moyen-Age : aujourd’hui personne ne pourra gober un discours aussi irrationnel, combien de fois faudra-t-il vous le répéter ?
PS : ceci est un message automatique, prière de ne pas répondre.
J’en connais qui gobent ce genre de discours.
Ou encore.