[sws_yellow_box box_size=”100″] J’ai longuement réfléchis avant de publier cet exercice de style, d’un autre coté comment le faire à un autre moment qu’en cette date du 28 Août… Certains comprendront, d’autres pas… (FRANCK) [/sws_yellow_box]
Je suis heureux de pouvoir être ici avec vous aujourd’hui, à la lecture d’un billet dont on se rappellera comme étant le plus grand article pour la liberté dans l’histoire de la Nouvelle-Calédonie.
Il y a 28 ans et 277 jours, un sage kanak, à l’ombre de qui nous sommes aujourd’hui, a parlé pour l’avenir de notre Pays. Ce discours capital est arrivé comme une grande lumière d’espoir pour les milliers de kanak qui avaient été brûlés par les flammes de l’injustice qui consume. Il est venu comme une aurore joyeuse pour terminer la longue nuit de leur captivité.
Mais, presque vingt-huit ans plus tard, le kanak n’est toujours pas libre; cent soixante treize ans ans plus tard la vie du kanak est toujours tristement handicapée par les menottes de la colonisation et les chaînes de la discrimination; 28 ans plus tard, le Kanak vit isolé sur une île d’indigence au milieu d’un vaste océan de prospérité; 173 ans plus tard, le Kanak languit toujours dans les coins de la société française et il se trouve en exilé dans sa propre terre.
Nous sommes donc venus ici aujourd’hui pour dramatiser une condition honteuse. Dans un sens, nous sommes venus à Nouméa, la capitale de notre pays pour toucher ce qui nous est dû. Quand les architectes de notre république ont écrit les mots magnifiques de la Constitution et de la Déclaration des Droits de l’Homme, ils ont signé un billet à ordre, dont tous les Français devaient hériter. Ce billet était une promesse qu’à tous les hommes, oui, les hommes noirs aussi bien que les hommes blancs, seraient garantis les droits inaliénables de vie, de liberté, et de poursuite du bonheur.
Il est clair aujourd’hui que la France a manqué à ses engagements en ce qui concerne ses citoyens au sang kanak. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, la France a donné au kanak un chèque sans provisions; un chèque qui nous est revenu marqué “fonds insuffisants”. Nous refusons de croire que la banque de la justice soit en faillite. Nous refusons de croire qu’il y ait des fonds insuffisants dans les grandes chambres fortes d’opportunité de cette nation. Par conséquent, nous sommes venus ici pour encaisser notre chèque, le chèque qui nous donnera sur demande les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Nous sommes venus à ce lieu sacré pour rappeler au peuple français l’urgence extrème du présent. Ce n’est pas le moment de nous adonner au luxe de nous détendre ou de nous contenter de la drogue tranquillisante d’une solution graduelle. Il est temps maintenant de rendre réelles toutes les promesses de la démocratie; il est temps maintenant de quitter la vallée sombre et désolée de la colonisation pour nous avancer vers le sentier brillant de la justice raciale; il est temps maintenant d’aider notre nation en construction à se dégager des sables mouvants de l’injustice raciale pour l’installer sur le roc solide de la fraternité; il est temps maintenant de faire que la justice devienne une réalité pour tous les enfants de Dieu. Ce serait une erreur fatale pour la nation de refuser de voir l’urgence du moment. Cet été étouffant du mécontentement légitime du Kanak ne finira pas jusqu’à ce qu’arrive un automne vivifiant de liberté et d’égalité.
2014 n’est pas une fin, mais un commencement. Et ceux qui espèrent que le Kanak avait besoin de passer sa colère et qu’il est maintenant satisfait, auront un rude réveil si la nation revient à sa routine. Il n’y aura ni repos ni tranquillité en France jusqu’à ce que le Kanak obtienne ses droits de citoyenneté. Les tourbillons de la révolte continueront à ébranler les fondements de notre nation jusqu’à ce que le jour clair de la justice se lève à l’horizon.
Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, qui a le pied sur le seuil attrayant qui mène au palais de la justice. Tout en cherchant à obtenir la place qui nous est dûe, nous ne devons pas être coupables d’actions mauvaises. Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant dans la tasse de l’amertume et de la haine. Nous devons pour toujours conduire notre lutte sur un plan élevé de dignité et de discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majesteuses où l’on réfute la force physique avec la force de l’âme.
