Avant de réaliser son retour et son rêve présidentiel de 2017, Nicolas Sarkozy va devoir éviter les embûches judiciaires sur son chemin. C’est une primaire avant l’heure pour celui qui veut « nettoyer la piste d’atterrissage ».
Pour Nicolas Sarkosy, c’est un long chemin pour revenir sur la scène politique, l’ex-président de la République croyait avoir remporté une bataille contre les juges. En octobre 2013, il obtenait un non-lieu dans l’affaire Bettencourt, après une furieuse bagarre judiciaire avec un juge bordelais.
Cinq mois plus tard, c’est un retour à la case départ, certes il n’est pas mis en examen et les soupçons de trafic d’influence ne déboucheront peut-être sur rien. Les magistrats ont usé de méthodes qui tournent à l’acharnement, il n’en reste pas moins que l’ex-locataire de l’Elysée va encore une fois de plus batailler pour éloigner les juges qui rôdent autour de lui et de son rêve présidentiel de 2017. Mais en plus de cette affaire, le nom Sarkozy est cité dans trois autres affaires (Tapie, Libye et les sondages de l’Elysée) et il est à la merci de nouvelles révélations sur les enregistrements de son sulfureux conseiller Patrick Buisson.
Nicolas Sarkozy avait demandé à ses amis politiques de « nettoyer la piste d’atterrissage » avant son probable retour pour l’année 2015, un retour façon avion de chasse, sur fond de sondages flatteurs, pour rendre la primaire de l’UMP superflue.
Mais avant cela, il va devoir s’employer pour gagner une autre primaire : celle qui l’oppose aux magistrats, avec lesquels il s’est fait beaucoup d’ennemis lorsqu’il était au pouvoir. Cette primaire devant les juges sera pour le soldat Sarkozy très rude et tous les coups sont permis d’un côté comme de l’autre.
Dans ce combat là, le PS n’est pas directement à la manœuvre, mais François Hollande n’est pas dépourvu de munitions. Recevant récemment de jeunes députés socialistes, le chef de l’Etat aurait confié à propos de son prédécesseur : « ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu’il fait ! »