Jean-Marie Tjibaou rêvait d’un monde kanak accédant au pouvoir économique, très longtemps détenu par le colonisateur. Après de multiples tentatives des indépendantistes à engager des politiques d’accès des kanak dans l’économie de production locale (coopératives, GIE, GDPL, etc), Tjibaou voulut concrétiser son rêve en faisant accéder les kanak à la ressource et en mettant en place une usine métallurgique du nickel . Une utopie selon ses adversaires politiques de l’époque (feu Lafleur, feu Ukéiwé, Frogier, Leroux, Loueckotte, Gomes, etc.) mais une utopie créatrice qui aura mobilisé des énergies parfois violentes afin d’obtenir des effets attendus ce vendredi 20 septembre 2013: la 1ère livraison de 332 tonnes de grenailles de nickel.
Faut-il que le kanak continue à rester dans la benne ?
La lutte du peuple kanak, c’est aussi celle qui permet de déconstruire la croyance, véhiculée par le colonisateur, concernant l’incapacité des kanak à prendre en main la destinée économique du pays. Une croyance qui s’est ancrée dans l’inconscient collectif des décideurs calédoniens de l’époque et qui continue de faire son bout de chemin dans les discours politiques actuels en terme d’incapacité des kanak à diriger un pays indépendant.
Il fut un temps où le kanak avait sa place réservée que dans la benne comme aimait souvent à le souligner feu JM Tjibaou. Ce temps là est révolu car maintenant il est dans la cabine, il pilote et décide. Et cela depuis le moment où il a eu le sentiment d’avoir été roulé par un attelages d’affairistes et de politiciens lors de la vente de l’outil SMSP (propriété Lafleur) à la SOFINOR en 1989 pour un montant de 1,8 milliards de francs CFP alors qu’il n’y avait ni titres miniers, ni part d’actif valorisé.
« avec des caisses vides, des investissements à faire, pas de partenariat bancaire, nous présentions toutes les conditions pour entrer dans le schéma, sans cesse répété par J. Lafleur, selon lequel nous allons échouer (…) » (P. Néaoutyne, l’indépendance au présent, P.161).
Malgré cela, sous le direction d’André Dang, la SMSP a su reconquérir des marchés et s’élever au rang de 1er exportateur mondial de minerai.
Le préalable minier
En 1996, le préalable minier pose la question de l’accès à la ressource minière, véritable enjeu pour mener à bien la construction d’une usine SMSP au nord.
Le préalable minier provoque la signature du protocole de Bercy qui permet d’engager le projet d’usine du nord sur le massif de koniambo disposant d’énormes capacités de minerais à forte teneur de nickel.
S’en est suivie ensuite une campagne de surenchères lancées par Eramet (SLN) et soutenu par la droite locale pour décrédibiliser la capacité des indépendantistes à respecter la condition suspensive imposée par l’accord de Bercy.
Mais, en fin décembre 2005, la décision irrévocable de construire l’usine est prise par les deux partenaires du projet, la SMSP (kanaky) et FALCONBRIDGE (canada).
Il faut ensuite attendre le 10 avril 2013, soit 8 années après la prise de décision, pour enfin voir la première coulée du produit nickel fini. C’est le rêve de feu JM Tjibaou qui se réalise, un rêve porté par l’ensemble des mouvements indépendantistes et particulièrement par le FLNKS.
Un vecteur de changement
La phase des travaux de construction de l’usine a entraîné dans son sillage la transformation du paysage calédonien, notamment celle du secteur industriel calédonien. Aujourd’hui, en circulant à Koné, et en amont du développement du site industriel de Vavouto, on peut observer tout un ensemble d’ouvrages qui modifient complètement le paysage rural de cette région. Il y a de nouvelles routes, des ronds-points, des constructions industrielles, des lotissements et des opérations commerciales le long du corridor « VKP », reliant les villes de la côte Ouest de Voh, Koné et Pouembout. Les premiers feux-rouges de la capitale du Nord sont installés. La force motrice de tous ces changements c’est l’usine du Nord.
Premier flux financier positif
Le 20 septembre 322 tonnes de ferronickel ont quitté le Caillou, marquant la toute première exportation de ferronickel depuis la province Nord. . Une cargaison qui marque le « premier flux financier positif » du projet du Nord. Pour 2013, l’objectif de production plafonne à 4 000 tonnes de nickel contenu.
La construction de la deuxième ligne de production devrait s’achever début novembre.
Pour André Dang, président de la SMSP, l’actionnaire majoritaire de KNS, cette première exportation est une grande réussite, qui en appelle d’autres. « D’ici deux ans, l’usine sera très performante et, dès 2017, on va dégager beaucoup de dividendes. Sur le plan international, nous avons acquis une vraie crédibilité.
En chiffres, la construction de l’usine du Nord a généré 220 milliards de retombées économiques directes pour 226 entreprises (169 milliards pour la construction, 51 milliards pour les opérations), la moitié ayant concerné 118 entreprises du Sud.
