« Pleure ô mon pays bien aimé »

Ô oui, pleure mon pays toutes les larmes de ton cœur. Pleure ton avenir, tes élites, tes sénateurs, les anciens, les actuels, pleure ceux qui te conduisent à l’abattoir aux cris joyeux et fous de « solution consensuelle » !

Qui entend mes sanglots ? Le Rump et Pierre Frogier ? Les 17 rônins d’un intergroupe interlope, ces mêmes qui, après les drapeaux et Wamytan, miment l’indignation et reparlent de la France ! Trop tard les gars, qui croyez-vous bluffer ?

Par un tour de passe-passe à la Garcimore, vous avez mué vos intitulés respectifs, haillons d’une coalition que les Calédoniens ont lourdement sanctionnés, en une absconse entité. Cet « Engagement pour une Calédonie dans la France », gadget sans âme ni conviction, est une publicité mensongère pour défendre un projet dont personne ne veut, ce truc à la Cook, cette indépendance-association que nous fait ingurgiter de force Frogier, comme une amère cuillérée d’huile de foie de morue.
Pour cela, il vous faut faire l’appoint d’un FLNKS qui n’en croit pas son bonheur de vous avoir comme paillasse. Béat et extatique, le Rump laisse les indépendantistes s’asseoir sur lui et prendre à son compte la Calédonie, dans l’espoir qu’ils lui laisseront des miettes d’histoire ou quelque chose d’approchant.
Mais oui, mon pays, qui retiendra mes larmes ?

Mon pauvre pays je pleure puisque tu sais comme moi que Wamytan n’est pas redevenu président par hasard. Je pleure puisque tu sais comme moi qu’élire un indépendantiste au congrès n’est pas anodin. Je pleure comme un gosse une nuit de cauchemar, à l’idée que l’on ne sait où tout cela nous mène. Savent-ils au moins ce qu’ils viennent de nous faire ? Voilà pourquoi pays, je pleure aussi de rage et de dégout !

Il y a des jours bien tristes, celui-ci en fut un. Alors, faut-il pleurer longtemps pour que changent les choses ? Vers qui faut-il crier pour que l’on nous entende ? Comprends-tu mon pays, que je pleure d’impatience de savoir que mai est encore bien trop loin pour que l’on solde nos comptes.

Tu sens mon vague à l’âme, il suinte d’écœurement et d’une sourde colère, car je n’aime pas les mensonges ni les coups de Jarnac. Ce 8 aout est une belle meurtrissure, que ceux qui nous l’ont infligée devront un jour payer. Ce jour viendra, je sais, pour qu’enfin mon pays, tu puisses sécher tes larmes…

CAPTAIN’CAP

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