Il y a bien failli avoir grève à la police municipale sécurité ville. Le préavis était lancé, mais au dernier moment le syndicat Solidarité NC, s’est ravisé. Illustration d’un malaise…
Y a-t-il un pilote à la police municipale ? S’il y en a un, son autorité et son pouvoir sont battus en brèche. À croire que ce service municipal fort de près de 150 agents est devenu aujourd’hui ingouvernable. À l’heure ou à Nouméa, la délinquance de proximité est désormais un vrai fléau, la police municipale-sécurité ville donne l’impression de ne plus être la réponse nécessaire, à la hauteur des enjeux. Les agents qui sous couvert d’anonymat acceptent de parler, évoquent un service aux mains des syndicats, une direction incapable de remédier au malaise et une municipalité qui, depuis bien longtemps, n’a plus son mot à dire ! La situation de gangrène est telle que certains adjoints au maire de Nouméa n’hésitent plus à se demander s’il ne faudrait pas dissoudre cette police !
Un dossier majeur
Ce dossier est pourtant majeur et l’insécurité sera au cœur de la campagne électorale pour les municipales. Aujourd’hui, les Nouméens ne semblent plus guère avoir confiance dans l’action de leur police municipale. Les observateurs du dossier jugent d’ailleurs que c’est parce que l’on est incapable de résoudre le problème posé par la police municipale, que la municipalité de Nouméa investit des millions dans la vidéosurveillance ou embauche des stewards de rue. Mais en attendant, et contrairement aux chiffres officiels, la délinquance de proximité ne baisse pas à Nouméa.