PALIKA
Effectivement, n’oublions pas les experts, ingénieurs et techniciens supérieurs qui ont travaillé sur ce projet ….maintenant, même si les sommes paraissent énormes…. Elles sont infimes eu égard au marché mondial….. Et il suffirait que certaines très grosses entreprises associées à çertains pays fassent chuter le court du nickel et hop … Au revoir
Soulignons tous de même que si les kanaks ont pu progresser, ce n’est pas Seul mais entourés surtout pas le Pouvoir de la diversité culturelle. Créé par Henri Lafleur et mené avec maestria par André Dang.
Gomes avait dit en tant que prez de la PS: “la priorité du sud, c’est l’usine du nord”. Vision, intelligence…
Frogier avait dit lui, (suivi par son pote député yanno), que l’usine du Nord ne se ferait jamais, que ce n’etait pas un bon projet….
Tout est dit….
Gomès, celui qui a relancé l’usine du Sud en 2004 en arrivant à la tête de la Province Sud ? Qui a ensuite signé l’arrêté ICPE pour autoriser l’usine du Sud à fonctionner ?
Celui qui a ensuite vendu les clims à l’usine du Sud ? C’est bien de lui que tu parles Libertad ? Quel visionnaire en effet…
ben oui, c’est lui qui a du reprendre un projet pourri, concoté dans le dos des calédoniens. Un massif de plusisuers milliards de dolalrs donné gratuit (enfin qq cheques sans doute commeme), une absence totale de mesures environnementales, une defisc de 20 ans, des populations du sud en colere…
Il s’en est pas mal sorti, mais il a du bosser dur pour cela, : 4 contre expertises internationales, création du comité d’information (plus de 30 réunions), gestion participative, negoviation avec rhebbu nuu a Yaté seul, une taxe sur le tutau a 1,2 Milliards / an….
Un projet pourri qu’il n’a jamais contesté alors qu’il était Membre du gouvernement RPCR de Jean Lèques et qu’il faisait le béni oui oui à avaler toutes les couleuvres pour garder son poste, on connait le phénomène…
Facile de critiquer après la bataille, mais le don du massif à l’époque ne l’avait pas choqué, il était d’accord.
truffe d’or. Les autorisations et la Mine, c’est une compétence de la province….
Oulala, tu connais vraiment quedalle toi!
“truffe d’or” Libertad ? Barbaçon disait que s’il avait ne serait-ce qu’une toute petite royalty chaque fois qu’on utilisait son ©non-dit (“Pays du non-dit), il aurait été millionnaire.
Je pense pour ma part que si je touchais un franc par emprunt de mon ©truffe, ne serait-ce qu’à propos de Rigo, je serais milliardaire… 🙂
Tu ne comprends décidément rien, il aurait très bien pu s’élever contre cette décision même s’il n’était pas de décideur à l’époque puisqu’au Gouvernement. C’était le Président de son parti politique le RPCR, Jacques Lafleur qui prenait cette décision, il n’a à aucun moment marqué sa désapprobation à l’époque….qui ne dit rien consent…
Tonton Rigo pourquoi tu tousses ?…
Tu t’es encore auto liké, arrête ça c’est ringard…ça te dessert.
ben non, c moi qui l’ait liké!
tu me fais peur Rigo, t’es sur que ca va?
Je pète la forme…et toi…
Pour les Kanaks, cette usine est une sacrée revanche sur l’humiliation de la colonisation, Grand Bravo.
A présent, faisons la belle ensemble, dans un Destin Commun décomplexé.
quelle ironie du sort que de se féliciter de l’usine du nord le jour même où les ouvriers y sont en grève
C’est vrai, l’usine du Nord a totalement transformé et fait évoluer 3 communes : Voh, Pouembout et surtout bien sûr Koné. Les décideurs politiques le voulaient et en avaient décidé ainsi.
L’usine du Sud n’a même pas transformé une seule commune. Elle n’a rien fait, rien donné, rien apporté au Mont-Dore…
Maiiiiss si, à Boulari, Valé a construit la cabane de l’environnement. Une cabane tellement mal conçue qu’il est impossible d’installer des panneaux photovoltaïques sur le toit mal orienté à l’ouest.
Un comble pour une construction qui se dit écologique.
la cabane de l’environnement?? a Boulari. Encore un cache sexe, pour ne pas montrer que l’environnement on en a rien a branler.
Ah oui… Ces cabanes en carton pourries moches…
Ben ouais… chez Photosurvoltéric c’est pas des lumières…
Pouah, ça c’est de l’analyse politique!
Bravo à André Dang d’avoir mené avec les indépendantistes ce projet à son terme.
La seule question en suspens : la SMSP arrivera t’elle à rembourser les avances de trésorerie à Glencore afin de pouvoir garder les 51 % du projet ou la SMSP se verra t’elle diluée dans le capital et perdre la majorité au profit d’un monstre multinational dont le chiffre d’affaire dépasse les 250 milliards de Dollars US ?
That is the question….
Bé non passke nou cé for!