Le Pamphlet de Roch Wamytan

MISE À JOUR : RÉPONSE DE ROCK WAMYTAN

Suite à la publication de mon post concernant le 14 juillet et des commentaires de certaines personnes sur un blog local, je tenais simplement à rappeler que mon compte Facebook et mon blog existent déjà depuis plusieurs mois, et ça m’étonne que cela puisse leur poser un problème, comme si je n’avais pas le droit de donner une opinion via ces nouveaux moyens de communication.
Est ce réservé à une élite dont ferait partie cette dame qui a déposé ce poste sur le blog en question ?
Je n’ai rien contre les fêtes républicaines quand ça se passe en France. Quand ça se déroule dans un pays colonisé comme le notre, elles servent entre autre à ce que disait Karl Marx de la religion: “la religion est l’opium du peuple” ! Les fêtes républicaines en Nouvelle Calédonie sont en quelque sorte l”opium du peuple car elles servent à faire oublier ce que la république a fais subir au peuple premier, le peuple kanak. Un peu de recul par rapport à ces farandoles républicaines ferait du bien à l’esprit de discernement. N’est ce pas ?

ROCK WAMYTAN

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Roch Wamytan a choisi le lendemain de la fête nationale pour refaire parler de lui. Dans un texte diffusé sur son profil Facebook, celui qui, très vraisemblablement, sera bientôt le candidat du FLNKS à la présidence du congrès critique un article des Nouvelles Calédoniennes qui traite de la cérémonie du 14 juillet. Retrouvant des accents qu’il n’avait plus employés depuis quelques temps, l’élu indépendantiste dénonce pêle-mêle ” les opérations de représailles et de cantonnement, les massacres, les expulsions “ dont s’est selon lui rendue coupable la République depuis 160 ans. Le Vice-président du congrès se demande ouvertement “Comment un kanak peut-il fêter le 14 juillet, fête de la république française” ? et “Comment un kanak peut-il fêter les 160 ans de la ville de Nouméa” ? Enfin, face au succès populaire qui a toujours accompagné le défilé et les cérémonies de la fête nationale, Roch Wamytan appelle à “un peu plus de retenue vis-à-vis de ces célébrations”.

L’article de Roch Wamytan:

Célébration du 14 juillet…
15 juillet 2013, 15:04

Les Nouvelles Calédoniennes de ce jour 15 juillet 2013 commence son article “Allons z’enfants” par : “liberté, égalité, mais surtout fraternité”, précisant que sur ce dernier point, les participants aux festivités se sont reconnus …! Raccourci de l’histoire, trou de mémoire ? Car il s’agit là de la devise de la république française, suite à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, symbole d’un nouveau monde qui devait naitre sur les ruines de la monarchie, un monde de liberté, de justice d’égalité et de fraternité. 64 ans plus tard, Cette même France en 1853, prend possession de façon unilatérale, suivant le droit international de l’époque diront certains pudiquement comme pour s’excuser du geste, de notre pays la Nouvelle Calédonie. Puis au nom de la liberté, égalité, fraternité, les opérations de représailles et de cantonnement, les massacres, les expulsions, les travaux forcés, l’intégration à tout va, vont faire exploser une société plus que millénaire, qui n’en demandait pas tant, la société kanak. C’était il y a 160 ans !

Le 24 septembre prochain le peuple kanak constatera pour la 160ième fois, qu’il vit toujours sous domination de cette devise. Il a été écrasé au nom de cette devise et aujourd’hui on lui demande simplement de relever la tête au nom de cette devise ! Certains font mieux en exigeant que le kanak fasse sienne cette devise avec toutes les horreurs commises en son nom depuis 1853 envers une société océanienne plus que millénaire. Par ailleurs les Nouvelles soulignent que, l’an prochain la ville de Nouméa fêtera ses 160 ans d’existence (1854-2014). Cette ville s’est construite à partir de 1854 sur les ruines, non pas de la monarchie française comme en 1789, mais sur celles encore fumantes de la société kanak. Au nom de la liberté, égalité, fraternité, les français d’ici, comme leurs anciens, couperont la tête non plus de leur roi Louis XVI, mais de celle de trois chefs kanak du sud (Kandjo, Kuindo, Nundo).

Comment un kanak peut-il fêter le 14 juillet, fête de la république française, puisqu’au nom de sa devise de liberté, égalité, fraternité, son peuple et son pays ont été soumis, humiliés, souillés ?

Comment un kanak peut-il fêter les 160 ans de la ville de Nouméa qui s’est faite sur les ruines de son propre peuple par la spoliation de sa terre et la négation de son identité ?

Un peu de retenue vis à vis de ces célébrations serait la bienvenue, il me semble !

Roch Wamytan