L’esprit militant, nouveau et merveilleux, qui a pénétré la communauté Kanak, ne doit pas nous amener à manquer de confiance en tous les Blancs, parce que beaucoup de nos frères blancs, comme le prouve leur présence ici aujourd’hui, se rendent maintenant compte que leur destinée est liée à notre destinée, et ils sont arrivés à la réalisation que leur liberté est inextricablement liée à notre liberté. Nous ne pouvons pas cheminer seuls. Et en cours de chemin, nous devons promettre que nous marcherons toujours de l’avant. Nous ne pouvons pas retourner en arrière.
Il y a ceux qui demandent aux partisans des Droits Civiques,”Quand serez-vous satisfaits?” Nous ne serons jamais satisfaits tant que le Kanak sera victime des horreurs indicibles de la brutalité de la police; nous ne serons jamais satisfaits tant que nos corps, lourds de la fatigue du voyage, nous ne pourrons pas obtenir un logement dans les beaux endroits au sud de Nouméa; nous ne serons pas satisfaits tant que la mobilité essentielle du Kanak consistera à aller dans un squat plus petit à un autre plus grand; nous ne serons jamais satisfaits tant qu’on dépouillera nos enfants de leur amour-propre et tant qu’on les privera de leur dignité avec des pancartes qui déclarent: “Tenue Correcte Exigée.” Nous ne serons pas satisfaits tant que le Kanak du fin fond de la tribu ne pourra pas voter, et le Kanak de Nouméa croira qu’il n’a rien en faveur de quoi il peut voter. Non! Non, nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons pas satisfaits jusqu’à ce que “la justice dévale comme un torrent et le droit comme un fleuve puissant.”
Je n’ignore pas que certains d’entre vous sont venus ici après de grandes épreuves et tribulations. Quelques-uns parmi vous sont récemment sortis de prisons étroites. Quelques-uns parmi vous sont venus de régions où, dans votre quête pour la liberté, vous avez été meurtris par les cyclones de la persécution et rendus chancelants par les vents de la brutalité de la police. Vous êtes les vétérans de la souffrance inventive. Continuez à travailler dans la foi que la souffrance non méritée est rédemptrice. Retournez aux Iles; retournez en Brousse; retournez Dans le Nord; retournez au Phare Amédée; retournez à la Bodéga; retournez aux bas quartiers des squats de la ville sachant que, d’une manière ou d’une autre, cette situation doit être et sera changée! Ne nous vautrons pas dans la vallée du désespoir!
Donc, mes amis aujourd’hui je vous dis que quoique nous devions faire face aux difficultés d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même un rêve. C’est un rêve qui est profondément enraciné dans le rêve français. Je rêve qu’un jour Kanaky Nouvelle Caledonie se dressera et fera honneur à la vraie signification de son credo: “Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes sont créés égaux.” Je rêve qu’un jour sur les collines rouges de Poya, les fils des anciens broussards et les fils des anciens chefs pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu’un jour, même Nouméa, une ville qui étouffe dans la fournaise de l’injustice, qui étouffe dans la fournaise de l’oppression, sera transformé en une oasis de liberté et de justice. Je rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais à la mesure de leur caractère.
J’ai Un Rêve Aujourd’hui!
Je rêve qu’un jour, au fin fond de Nouméa Sud, avec ses racistes pleins de haine –avec son Maire des lèvres de qui dégoulinent les mots de l’interposition et de la nullification–un jour, même là, A Nouméa, les petits garçons kanak et les petites filles kanak pourront aller la main dans la main avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et soeurs.
J’ai Un Rêve Aujourd’hui!
Je rêve qu’un jour, chaque vallée sera rehaussée et chaque colline et chaque montagne sera aplanie, les aspérités seront nivelées et les endroits torteux seront rendus rectilignes, et “la gloire de Dieu sera révélée et tout ce qui est chair le verra ensemble.”
C’est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Nord. Avec cette foi nous pourrons tailler dans la montagne du désespoir, la stèle de l’espoir. Avec cette foi, nous pourrons transformer la cacophonie des discordes de notre nation en une belle symphonie de la fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, aller en prison ensemble, défendre la cause de la liberté ensemble, sachant qu’un jour nous serons libres. Et ce sera le jour, ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter avec une signification nouvelle:”Ma patrie c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où mes aïeux sont morts, terre fierté du Pélerin; que du versant de chaque montagne retentisse le carillon de la liberté.” Et si le destin de la France est d’être une grande nation, tout cela doit devenir vrai.
