HAROLD MARTIN vs PHILIPPE MICHEL, LE CLASH !

Depuis 48h circule sur internet un curieux enregistrement dans lequel on entend distinctement Harold Martin, le président du gouvernement, s’en prendre à l’un de ses adversaires politiques, le secrétaire général de Calédonie ensemble Philippe Michel.

C’est celui qui dit qui est

Habitués aux joutes verbales musclées dans les assemblées, lesquelles ont déjà fait la joie des réseaux sociaux, les deux responsables politiques échangent dans cet extrait sonore quelques amabilités dont ils ont le secret. La scène se déroule, semble-t-il, au cours d’une réunion non publique durant laquelle Harold Martin évoque une construction immobilière dans le centre de Nouméa. Accusant à mots couverts son opposant politique d’avoir quelque chose à y voir, Philippe Michel lui rétorque « Celui qui est mis en examen ici c’est vous ! », ce à quoi le président du gouvernement, toujours sous le coup d’une double mise en examen, répond du tac au tac: « C’est comme Gomès, on est deux ! ». Soulignant, énigmatique, qu’il « comprend qu’un groupe politique veuille soutenir une tour au centre de Nouméa… »

Menaces et procès-verbal

Passant ensuite à un autre registre, Harold Martin prévient : « Monsieur Michel, vous allez voir ce qui va vous arriver aussi à vous ! ». S’en suive un « Va te faire voir » de circonstance puis un « Faucheton ! » répété à l’envie par le président du gouvernement. Mais l’échange prend un tour plus juridique lorsque l’ancien Vice-président de la province Sud demande à ce que soit noté au procès-verbal de la réunion qu’Harold Martin l’accuse nommément de défendre les intérêts d’un promoteur immobilier – accusation sur laquelle Harold Martin refuse de répondre. L’enregistrement s’arrête sur ce dernier point sans que l’on sache si la situation s’est envenimée par la suite.

Mystère et boule de gomme

Si l’écoute de cette bande-son laisse perplexe quant aux motifs et aux auteurs de la fuite ou de l’enregistrement, il n’en reste pas moins qu’il prouve qu’à quelques mois des élections municipales et provinciales de 2014, la tension entre les groupes politiques est à son comble et particulièrement entre les membres de la coalition et le groupe Calédonie ensemble. Le parti des députés restant le favori des sondages et un opposant farouche à la politique du président du gouvernement. On ne peut que supputer que tous les coups seront bientôt permis et que les problèmes des Calédoniens passeront au second plan lors de la future campagne électorale.