Joséphine Siejidr devant son logement dans le bidonville “Coca Cola” où elle vit depuis 30 ans, le 10 janvier 2014 (Photo Fred Payet. AFP)
“Un échec pour la politique de réhabilitation des squats par la province sud. Le ville de Nouméa manque de politique de logements sociaux. Quand appliquera t-on une loi du pays obligeant les communes de plus de 5000 habitants à respecter une proportion de 25% de logements sociaux sur leur territoire ?”
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«Moi, ce que je voudrais c’est un toit et un boulot parce que j’ai un gamin de 5 ans. L’indépendance, ça ne m’intéresse pas trop», affirme Kenji Upigit, un jeune kanak de 25 ans, lassé de vivre dans une cabane en tôles, qui «prend l’eau de partout».
Pour trouver son baraquement, il faut dangereusement quitter la voie express à l’entrée nord de Nouméa pour emprunter un chemin de terre cabossé qui conduit vers des dizaines de cabanes brinquebalantes, construites sur le site d’un ancien dépotoir. Bienvenue au squat Coca-Cola!
Coincé entre la route, un bras de mer pollué par les déchets et la proche zone industrielle de Ducos, ce squat, comme on baptise les bidonvilles en Nouvelle-Calédonie, se situe à quelques encâblures de l’usine, qui fabrique la célèbre boisson gazeuse.
«Là haut, c’est une ligne haute tension de 25.000 volts, qui alimente la Société Le Nickel (usine métallurgique, ndlr). Ca fait un de ces boucans quand il pleut!», explique le jeune homme, en désignant la cathédrale de fer, qui surplombe son modeste logis.
Sorti de l’école en troisième, Kenji n’a pas réussi à intégrer le Centre de formation des apprentis de Nouméa, «à cause des maths», et il enchaine depuis les petits boulots.
Entre 2014 et 2018, dernier mandat de l’accord de Nouméa, la Nouvelle-Calédonie, où un processus de décolonisation progressif est en cours, devrait se prononcer pour ou contre le maintien de liens avec la France.
«Quand on est mal logé, c’est toute la vie qui est déstructurée»
«C’est l’affaire des politiques. On a d’autres problèmes ici», explique le père de famille, dont la compagne fait des remplacements de femme de ménage.
Une quinzaine de membres de la famille de Kenji, pour la plupart originaires de Lifou dans l’archipel des Loyauté, vit dans ce squat insalubre, parmi lesquels sa tante, Joséphine, résidente des lieux depuis trente ans.
«La vie est trop chère, on ne peut pas se loger, même les courses, c’est dur», confie-t-elle, chignon tiré et robe traditionnelle aux couleurs vives.
Avec son mari, elle irait bien s’installer à Lifou, mais l’île dont la population n’a pas évolué depuis vingt-cinq ans (environ 8.700 hab.), offre peu de possibilité d’emplois.
Quelque 8.000 personnes, à 70% kanakes, vivent dans des squats à la périphérie de Nouméa, qui continue de concentrer emplois et richesses, malgré la politique de rééquilibrage économique en cours depuis 1988.
Les travailleurs pauvres sont les plus durement frappés par la crise du logement dans le Grand Nouméa, où les loyers du secteur privé ont grimpé de 43% entre 2002 et 2006.
«7.000 familles sont en attente d’un logement social, 20% du parc des bailleurs sociaux sont suroccupés tandis que la production annuelle de logements sociaux a été divisée par trois depuis 2009, passant d’environ 1.000 à seulement 300. C’est dramatique», déplore Dominique Simonet, président de SOS Logement.
Installée dans un quartier populaire au nord de la capitale, l’association reçoit entre 300 et 400 familles par an, qu’elle accompagne dans les démarches administratives pour trouver un logement décent.
«Quand on est mal logé, c’est toute la vie qui est destructurée. Ce phénomène est source d’échec scolaire et de délinquance, ce qui constitue autant de risques pour la stabilité du pays», ajoute-t-il.
Grâce à l’industrie minière du nickel et aux transfert financiers de la métropole, la Nouvelle-Calédonie a connu jusqu’en 2012, plusieurs années consécutives de forte croissance.
Mais la chute des cours du nickel et des incertitudes institutionnelles créent un climat d’incertitue, l’économie est désormais en repli, risquant de creuser encore les fractures ethniques et sociales de l’archipel, à la veille d’échéances politiques majeures.
Source : AFP – Palika
Comme quoi, le débat pour/contre est bien has-been ! 😉
Le concept “urban farm” (ferme urbaine) serait à méditer dans le cadre environnement/logement.
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ça serait bien si la tribu de ST louis apportait du foncier pour construire un habitat mélanésien financé par laPN et la PI I incapables de garder leurs habitants ;malgré la gigantesque pompe à finances du pseudo rééquilibrage
Oui je crois que dans ce secteur, il faut faire preuve de beaucoup d’imagination et de bon sens.
Tu oublies les importateurs milliardaires qui margent sur les taxes ,comme ils sont soit au pouvoir ,oit juste à côté c’est BINGO à chaque fois !!!Viande ,blé, riz,gaz,grande distribution,presse;;;;;;etc etc .
