La Calédonie-UMP rappelée aux urnes

Deux ans après le fiasco de l’élection du président de l’UMP, qui avait vu se déchirer les clans Fillon et Copé, les militants du grand parti de la droite sont ré-invités à se choisir un chef. Les Calédoniens devraient plébisciter Nicolas Sarkozy.

Trois candidats mais peu de surprise. Entre l’ancien président de la République, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, le choix devrait être assez simple, les deux derniers responsables politiques ne boxant pas vraiment dans la même catégorie que l’ex-chef de l’Etat. Pour autant, si l’ensemble des observateurs s’accordent sur la victoire ce dimanche de Nicolas Sarkozy, son score sera au cœur des futures discussions dans le landerneau politique. Ainsi, élu à la tête de l’UMP avec plus de 85% des voix en 2004, un score inférieur à 60% serait aujourd’hui considéré comme un désaveu de la part d’une partie de son électorat. Persuadé que Bruno Le maire (soutenu en sous-main par les Juppéistes) fera un score « honorable », Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà prévenu qu’il travaillerait avec lui une fois l’élection passée.

Le vote Calédonien

En novembre 2012, durant la « Novella-UMP », la Nouvelle-Calédonie s’était particulièrement fait remarquée au plan national. En effet, plus d’un millier de voix des militants Calédoniens n’avait alors pas été comptabilisé par l’équipe Copé. François Fillon et les siens en avaient profité pour dénoncer « des disfonctionnements » dans les procédures de vote et mis en cause le système « mafieux » mis en place à la tête du parti. De leur côté les Copéistes avaient cherché à invalider les votes Calédoniens, ceux-ci n’ayant, selon eux, pas respecté les règles en vigueur à l’UMP…

Qui vote ?

Deux ans plus tard, près de 1100 adhérents de l’UMP, à jour de cotisation au 30 juin dernier, sont appelés ce week-end à voter pour le futur président de leur parti. Le gagnant sera naturellement en pole position pour les primaires de 2016 et donc les présidentielles de 2017. Selon Gaël Yanno, le président du Mouvement Populaire Calédonien, plus de 80% des adhérents locaux de l’UMP sont membres de son parti, ce qui corroborerait la diminution du poids électoral du R-UMP de Pierre Frogier. Le président du congrès, s’il refuse de donner une consigne de vote, a néanmoins fait part de sa préférence sur les réseaux sociaux :

En tant que président du parti, j’ai choisi de ne pas donner de consigne de vote, c’est la démocratie ! Mais mon choix est clair, je soutiens Nicolas Sarkozy et je souhaite qu’il soit le prochain président de l’UMP (Gaël Yanno)

Où voter ?

Mise à part le vote numérique, trois bureaux de vote sont ouverts ce week-end. Les deux premiers dans les permanences du R-UMP (au centre-ville de Nouméa et à Boulari) et le troisième au siège du MPC, à la tour de l’Ile de France dans le quartier de l’Anse-Vata.

Quand voter ?

Décalage horaire oblige, le vote commencera demain, samedi 29 novembre, dès 5 heures du matin. Il devrait se terminer le lendemain matin à la même heure. Les résultats seront quant à eux proclamés en début de matinée ce dimanche. Notons que la Haute Autorité de l’UMP a décidé de donner les résultats nationaux de façon globale et de ne pas fournir les résultats fédération par fédération, en tout cas sur le territoire métropolitain. Une façon de ne pas donner aux adversaires de l’UMP des informations sur les sections les moins « sarkozystes » de France…