Tapez sur le Rump… Si vous ne savez pas pourquoi, lui le sait !

À l’évidence et avec une obstination que les partisans de Calédonie Ensemble jugent indécente, le Rump continue d’affirmer qu’il est le parti dominant, et que la solution d’avenir viendra par lui parce que sa légitimité « historique » reconnue et validée par le peuple existe encore…

Pour Gomès et les siens, tout cela n’est qu’affabulation. Évidemment, le beau parleur de la 2ème circonscription juge que ce qui a permis au Rump de se maintenir à la tête de certaines institutions, c’est d’abord l’appui économique de membres du Medef, puis les piètres alliances de circonstance dictées par la volonté de pouvoir des uns et
des autres (cf Leroux, Martin Loueckhote, Kotra).

Les législatives de l’an dernier n’ont été qu’un épiphénomène, le révélateur d’une situation qui ne cesse de se détériorer… Il suffit de reprendre les chiffres des élections de ces vingt dernières années pour vérifier et comprendre que l’érosion
électorale du Rump est la seule vérité tangible que l’on peut énoncer lorsque l’on évoque le poids politique de l’ancien parti de Jacques Lafleur. Et ce n’est pas la crise actuelle qui va arranger les choses.

Ce que je veux dire dans mon propos, c’est qu’avec plus d’acuité encore depuis juin 2012 et à son corps défendant, le Rump ne cesse d’alimenter l’actualité politique. Il suffit de parcourir les réseaux sociaux pour vérifier que les analyses les
plus lues et les plus commentées ne sont que celles qui font référence à l’état de dégénérescence du Rump et qui s’en félicite… Le reste, la toile s’en tape !

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Le Rump, et par empathie pour les militants je pense surtout à ceux qui le dirigent, est parvenu en assez peu de temps finalement, à cristalliser autour de lui toutes les rancœurs, les frustrations, j’ose même dire les haines d’une population qui n’en veut et n’en peut plus… Et cela alors même que tout porte à croire que le Rump était en capilotade bien avant que Pierre Frogier ne propose son idée saugrenue de double drapeau ! L’état de décomposition du Rump, et croyez-moi il commence à sentir, remonte à au moins 1995 lorsque Didier Leroux, Sonia Lagarde et l’UNCT lançaient des grands coups de pied dans la statue du colosse, révélant son talon d’Achille, préfiguration de l’effondrement à venir en 2004…

Et je crains que cela ne se poursuive, n’en déplaise à Vaea Frogier ou Élisabeth Nouar, car les fractures internes sont plus profondes qu’il n’y paraît et plus béantes que le commun des mortels, dont je suis, se l’imagine.

Voilà pourquoi on n’a pas fini de parler des tribulations du Rump… mais il n’a qu’à s’en prendre à lui même, ayant gâché tant d’occasions par ses comportements, ses rodomontades, ses agissements parfois nauséeux et cette façon de faire…

Ensuite, il faut savoir s’il faut s’en plaindre ou non, se lamenter ou non et si la Nouvelle-Calédonie peut se passer d’un parti politique comme le Rump… À cela je vous laisse répondre !