Sur le front politique, un élément jusqu’alors discret presqu’invisible vient de faire une apparition remarquée sur le devant de la scène : l’adhérent ! Le voilà donc en pleine lumière, paré de vertus qu’il n’imaginait pas posséder, glorifié par les uns, sollicité par les autres… Toi l’adhérent, celui par qui assurément à tous les en croire, le salut va venir.
En tout cas, au Rump, on découvre cet olibrius, dont jusqu’alors on semblait très bien se passer, mais à qui les affres de la défaite de juin dernier, ont donné une importance nouvelle. En clair, on ne peut plus faire sans ! Voilà donc pourquoi depuis quelques mois, chez les frogieristes comme chez les gaëliens, le mot d’ordre est bien de donner la parole aux adhérents. Il n’y a même plus que cela qui compte ! Les uns et les autres sont à la recherche de cette parole de l’adhérent, de ses avis, et commentaires, de ses jugements et opinions, la quête d’un nouveau Graal pour un Rump mutant.
Il faut dire que depuis mai 2012, frogieristes et gaeliens ont eu une révélation : l’adhérent existe ! Il pense, il parle, et pire : aux élections il vote !
Comme il y a celui de Proust, chez Frogier le recours à l’adhérent prend la forme d’un questionnaire un peu fourre-tout, qui doit servir officiellement à préparer le prochain congrès. L’intention est certes louable on ne peut le nier, comme on ne peut passer sous silence les récriminations de ceux-là qui se demandent pourquoi il n’y a pas eu de questionnaire sur le drapeau, sur l’élection de Wamytan à la présidence du congrès, sur les squats, sur la coalition…
Chez les Gaëliens aussi, au nom du retour à la démocratie, on revendique que la parole existe. Pourtant, lorsqu’il s’est agi avant les législatives de cautionner la politique qui avait été menée jusqu’alors, les gaëlliens n’ont guère semblé avoir d’état d’âme !
Alors même qu’il a été ignoré, oublié, dédaigné, l’adhérent voit sa parole désormais fortement sollicitée. Mais tout porte à croire que cela ne vise, pour les uns comme pour les autres, qu’à légitimer leur démarche. Et à un an des municipales et des provinciales, je ne peux m’empêcher de penser que frogieristes et gaëlliens sont là en pleine posture de circonstance.
Ne serait-ce d’ailleurs pas le point de convergence, le PPDC, le plus petit dénominateur commun ? Au Rump, les avants et les après, les frogieristes et les gaëlliens, les anciens comme les modernes se retrouvent donc au moins là-dessus, ce qui me fait dire que les tartuffes se retrouvent bien dans les deux camps!
CATON
Personne n’a encore les couilles, ni au Rump ni à Calédonie Ensemble bien qu’ils “fricotent” chacun de leur côté avec des indépendantistes, de dire clairement aux calédoniens qu’ils pensent que la solution de l’indépendance associative bien négociée, est celle qui assurerait à la Calédonie une stabilité sur le long terme.
“l’indépendance associative bien négociée, est celle qui assurerait à la Calédonie une stabilité sur le long terme.”
C’est scientifiquement prouvé ou bien vous l’avez lu dans votre boule de cristal ?
Question de bon sens tout simplement. ..
ça paraît logique et POURTANT
si un parti politique ancien comme le Rump ,n’a pas de doctrine :s’il est obligé d’essayer de compiler les avis des uns et des autres (avis changeant en permanence et contradictoires)
ça prouve que son seul but c’est d’être réélu .. il parait que la politique c’est d’abord cela (voir l’adoption de l’interdiction du gaz de schiste en France sous sarkozy et confirmée sous hollande)
le but du Rump ,c’est donc le carriérisme
un vrai politique aurait une vision qu’il proposerait au pays ….
ENORME CATON!
Décidément c’est un bon cru ce 17 Mars 2013!
Rien a rajouter… Bravo!
oui excellent, ca mérite les 5 etoiles des modérateurs 🙂 La course aux étoiles va-t-elle bientôt commencer ?
Non, non Franck… Pas de course aux étoiles, nulle compétition. Calédosphère n’est pas une compèt’ entre blogueurs… Calédosphère est un mode d’expression citoyen, totalement indispensable en cette période extrêmement glauque de main-mise sur les médias traditionnels. Tu en as été le créateur, merci à toi. 🙂
Très bon rappel Caton, en effet les politiques s’intéressent à leurs électeurs ou adhérents avant les échéances électorales, puis les oublient après, c’est le propre de la démocratie depuis qu’elle existe.
En dictature on ne s’intéresse jamais à l’électeur puisque c’est plus simple, il n’y en a pas.