Dans le débat politique calédonien parfois confus, les choses définitives sont rares, mais s’il en est une dont on peut être sûr, c’est le fait que Frogier hait Gomès. C’est si fort que ça en est irraisonnable. Il suffit d’écouter le ton de la voix du président du Rump lorsqu’il parle du leader de Calédonie Ensemble pour être édifié : un léger tremblement, une pointe d’acidité comme un sifflement et une forte dose de rage contenue. Il y a dans cette voix des accents de femme trompée et vengeresse. Mais au-delà du ton, dont on peut se gausser en effet, il y a ce que cette voix véhicule et le message qu’elle transporte. Il est simpliste : c’est la faute à Gomès !
En juin 2012, le Rump a été sanctionné de façon magistrale et humiliante pour un parti qui louait des sièges à l’Assemblée nationale sans interruption depuis 1977 ! Éric Gay, fidèle d’entre les fidèles, primus inter parès, voyait même les portes du second tour lui claquer au nez. Il y avait des enseignements à tirer de ce Waterloo. Et bien, figurez-vous que, s’il n’y eut même pas d’abdication, le Rump ne tira aucune leçon de ses inconséquences. Nul besoin d’être un des frères Duhamel pour comprendre que la défaite du Rump aux législatives, exprimait de façon massive le rejet de ce qu’a proposé Pierre Frogier aux Calédoniens. Les électeurs n’ont pas compris, et encore moins accepté, qu’on puisse passer de la purge de l’indépendance au drapeau… un point c’est tout. Mais pour le Rump, si les Calédoniens n’ont pas compris, c’est la faute à Gomès !
Ce qu’il y a de bien avec le Rump, c’est qu’il est constant dans l’erreur. Il ne nous déçoit jamais… Pierre Frogier et ses penseurs sont persuadés qu’en tapant à bras raccourcis sur Gomès, ils vont reconquérir l’opinion. Quelle drôlerie ! La victimisation permanente du leader de Calédonie Ensemble par le Rump, est sa première arme. Je vous conseille d’interroger vos proches, votre entourage, vos amis : qui écoute encore la chronique de la semaine écoulée d’Élizabeth Nouar ? La baisse d’audience de ce rendez-vous hebdomadaire anti-Gomès est révélatrice de la fracture qui existe entre le Rump et l’opinion et qui s’est exprimée clairement une première fois en juin 2012. Le Rump, parfois borné et excessif, ne semble pas vouloir prendre en compte un possible bis repetita le 11 mai prochain.
« C’est la faute à Gomès », ça n’est ni un mensonge ni une attaque. C’est une boutade. C’est symptomatique de la vacuité du message politique du Rump aujourd’hui. Ce message, dans ce qu’il a de plus benêt, illustre également le mépris dans lequel le Rump tient l’opinion. Le parti de Frogier pour lequel il n’y a de bonne politique que si le peuple n’y est pas associé, estime que « c’est la faute à Gomès » suffit bien à expliquer nos tourments, nos tracas. Mais pour qui nous prennent-ils ? Pensent-ils sincèrement que nous sommes aussi bêtes ? Franchement, je crains que oui, tant les hiérarques du Rump considèrent les Calédoniens comme quantité négligeable…
Captain Cap
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(Rires) Les subtilités de Frogier contre Gomès,
c’est aussi passionnant qu’un congrès annuel de l’Eglise Évangélique
ou que les commentaires de la Formule1 sur RRB :
= Un rituel incantatoire qui n’intéresse plus personne
[… sauf les humoristes et les psy en quête de névroses orphelines !]
L’Histoire et les événements récents en Ukraine, avec les crimes du dictateur Ianoukovitch pour se maintenir au pouvoir, nous rappellent que les dictateurs ne partent jamais tout seuls, jamais. Ils usent des pires mauvais coups pour contrer et forcer les choix du peuple, jusqu’au bout. Il est à craindre que les deux complices calédoniens, qui ont cru pouvoir se partager le pays et l’avenir du pays depuis 2010, à l’insu du peuple, malgré les choix du peuple de 2012, agiront de même… 🙁
En attendant voila ce qu’on lit sur NC1ère:”A l’initiative du Rassemblement-UMP, les élus non indépendantistes, à l’exception de Calédonie Ensemble, demandent une réunion extraordinaire du congrès de Nouvelle-Calédonie sur la menace lancée par Roch Wamytan concernant la radiation de 6720 électeurs calédoniens.”
C’est pas la faute a Gomes, peut-être ça????
Tu prends cet article, tu inverses les noms et tu es dans le vrai ! Le problème c’est que la vérité n’intéresse pas vraiment nos interlocuteurs Cap et Tartuffe …