Newsring lance le débat: Pour ou Contre l’indépendance de la NC

Le très Populaire site Newsring.fr vient de lancer le débat Pour ou Contre l’indépendance de la NC, un sujet qui nous concerne tout particulièrement. Pour l’heure, seuls 3 arguments sont répertoriés mais tout laisse à penser qu’il devrait très vite y en avoir d’autres. Je vous propose de découvrir la page dédiée en retranscrivant ci-dessous le contexte écrit par le journaliste Vincent Berthe et les 3 contributions tombées ces jours derniers.

La Nouvelle-Calédonie bientôt à l’heure du choix

Signés en 1998, sous l’égide du gouvernement de Lionel Jospin, les accords de Nouméa garantissent, outre un transfert de compétences entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie, l’organisation d’un référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018. Quinze plus tard, cette échéance arrive à grands pas et fait l’objet d’intenses négociations entre les différents responsables politiques de l’archipel d’Océanie, indépendantistes kanaks comme loyalistes caldoches. Si, comme le souligne le Monde, en 2010, l’île a d’ores et déjà «adopté un hymne, une devise, le graphisme des billets », la question du drapeau, elle, n’est toujours pas tranchée. A en croire le quotidien La Croix, l’affaire de l’étendard empoisonnerait même depuis plusieurs mois le climat politique dans l’archipel.

Organisée les 5 et 6 décembre derniers à Paris, la dixième réunion du Comité des signataires de l’accord a donné l’occasion au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de rappeler que l’État était «impartial et neutre» et respectait «l’esprit et la lettre de l’accord de Nouméa». Même son de cloche du côté de l’Élysée puisque François Hollande s’est lui-même posé en «héritier» et en «garant» du texte qui conditionne l’avenir politique du «Caillou». Faisant référence aux violences politiques passées, citant les accords de Matignon ainsi que ceux de Nouméa, le Président a, dès lors, déclaré : «Ce qu’il a été possible de faire en 1988 puis en 1998, doit nous donner confiance: si vous avez été capables de conjurer la défiance et la violence, vous pouvez faire le même effort pour la suite».

Ni DOM, ni TOM, bénéficiant d’une large autonomie, la Nouvelle-Calédonie est, aujourd’hui, une collectivité au statut unique dans la République française.

Quel peut-être l’avenir de ce territoire d’environ 250 000 habitants? A-t-il intérêt à rester associé à la France? La Nouvelle-Calédonie doit-elle voter en faveur de son indépendance?

Les Arguments des membres du site

Audrey BkeTismé NepaYop
L’avenir de ce pays c’est vous les jeunes.
14 décembre 2012, 02:36

Moi je veut juste dire un petit mot individuellement après vous pourrait en juger par vous même que se soit bien ou mal j’en prendrait compte. Moi je dis haut et fort “Vive l’indépendance” moi je dis que tous jeune devrait au moins un peu débattre sur ce sujet afin d’avoir un aperçu de comment ils voient leurs terre kanak. Mais tout d’abord avant d’avoir une indépendance de la Calédonie est-ce que nous même saurez faire face à la crise économique ou bien plus. Nous les jeunes de la kanaky sauriez vous capable de les remplacer eux nos personnes âgées sauriront nous capable d’assurer l’avenir ce pays. Voilà je voudrait au moins que les jeunes en prennent conscience Ne lâcher pas l’école si vous voulez être l’avenir de ce pays. Fini la délinquance, un peu de bonne volonté. Moi je suis pour car je sait dans chacun de nous se trouve un talent exceptionnel et ne le gacher pas.

——————————————————————–

Didier Epsztajn
C’est aux kanak-e-s et à elles/eux seul-e-s de décider de leur avenir
12 décembre 2012, 14:22

Territoire colonisé, l’avenir de la Kanaky ne devrait pas dépendre de l’avis des colonisateurs, les françaises habitant-e-s ici ou là-bas. Il convient de plus de rappeler que contrairement à certain-e-s, les kanak-e-s ont une conception ouverte, non “ethnique” de la définition même de kanak. Parmi les quelques ouvrages sur le sujet, j’invite à lire celui de Paul NEAOUYINE : L’indépendance au présent – Identité kanak et destin commun, Editions Syllepse 2006 (voir note de lecture Identité kanak(e) et destin commun | Entre les lignes entre les mots). L’auteur expose clairement ses positions et ses appréciations sur les avancées et les difficultés de la situation actuelle, les processus permettant la nécessaire décolonisation tout en réaffirmant un ancrage dans le coutumier et une conception ouverte du « destin commun ». Pour ceux et celles qui voudraient revenir plus précisément sur les évènements et les débats des années 80 et 90 nous renvoyons, entre autres, au beau livre d’Anne Tristan « L’Autre Monde » paru aux éditions Gallimard en 1990, aux deux livres de Claude Gabriel et Vincent Kermel parus aux défuntes Editions La brèche « Nouvelle Calédonie la révolte kanake » et « Les sentiers de l’espoir » qui restent indispensables et à l’ouvrage de Maurice Leenhardt « Do kamo, la personne et le mythe dans le monde mélanésien » lui aussi chez Gallimard.

——————————————————————–

Star Dust Blogueur
Un débat et une décision qui reviennent aux seuls Calédoniens
09 décembre 2012, 23:54

Un vote “pour” concernant le processus d’autodétermination uniquement car pour la question de fond, voilà un débat qui n’a de sens qu’entre néo-calédoniens. Autant la collectivité nationale – et j’entends par là principalement la communauté métropolitaine – aurait son mot à dire dès lors que l’on parle d’une demande de rattachement à la nation française, autant la volonté de quitter le giron national est d’abord du ressort des seuls DOM-iens – TOM-iens- POM-iens. En l’occurrence, c’est une décision à la fois politique, économique et sociétale qui fait l’enjeu de ce référendum à venir : couper le lien avec la France et l’UE, c’est nécessairement faire le choix de basculer complètement vers l’Asie et vers le grand voisin dynamique australien. C’est aussi revoir les bases des amitiés conflictuelles comme des relations entreprenariales ou communautaires entre le Caillou et les deux autres entités insulaires françaises du Pacifique sud, la Polynésie et Wallis-Futuna. Quant au discours convenu de l’Etat sur sa neutralité sur ce processus d’autodétermination, il suffit d’observer le récent redéploiement des forces navales françaises de Tahiti vers Nouméa pour comprendre que Paris entend conserver un pied, voire les deux, sur ce territoire bien plus stratégique que la Polynésie aujourd’hui, eu égard à ses ressources minières notamment..