Les impôts de la discorde

Au lendemain de la signature du protocole de fin de conflit « Vie chère », le gouvernement, hier mardi lors de sa réunion hebdomadaire, a adopté une réforme du barème de l’impôt. Mais cette dernière ne fait pas l’unanimité.

Par la voix de son président d’Harold Martin et de Sonia Backès, le gouvernement a fait savoir qu’il avait entamé la réforme de la fiscalité directe. Il a en effet adopté un projet de loi du pays qui, selon lui, doit alléger l’impôt sur les revenus du travail et redonner trois milliards en pouvoir d’achat aux Calédoniens. Ce projet qui adopte un nouveau barème pour le calcul de l’impôt sur le revenu, doit permettre de réduire la pression fiscale sur les ménages calédoniens de la classe moyenne et leur redonner du pouvoir d’achat. Ces mesures ont été annoncées et commentées dans la presse, mais ce mercredi, c’est Calédonie Ensemble qui a réagi.

Passage en force

Lors d’une conférence de presse, Calédonie Ensemble a annoncé que la réforme présentée par le gouvernement bénéficiera surtout aux foyers les plus aisés, en particulier les ménages qui gagnent le plus souvent plus d’un million et demi par mois. Le parti de Philippe Gomès estime que le texte adopté hier matin par la coalition est en totale contradiction avec les orientations de la commission spéciale fiscalité du congrès, que préside Caroline Machoro, et aux engagements des accords économiques et sociaux. Pour Philippe Dunoyer, porte-parole de Calédonie Ensemble, « l’encre du protocole de fin de conflit signé ce week-end après 27 heures de négociation n’est pas encore sèche, que le gouvernement adopte la méthode du passage en force ».