Que la liberté retentisse donc des collines prodigieuses de Koné jusqu’aux imposantes montagnes du centre. Que la liberté retentisse du sommet des majesteuses Falaises de Dohkin. Que la liberté retentisse des pics hérissés de la Poule de Hienghène. Que la liberté retentisse des versants mamelonés du Mont-Dore. Mais non seulement cela. Que la liberté retentisse du haut du Ouen-Toro. Que la liberté retentisse du haut du Phare Amédée. Que la liberté retentisse de chaque colline, et des moindres monticules de la côte Ouest. “Que du versant de chaque montagne retentisse le carillon de la liberté!”
Et quand cela se produira, quand nous permettrons à la liberté de retentir, quand elle retentira dans chaque village, et dans chaque quartier, dans chaque tribu et dans chaque ville, nous serons à mesure de hâter l’arrivée du jour où tous les enfants de Dieu, noirs et blancs, juifs et non juifs, protestants et catholiques, pourrons chanter en se tenant la main ces mots du vieux Adjé: “Libres enfin, libres enfin; béni soit le Tout-Puissant, nous sommes libres enfin!”
TIMNAR RHETUL GINK
Moi j’en ai marre qu’on dise toujours que les Kanaks empêchent le destin commun de se réaliser. A la lecture des commentaires ici, dont beaucoup sont profondément dérangeants de par le négationnisme et le racisme qui s’en dégagent, il est évident que ce n’est PAS le peuple Kanak qui empêche le destin commun.
TIMNAR RHETUL GINK bonjour, on sait que la population carcéral est à 90% melanesiene, cette population à été jugé sous la justice Française comme vous le dites! lors de votre indépendance..leur condamnation sera donc caduc si j’ai bien compris.. vous allez leur ouvrir les portes? un peu inconscient, non?
HEU Franck, ne compare pas ce qui n’a pas lieu d’être. L’Histoire des Noirs n’a rien à avoir avec les Kanaks, qui n’ont connu ni l’Esclavage, ni la censure. Au contraire, Gorode est parti faire ses études en France et plusieurs autres. Les Noirs n’ont pas eu cette chance. Et ils sont revenus en se croyant cultivés et réactionnaires, presque de l’incitation à la violence. Ils restent prisonniers par leur Arrièrisme. Et rien ne tombe du cocotier! Faut Bosser ou avoir la langue rapeuse…
Bonjour Freeman,
Soit vous êtes très ignorant de l’histoire du pays, soit vous êtes carrément négationniste.
Si je peux me permettre de vous donner mon avis, très cher…c’est surtout que vous n’avez aucun respect, aucune considération pour les Kanaks, comme le prouve votre propos très RACISTE « Ils restent prisonniers par leur arriérisme ». C’est hyper grave ce que vous écrivez…vous arrivez encore à vous regarder dans le miroir??
J’EN SUIS CONSCIENT
T’as eu raison, Frank !
Commenter les évènements, se marrer des âneries, endurer la bêtises, (et aussi admirer quelques contributions) ne doit pas rendre aveugle ou stupide. Il est bon de prendre un peu d’altitude. On n’est pas QUE du bétail… comme le pense nos élus (Toujours les mêmes depuis 35 ans !)
Continu de rêvé mon gars parce que quand tu te réveilles ton
rêve excite plus et excitera jamais si tu veux quelque chose dans la vie la
solution est simple…. MET TOI AU TRAVAIL…….
Bon, ben voilà c’est fait. J’ai fait ma première boulette au deuxième billet de mon retour. Pfff, vous avez tous changés ou quoi 🙂 Je reconnais cependant l’indélicatesse de certains passages du texte. Je voulais surtout marquer le coup pour les 50 ans du fameux discours de MLK.
Ce clin d’oeil était surtout destiné à rendre hommage à ce fameux discours du 28 aout 1963
les 50 ans quoi….