“Concernant les fonctionnaires, ils participent aux prix élevés…”
FAUX
Les salaires des fonctionnaires ne sont pas la cause de la vie chère. Pour preuve, en Australie les salaires (privé ou publique) sont bien plus élevés qu’en Calédonie et pourtant la vie y est bien moins chère que chez nous, alors?
En même temps, la fonction publique représente moins de 3% de la population active en Australie quand elle dépasse les 16% en NC.
Pas sûr que la comparaison avec l’Australie soit judicieuse.
Et au Vanuatu les prix sont élevés et la fonction publique alors? Les salaires sont misérables.
Je ne crois pas que la vie chère en NC soit le résultat d’une seule cause. Elles sont multiples et peut-être même nombreuses. Ces causes peuvent aussi agir seulement sur un aspect de la cherté et pas sur tous.
Dans le cas de l’indexation des salaires, si l’on applique les lois du marché au secteur de l’immobilier, vu qu’il y a un manque important
de logement, le prix des loyers va monter jusqu’à ce qu’il s’équilibre avec la demande donc plus les salaires seront élevés (et 16% d’une population ça représente une énorme influence) plus les loyers pourront monter.
Faudra expliquer ça au Wamykoala.
” Il y aurait enfin, la Sécurité sociale, le RSA, les Euros, les 35
heures et pour les joueurs, la française des jeux, comme annoncé en
2O11! puis le tiercé”
Pas trop avec ça que vous allez faire rêver les gens d’ici, olivier.
La sécu (et même la santé gratuite pour les plus pauvres) existe déjà.
Pour le reste, c’est de l’ironie, j’espère.
Mais, cependant, probable en effet que la départementalisation diminuerait fortement l’indexation des fonctionnaires et un peu les prix. Mais elle n’est absolument pas à l’ordre du jour, pour cause d’accord de Nouméa et de nationalisme exacerbé, notamment.
Avez -vous lu Les Nouvelles de ce jour “.Les jeunes font payer 1000 francs l’entée de la piscine naturelle ” pour faire tomber le nombre des touristes !! GABY lui en veut pour un million . IL n’ a pas pu prendre langue (chargée) avec le modeste HILARION VENTRE MOU le triple chef de l ‘ile DES PINS .En raccourci” LA TETE D… PIN “avec la prononciation de leurs chers croisièristes aussies
“Faut-il lui répondre, comme on le lui conseille ici, qu’il n’avait qu’à y rester”
Où avez-vous lu cela ?
Non, personne ne lui reproche ses envies, ses projets, ses échecs successifs, cessez donc d’extrapoler dans le vide.
La seule question est : quel est le mieux pour son avenir ?
Néness, je ne suis pas sûr que ce soit un problème d’insuffisance de financement du développement de la province des Iles (ce financement est conséquent, surtout calculé par habitant) mais d’utilisation de cette aide par ses destinataires.
BON commentaire Néness,pensés,construits tes mots sont bons et forts . VOILA LE CALEDOSPHERE que j’aime !!!
Chapeau Mister ERIC ! Article bien situé avec un bel humour, je rajoute un mot à mon Petit Robert PALIKOMIE il est bien dans la page avec ses potes patachon ,pantalonnade patouillard Mais il va mieux en bouche PALIKOMIE !!
Et puis il faut arrêter de parler de logements “sociaux”. Cette stigmatisation est aussi débile que contre-productive. Si les architectes faisaient correctement leur boulot on parlerait uniquement de logements petit standing, standing ou grand standing ou tout autre classification.
Bien conçus et bien pensés, ces logements de petit standing doivent prendre de la valeur et leurs habitants finiront par comprendre qu’il faut respecter leur habitat et leur environnement. Du gagnant/gagnant.
Le grand foutage de gueule de l’habitat social minable doit cesser.
Les provinces nord et îles ne font rien pour leur population, qui cherche l’eldorado en province sud. Pour des provinces indépendantistes, il semblerait qu’elles “s’en battent les couilles” du bien-être de leur population. Les considèrent-ils comme des “expatriés”?
pfff plein le cul des gens qui se lamente retourne à Lifou les possibilité qu’il y la bas ben il faut le créer pas toujours rester assister bordel pour dir que même la réponse peut être tourner autrement, Avoir un toit passe avant Le maintien de la france
Le palika ne représente que Paul et ses quelques larbin !
j’adore ta solidarité (surement clanique) kastet ..quelle belle vision d’avenir une “clanocratie” sauce kanaky.
Ça se Corse toujours avec Madame Kastet : chacun chez soi, dans son île, et les cochons sauvages seront bien gardés.
C”est signé PALIKA ce reportage .La Prv. Sud ne peut tout solutionner sans l’aide des autres provinces .Le changement de la clef de répartition serait une bonne chose .Mais pas de nouvelles de PAULO l’hagard du Nord.Il dort sur son fric en délaissant son peuple .Tout comme son prédécesseur feu (de brousses) le pas regretté LEOPOLDE JOREDU…