Précarité, peur de l’avenir, instabilité politique et économique, désintérêt général pour la politique… il y a à peu près autant de clichés sur notre jeunesse calédonienne, ses attentes et son rapport aux politiques qu’il n’y a de jeunes.
Les jeunes ne se désintéressent pas de la politique locale, ils s’y intéressent autrement. Notre jeunesse ne vit plus les mêmes expériences que les générations précédentes : la société, les repères idéologiques et les grandes problématiques ont changé. Par conséquent le rapport à la vie politique n’est plus le même, il s’exprime autour d’attentes nouvelles, dans la recherche de nouvelles formes et par des canaux d’action renouvelés.
« Tous pourris » ces deux petits mots ressortent des discussions que peuvent avoir certains jeunes. Comme dans de nombreux pays influencés par la culture latine, la Nouvelle-Calédonie voit sa scène politique gangrénée par des affaires de corruptions, des prises illégales d’intérêts, le cooptage autant d’éléments qui viennent discréditer nos hommes politiques locaux. On observe comme en métropole un non renouvellement de la classe politique local, des élus tels Pierre Frogier, Harold Martin, Philippe Gomès ou Paul Néaoutyine pour ne citer qu’eux, qui sont sur le devant de la scène politique depuis des décennies et ainsi monopolisent le pouvoir. Malgré leurs prises de positions divergentes, on peut voir les liens forts qui persistent entre ces « roublards » de la politique, pour preuve lors de la motion de censure du 21 décembre 2012 ou l’on voit messieurs Martin et Gomès et consorts rire à grands éclats, alors on peut se demander si toutes ces guéguerres politicienne ne sont pas au final un effet théâtrale.
Avec les nouvelles technologies tels Twitter ou Facebook une nouvelle guerre de la communication se crée, des jeunes débattent, échangent, participent, font vivre le débat démocratique calédonien et à l’approche des échéances provinciales de 2014, ces TIC seront une arme essentiel dans le débat publique. Depuis quelques années des comités de jeunes se crée au sein de nos partis politiques tels les J-UMP NC ou encore le comité campus des jeunes, mais il faut déplorer que la moyenne d’âge au sein de ces comités tourne autour de la trentaine. Quand on voir alors au sein de ces partis qu’il y a un manque de jeunes et donc un vivier de jeunes gens compétents pour le futur, on pourrait se demander si il y a un manque de conviction ou si il y a un certain paternalisme ce qui a pour effet un sentiment de mise à l’écart. Faire participer les jeunes dans l’élaboration des politiques publiques, est la garantie d’une adhésion et d’une prise en compte de leurs réalités.
Comme en métropole nos hommes politiques locaux sont des « cumulards », ils sont maires et présidents de provinces, ou encore président de gouvernement et à la tête d’établissements publics, ce qui crée parfois des conflits d’intérêts. A quand une moralisation de la vie politique locale ? Faudrait-il crée une commission de type commission Jospin ? On nous a toujours dit de prendre exemple sur nos anciens, mais quand on voit ce que nos ainés font du pouvoir, s’installe alors un certain rejet de cette politique calédonienne, ce qui conduit aux excès que l’on connait.
Et pourquoi être simple quand on peut être simpliste…
Diogène, mon propos (Ou pourquoi faire simple quand on peut faire confus et pédant. ) se rapportait à :
http://www.djs.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/21232009.PDF
Difficile de trouver plus indigeste et moins opérationnel, mais ce n’est que mon avis.
Mes plus plates excuses, Inforetif.
Surtout que je partage tout à fait l’analyse pour le reste!
En métropole aussi, les jeunes se désintéressent de la politique … à cause des hommes et femmes politiques “tous pourris” …
En métropole aussi, les jeunes se tournent vers les nouvelles technologies sur Twitter ou Facebook …
Aussi, l’on peut se demander si nos jeunes calédoniens n’ont pas tendance à suivre l’air du temps avec un certain conformisme… ce qui pourrait en faire des proies faciles pour les manipulateurs d’autant plus que nos jeunes sont aussi naïfs et inexpérimentés sur la vraie vie que nous l’étions à leur âge…
http://www.djs.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/21232009.PDF
Analyse intéressante.
Ou pourquoi faire simple quand on peut faire confus et pédant.
En Calédonie, il y a des politiciens progressistes et les autres. Il ne suffit pas d’être jeune et/ou intelligent pour faire de la politique.
Sans une bonne dose d’altruisme, ce n’est pas la peine de faire de la politique.
Pour aller plus loin sur la question : http://larje.univ-nc.nc/index.php/les-travaux/lectures-annotees/406-pour-supprimer-les-partis-politiques-de-daniel-cohn-bendit
Daniel Cohn-Bendit dénonce « la course aux strapontins ministériels”, on est donc bien dans le sujet avec le cumul des mandats par nos politiciens locaux.
Mais ce cumul s’observe dans d’autres domaines, avec des conséquences pécuniaires non négligeables pour les intéressés. Monsieur Chauchat, vous qui avez à cœur de dénoncer l’indexation exagérée (ou même l’indexation tout court) des fonctionnaires (notamment de catégorie A) en NC et qui prônez la transparence, pourriez-vous nous indiquer le montant des émoluments annuels de quelques professeurs de l’UNC, sans oublier les rétributions de leurs diverses et nombreuses missions ?
Montesquieu, l’auteur sans doute qui a le plus fait pour l’abolition de l’esclavage, vivait bien en partie des revenus que l’esclavage lui procurait! Faut-il s’abstraire d’une société parce qu’on la critique?…
Ce que préconisait Cohn-Bendit, et on peut effectivement se poser la question, je trouve, c’est de savoir si le système et l’existence même des partis politiques est encore viable aujourd’hui, vu les les excès et les scandales auxquels on assiste…
“Faut-il s’abstraire d’une société parce qu’on la critique?…”
Faut-il se complaire dans ce qu’on dénonce ?
Un modèle pour toi peut-être ???
En théorie seulement, car pour la pratique tu sembles loin de ses idéaux je trouve…!!!
Article bien formulé et le fond révèle la réalité .