Ben t’as foiré ton coup
Tout cela fait partie de la liberté d’expression. Comme toujours, dans un texte, chacun selon sa sensibilité va y trouver des vérités ou des contre-vérités. C’est sûr que ce n’est pas dans celui-ci que tu trouveras la tienne de vérité, Clark. Pas plus que dans la bible visiblement …
Quelles sont les libertés individuelles que les kanaks n’ont pas aujourd’hui et qu’ils auraient dans ce rêve ?
A part la question des inégalités économiques, mais qui ne se résoudront certainement pas avec l’IKS, tout le monde a les mêmes droits ici.
Sauf évidemment les exclus du corps électoral et leur descendance, puisque c’est une revendication des nationalistes qu’on a satisfaite.
En effet pour certains, il semble que réparer le manque de liberté dans le passé revient à enlever la liberté à d’autres dans le présent et le futur.
Cette situation, ça ne s’appelle pas un rêve, mais un cauchemar.
tu a raison pour l inegalité, moi je paye quant je vais au medecin,j ai pas la cafat gratos.
quant a ton affaire,j aimerais la version des gendarmes.
A Poindimié? donc, Tu penses que sortir de la France arrangerait ta situation à Poindimié???? Tu penses vraiment que ça empêcherait des morts d’enfants dans des hôpitaux?
Un refus de plainte à la Gendarmerie? ah? ça viendrait pas du fait qu’ils sont en statut coutumier, et que c’est aux coutumiers de juger de l’utilité à passer au droit commun?
Je ne crois pas à la simplicité de tes explications: ça cache quelque chose!
je te laisse maître de tes propos
il est décès la journée, cela dit on peut parler d’une certaine infirmière rose qui a les cheveux roux et la plus âgée des infirmières qui tient des propos limites, voir très, très limite. Mais parlons plutôt de nos conditions de vie, comment expliquer à un européen qui analyse la vie avec ses propres critères d’occidental…, même ici, vous me parlez de dehors.
“une certaine infirmière rose”
Une nouvelle ethnie en NC ?
Téin Nhän, le Monsieur vous demande quels droits ont les non-kanak en NC que les kanak n’ont pas.
Merci Infochétif de confirmer et d’être l’illustration de mon exposé DU problème.
Tes réponses sont toutes dans mon post précédent.
(En Corse, le Corse n’est pas en option et nous ne sommes pas une région de France)
Tout de même: “Depuis 1999, l’inscription des élèves de 6e en cours de LCC est automatique.”
Quand j’y avait fait ma dernière année de maternelle et mon CP/CE1/CE2 c’était obligatoire. D’où mon affirmation, mais c’est bien avant 1999. Quand bien même le fait que ce soit pas mieux ailleurs n’est pas un argument valide a mon sens et nous ne sommes pas une région de France.
“Merci Ifochétif”
Merci par ce simple jeu de mot sur mon pseudo de confirmer votre vœux très “uregeïesque” du “retour de balancier” du dominant devant devenir dominé et vice versa.
Pathétique … Tu n’a décidément rien compris …. Ce n’est pas une histoire de domination, c’est bien mal connaitre le peuple Kanak, bien mal. Cela donne encore plus de crédit a mon post précédent.
Tu vois @Lassitude quand je disais, tout ce que je disais… Pas de débat possible sur Calédosphère.
“c’est bien mal connaitre le peuple Kanak,”
Mais vous n’êtes pas le “peuple kanak”, Laurent ! Vous croyez débattre en son nom, moi c’est à vous seul que je m’adresse car ce n’est pas lui qui s’exprime par votre voix .
“Des qu’il y en a un on l’accuse limite d’etre un extremiste à la Mugabe”
Désolé Lassitude mais c’est Laurent qui a évoqué antérieurement ici à plusieurs reprises son appui aux positions du parti travailliste.
“Voila, j’ai beau avoir des divergences avec Laurent, c’est pas pour
autant que je vais le “chercher” dans les reponses que je lui fais. Toi
si.”
Ah bon ?
“Sérieux ça m’enerve, on avait une bonne discussion, tranquille, là. ” Clair et moi comme un imbécile je réponds et mon ton monte aussi … grrrr
On aura essayé, lol… merci en tout cas.
“et mon ton monte aussi”
Pourquoi “aussi” ?
Bonne journée.
Comment ça pas de débat ? Ou alors un débat c’est seulement si on vous donne raison ?
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